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Selma Mouelhi (présidente de la Fédération tunisienne de tennis) : «La télé ne vient que pour la coupe Davis»
Dossier : Retransmission télévisée des sports collectifs et individuels
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 03 - 2017

Passionnée de balle jaune, Selma Mouelhi assure un second mandat à la tête de la Fédération tunisienne de tennis. Elle avoue faire pratiquement du porte-à-porte afin de sensibiliser la télé à son devoir de promotion du tennis. Son credo aujourd'hui: la décentralisation, et aller là où le tennis n'a pas encore vu le jour.
Selma Mouelhi, le tennis national bénéficie-t-il de la visibilité souhaitée sur le petit écran ?
Non, on peut espérer un effort supplémentaire. Je prends souvent l'initiative d'aller rencontrer le président-directeur général de la Télévision nationale pour l'inviter à accorder au tennis davantage d'espace. Hormis la coupe Davis, qui est au tennis ce qu'est la Coupe du monde au football, le téléspectateur est sevré de tennis. Pourtant, on peut normalement s'attendre à ce que la télé fasse spontanément l'effort de couvrir les tournois auxquels prend part Malek Jaziri, qui a pointé à la 47e place mondiale, et qui reste le numéro Un africain.
Nous organisons des dizaines de tournois internationaux (près de 43) chaque année, des joueurs viennent d'Europe pour améliorer leur ranking. J'essaie de revenir à la charge auprès de la télé jusqu'à la lassitude. Des connaissances, cela aide à percer cette citadelle. Heureusement que lorsque Jaziri est là, la télé vient sur les courts, comme cela avait été le cas dernièrement aux éliminatoires de la coupe Davis. Ainsi ne voit-on la télé qu'à l'occasion de la coupe Davis, ou sur invitation du Tennis Club de Tunis ou de La Marsa. Dans ces cas, la télé bénéficie de rentrées d'argent.
Pourquoi tant de réticences des télés ?
Le foot bouffe tout. Y compris et surtout à la TV. Maintenant, avec l'arrivée d'Elyès Gharbi comme p.-d.g, on commence à nous écouter un peu. J'espère que ce sera un point de départ. Une fois, j'ai fait une action humanitaire dans un hôpital avec le soutien d'un sponsor qui y a investi 30 mille dinars. J'ai pensé que la télé allait couvrir une telle initiative noble. La télé n'était en fait venue que parce que la ministre était là. Cela n'a jamais été un acquis, le fait de voir des caméras filmer des matches de tennis. Quand je regarde la bataille entre fédération de football et télé nationale autour des droits TV, je me dis que les sports individuels sont sacrifiés. Pourtant, aux Jeux olympiques, ce sont justement ces disciplines qui nous rapportent des médailles. J'ai dû intervenir pour inviter les bulletins d'info à la télé à donner au moins les résultats de Malek Jaziri, notre ambassadeur un peu partout à travers le monde. Désormais, on consent cet effort. Le téléspectateur est désormais tenu au courant de ses performances en toute fin des infos, dans la rubrique sportive.
D'éventuelles recettes provenant des télés auraient pourtant pu améliorer le quotidien de la FTT, non ?
On est loin de cette situation. Pour passer la coupe Davis, la télé a demandé à bénéficier de rentrées d'argent au prétexte que nous sommes soutenus par des sponsors, et que nous avons les moyens de payer ! Mon bailleur de fonds, c'est Tunisair. Et la gestion financière de ce sport est tellement exigeante. S'il souffre justement d'un déficit de visibilité, c'est parce que toute une stratégie sportive de l'Etat a grandement besoin d'être révisée. Nous avons l'impression qu'il n' y a ni volonté politique ni stratégie en faveur du sport. Nous avons terminé notre participation aux championnats africain et arabe, et on ne nous a pas toujours versé notre budget. L'Etat n'a pas inscrit le sport parmi ses priorités de l'heure. A la FTT, chaque année, nous organisons du mois de décembre jusqu'en juin des dizaines de tournois. Chacun draine près de 300 sportifs étrangers. N'est-ce pas là une promotion concrète de la destination Tunisie ? N'apportons-nous pas notre pierre à l'édifice d'un tourisme qui a grandement besoin de se relancer et de sortir du marasme ?
Comment faites-vous pour surmonter les difficultés financières inhérentes entre autres à l'absence de subsides provenant de la rente télévisuelle ?
En fait, depuis l'ère Selima Sfar, le tennis est entré dans une phase où ses exigences budgétaires ont augmenté. Nos ressources proviennent, en plus du budget ministériel, des sponsors présents dans les différents tournois, des frais de formation des cadres (400 dinars pour un 1er degré), de la cotisation des clubs, et notamment du TCT... Nous sommes dans un sport qui requiert de la part du joueur de participer à beaucoup de tournois pour améliorer son classement. 47 clubs sont affiliés à la FTT pour un nombre de licenciés de 7.000 sportifs, dont 4.000 garçons. Bien sûr, ces chiffres demeurent en deçà des attentes. C'est pourquoi nous avons opté pour la décentralisation. Le 31 mars, je me déplace à Tataouine pour l'ouverture d'un nouveau club, le TC Tataouine. Le 1er avril, ce sera à Djerba et Zarzis où des clubs poussent de terre. Nous avons programmé d'aller au Kef pour une journée portes ouvertes. Nous avons l'obligation d'aider ces nouveaux-nés en leur offrant balles et raquettes. Les deux premières années, la fédération prend en charge les instructeurs et entraîneurs mis gracieusement à leur disposition. Jusque-là, les champions venaient de Tunis et banlieues, Bizerte, Msaken, Mahdia...Les coûts du tennis ont diminué, le prix de la raquette est maintenant à la portée des bourses moyennes. Donc, nous ciblons de nouvelles régions qui peuvent aider à élargir la base de la pyramide du tennis.
Enfin, un nouveau Jaziri, une autre Jabeur, est-ce pour bientôt?
Rassurez-vous, derrière Malek Jaziri et Ons Jabeur, les jeunes poussent, et ils ont de l'ambition et du talent. Nous préparons l'échéance des Jeux de 2024. Chiraz Bechri arrive déjà. C'est vraiment le haut niveau. Un entraîneur a été détaché à son intention. Le ministère va la prendre en charge dans le cadre de la super-élite. Toutefois, jusqu'à aujourd'hui, nous ne savons pas encore de quel ordre sera notre budget. On nous a dit qu'on va nous accorder une avance sur ce budget. Nous n'arrivons pas à nous projeter dans une action à moyen terme. On est condamné à vivre au jour le jour.


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