Comme le veut la tradition, les passionnés de course se donneront rendez-vous le troisième dimanche d'octobre L'idée a germé dans les têtes il y a bien longtemps. Voilà 27 ans déjà que le Marathon de la Comar se tient chaque année au mois d'octobre. Un rendez-vous annuel que les amateurs de course à pied attendent avec impatience. Par ailleurs, c'est le seul marathon qui existe en Tunisie. C'est pourquoi, et à la demande de la Fédération tunisienne d'athlétisme, le premier Tunisien au classement est proclamé champion de Tunisie. C'est dire l'importance sportive grandissante que prend cette manifestation annuelle au niveau compétitif. Sur le plan éducatif, le marathon de la Comar a réinstauré, sans le nommer le concept, du sport pour tous. Doter Tunis de son marathon Le comité d'organisation du marathon a organisé un déjeuner-débat pour présenter la 27e édition, mais également pour débattre de la réalité et des perspectives de l'athlétisme. A l'ouverture du débat, le PDG de la Comar a tenu à mettre le marathon dans son cadre : «Dans le monde, chaque capitale, chaque grande ville qui se respecte, a son marathon. Le cas édifiant est celui de New York qui organise la plus grande et la plus belle manifestation. L'idée a germé dans nos têtes il y a 27 ans: il est impératif de doter la ville de Tunis de son propre marathon. Depuis 1986, cette course se tient le troisième dimanche du mois d'octobre», a évoqué en préambule M. Rachid Ben Jemia. Les organisateurs ont émis le souhait de voir les deux partenaires de la Comar, la ville de Tunis et la Fédération tunisienne d'athlétisme, mettre plus la main à la pâte : «Tous les marathons du monde traversent la ville sauf celui de Tunis. Bon nombre de marathoniens qui ont participé aux éditions précédentes se sont plaints du circuit. A quoi ça sert de faire le déplacement jusqu'à Tunis pour finalement courir sur une route qui longe un lac d'un côté et la mer de l'autre, avec un vent soufflant gênant. Les marathons traversent les villes pour y mettre de l'ambiance. Cela permet aussi aux participants de conjuguer deux passions : sport et tourisme», a noté Salem Boughattas, membre du comité d'organisation. On s'est accordé également à demander plus d'implication de la part de la fédération à qui on a demandé de ramener des marathoniens de renommée afin d'accorder davantage de prestige à la manifestation. Les étrangers sceptiques Une information capitale a été révélée par les organisateurs du marathon : à ce jour, aucune inscription de participants étrangers n'est parvenue au secrétariat général du comité d'organisation. Toutefois, le bureau de l'Office national du tourisme à Londres a envoyé une préinscription d'un groupe anglais. Une autre réinscription émane également de la Thaïlande. Mais les Anglais et les Thaïlandais ne sont pas sûrs de venir. Ils restent sceptiques quant à la sécurité dans le pays. Il est vrai que l'image que nous renvoyons de notre pays n'est pas valorisante ces jours-ci. Par ailleurs, les organisateurs du marathon de la Comar gardent dans les placards l'idée d'organiser une course à Bizerte, comme celle qui a eu lieu le 27 mai dernier à Kairouan. Cette ouverture sur les régions tardera à s'étendre à Bizerte. Les organisateurs pensent que les conditions de sécurité ne s'y prêtent pas pour le moment. Pourvu que les Tunisiens apprennent à régler les problèmes dans le dialogue. La démocratie nous apprend aussi à débattre et surtout à accepter l'opinion contraire. En attendant, nous irons tous courir...