Le nouveau classement Fifa, désignant la Tunisie première du continent et du monde arabe, fera taire à jamais les détracteurs de Wadii El Jery et de Nabil Maâloul Après l'exploit de notre onze national, revenu à deux à deux dans l'arène même des Congolais, exploit confirmé dans la foulée par un quatre à un sans appel et sans bavure en terre guinéenne, ceux qui n'ont pas cessé, des mois durant, voire des années de traiter de tous les maux notre football, à tirer à boulets rouges sur ses principaux responsables et, à leur tête, leur cible préférée Wadii El Jery, le président de la FTF, se sont brusquement tus et ont enterré la hache de guerre. Certains d'entre eux n'ont même pas hésité à retourner leur veste pour vanter les mérites de notre équipe nationale et de notre football et orner de blancheur un tableau qu'ils se sont acharnés eux-mêmes à noircir. Maintenant que notre chemin pour la Coupe du monde en Russie n'est plus semé d'embûches, mais couvert de roses, les plus pessimistes d'entre eux sont redevenus optimistes et les plus réticents se sont transformés en confiants. Après tant d'années d'absence à une phase finale de Coupe de monde, après 1978, 1998, 2002 et 2006, le 11 novembre 2017 sera officiellement, après la souffrance, le jour de la délivrance et de la récompense. Dans les émissions sportives, à la radio et sur les plateaux de télévision, curieusement les mêmes visages sombres rigolaient quand, devant leurs attaques acerbes mais très mal orchestrées, certains osaient répliquer que notre football ne va pas aussi mal malgré plus d'une imperfection et plus d'une lacune et que notre championnat est le meilleur dans le monde arabe et en Afrique. L'Afrique n'est plus à portée de main ! La réplique était un peu timide car nos clubs qui étaient omniprésents en Champions League et en Coupe de la CAF cahotaient ces dernières années. Quant à notre équipe nationale, elle n'arrivait pas à passer le tour des quarts de finale de la Coupe d'Afrique des nations et a dit au revoir au Mondial depuis 2006. Il a fallu donc encaisser les coups, digérer les déceptions une après une, s'armer de patience et attendre l'heure de la vraie réplique, l'heure de la revanche. Le choix de Nabil Maâloul comme sélectionneur national a été torpillé par une avalanche de critiques par ceux qui n'ont pas compris que l'homme a beaucoup mûri et qu'il peut cette fois réussir grâce à la qualité de son vécu. La manière au même titre, pour ne pas dire plus, que les résultats l'a prouvé. Le nouveau classement Fifa qui fera gagner à la Tunisie plus d'un rang et plus d'un galon pour la désigner normalement première du continent et du monde arabe est le coup de grâce qui fera taire à jamais ces voix qui ne peuvent attirer l'attention sans être entendus d'ailleurs que lorsqu'elles pêchent dans les eaux troubles. Nous ne pouvons pas rivaliser en matière d'infrastructure sportive et de moyens financiers mis à la disposition de leur football avec des pays comme l'Egypte, l'Algérie et le Maroc, mais nous sommes, malgré ces handicaps lourds et colossaux, en bien meilleure position qu'eux, à une place enviable et confortable. L'Egypte a retrouvé la joie d'une qualification en phase finale de Coupe du monde après... 27 ans ! L'Algérie malgré son gros potentiel humain et financier est éliminée et le Maroc est devant l'obligation de ramener au moins un point face à la Côte d'Ivoire pour renouer avec le Mondial. Des résultats plus qu'honorables Par comparaison avec les résultats de ces seuls pays voisins et amis et au regard de notre infrastructure qui, hormis quelques exceptions, laisse à désirer et des budgets modestes de la plupart de nos clubs professionnels, de notre sélection et de nos équipes nationales au niveau des jeunes, eh bien on est en droit de parler de miracle tunisien. Nous avons encore deux clubs prestigieux, l'ESS et le CA, encore en course pour le titre de la Ligue des champions et de la Coupe de la CAF. Que demandons-nous de plus à un football dont les résultats à l'échelon arabe, africain et mondial sont plus qu'honorables par rapport aux moyens et une infrastructure dont il dispose ou qu'on met à sa disposition? L'impossible ou la lune. A ceux qui sont en panne d'objectivité et de réalisme, qui préfèrent regarder midi à quatorze heures, détruire plutôt que construire, avancer plutôt que reculer, dénigrer au lieu de positiver et d'encourager, nous disons : soyez responsables et objectifs.