Une enveloppe de 50 millions de dinars sera allouée à un nouveau mécanisme chargé de cautionner les crédits contractés par les personnes à revenu non fixe pour acquérir ou construire leur logement Le projet de loi de finances 2018 a consacré une bonne place au logement. La Tunisie dispose de plusieurs mécanismes visant à permettre au Tunisien d'acquérir un logement. On peut citer ainsi le Fonds de promotion des logements sociaux (Foprolos), le Fonds national d'amélioration de l'habitat (Fnah), l'épargne logement et le programme lancé récemment «Premier logement». Toutefois, une catégorie sociale à revenu non fixe, concernant 500 mille ménages et qui a son poids au niveau économique, ne peut accéder aux crédits logement. L'agriculteur et le petit commerçant ainsi que le chauffeur de taxi et l'artisan font partie de cette catégorie. Selon le gouvernement, il n'est pas normal que ces personnes n'accèdent pas aux crédits bancaires pour le financement de l'acquisition d'un logement vu l'impossibilité de présenter des garanties et l'irrégularité de leur revenu. D'où l'appui fourni par le gouvernement à ces personnes en vue d'avoir un logement. 50 MD supportés par l'Etat Un nouveau mécanisme a été mis en place à cet effet dans le but de garantir l'accès aux crédits logement octroyés par les banques. Une enveloppe de 50 millions de dinars supportée par le budget de l'Etat sera consacrée à ce mécanisme. Le but est de satisfaire les besoins en financement de la catégorie sociale à revenu non fixe et qui trouve des difficultés pour accéder au financement bancaire, ce qui va permettre une meilleure intégration financière. A titre d'exemple, dans le cadre de la loi de finances 2018, l'agriculteur, le chauffeur de taxi et l'artisan dont le revenu n'est pas fixe, peuvent se rendre à la banque — même s'ils n'ont pas les garanties nécessaires — et demander un crédit pour l'acquisition ou la construction d'un logement. Au cas où les conditions d'éligibilité seraient réunies, le Fonds intervient pour cautionner le crédit. A la faveur de cette mesure, il serait possible d'accroître le nombre d'acquisitions de logements décents parmi la population la moins lotie. Des jeunes célibataires ou en couple vivent encore avec leurs familles dans des conditions pas toujours confortables et rêvent de devenir propriétaires de leur logement. Une telle mesure pourrait, en outre, dynamiser le marché de l'immobilier en Tunisie, d'autant que de nombreux citoyens relevant des catégories à revenu non fixe, ont manifesté leur désir d'acquérir un logement. La demande a atteint, en effet, un seuil élevé alors que l'offre est presque stagnante. C'est que les promoteurs immobiliers — qui se sont plaints de la TVA de 18% pour toute acquisition d'un nouveau logement — n'arrivent pas toujours à vendre leurs logements à un rythme satisfaisant.