Vingt-quatre heures à peine après avoir composté officiellement son billet pour le Mondial russe, le sélectionneur national a évoqué déjà les noms des joueurs susceptibles de renforcer les rangs de l'équipe de Tunisie. Quel visage présentera l'équipe nationale au mois de juin prochain lors de sa participation à la phase finale de la Coupe du monde ? Allons-nous faire comme d'habitude en nous contentant de disputer les trois matches du premier tour et de retourner, par la suite, à la maison ou aurons-nous l'ambition d'écrire une nouvelle page de l'histoire du football tunisien en passant au second tour de la Coupe du monde ? Tant de questions qui méritent d'être posées. Car disputer une phase finale d'une Coupe du monde, c'est grandiose comme événement, mais ce n'est pas une première dans l'histoire de l'équipe nationale et du football tunisien. Les pionniers sont ceux qui ont écrit en lettres d'or l'épopée de 1978. Cela fera 40 ans au mois de juin prochain que les Amor Jebali, Tarek Dhiab, Najib Ghommidh, Temime Lahzami, Ali Kaâbi et tous leurs camarades ont ouvert la voie. Toutefois, il a fallu attendre par la suite 20 ans pour voir l'équipe de Tunisie se qualifier de nouveau à la Coupe du monde. Ce fut en France en 1998. Après trois éditions d'affilée (1998, 2002 et 2006), l'équipe de Tunisie a raté la qualification à deux éditions consécutives, Afrique du Sud 2010 et Brésil 2014. Heureusement que, samedi dernier, les poulains de Nabil Maâloul ont mis fin à 12 longues années de frustration. Sauf que, le résultat y était, mais non pas la manière. Matière à réflexion... L'équipe de Tunisie a été stoppée net par une formation libyenne où le championnat national ne se déroule même pas, et ce, depuis un bon moment. Mais même sans compétition, la plupart des joueurs libyens, qui ont foulé samedi soir la pelouse du stade de Radès, ont démontré que, même chômeurs, ils ont leur mot à dire. Faire match nul à Radès est à tout à l'honneur de l'équipe nationale libyenne qui a respecté le fair-play, en faisant de la résistance aux actions offensives menées par les camarades de Yassine Khénissi. Pour ce qui des nôtres, leur petite prestation face à la Libye donne matière à réfléchir quant au modeste visage qu'ils présenteraient au mois de juin prochain en Russie. Et franchement, ce n'est pas avec ce genre de prestation qu'on peut aspirer aller au-delà du premier tour du Mondial russe. Conscient qu'il lui faudra des renforts de taille s'il veut faire plus que de la simple figuration à la prochaine Coupe du monde, Nabil Maâloul y pense depuis quelque temps. Il avait songé il y a quelques semaines déjà à Wassim Ben Yedder avant de clore le dossier. Vingt-quatre heures à peine après avoir composté officiellement son billet pour le Mondial russe, Nabil Maâloul est revenu à la charge en évoquant les noms de deux autres joueurs susceptibles de renforcer les rangs de l'équipe de Tunisie. Il s'agit de Rani Khedhira, le sociétaire de FC Augsbourg, et Moez Hassen, le gardien de Châteauroux. Le sélectionneur national a un peu plus de sept mois devant lui pour revoir sa copie. Car si lui et ses joueurs iront à Moscou avec l'ambition de disputer le premier tour seulement, autant qu'ils restent à la maison et laisser la place à un coach et à des joueurs beaucoup plus ambitieux qu'eux. A la Coupe du monde 2018, c'est les huitièmes de finale au moins qu'il faudra viser.