Les Gabésiens espèrent profiter de la situation précaire des Clubistes pour amorcer le déclic et renouer avec la victoire Maher Kanzari n'a pas hésité une seconde et a accepté dès le premier entretien avec le président du SG, Saber Jemaï, de remplacer Gérard Buscher. La «Stayda» avait franchi un palier supérieur, surtout après sa première participation réussie en coupe de la CAF et est devenue un ensemble aguerri, difficile à manier à l'extérieur, dur à cuire à domicile que même les quatre ténors habituels du championnat appréhendaient. L'argent coulait aussi à flots et il n'y avait pas le moindre souci d'ordre financier et d'arriérés de paiement que ce soit pour les joueurs ou pour le staff technique. Le coach gabésien regrette aujourd'hui de ne pas avoir réfléchi deux fois avant d'entreprendre une pareille aventure car les temps ont changé et le SG n'est plus ce club richissime qui peut honorer ses engagements sans retard et sans difficultés. La préparation des matches a été maintefois interrompue et hachée par une série de grèves et le groupe a perdu son point fort : un mental d'acier et une volonté qui soulève les montagnes. C'est un onze sans âme qui a été accroché à Gabès par une ESZ en ce moment loin de sa valeur connue et devenue une proie des plus faciles à domicile comme loin de ses bases. Ce même onze n'a pas pesé lourd devant une Espérance forte et euphorique et a été heureux de s'en sortir avec un 3-0, un score lourd mais pas humiliant. Il est sûr que cette série noire ne peut pas continuer davantage et il est temps d'y mettre fin. Le match de cet après-midi avec un CA dans ses jours les plus mauvais, malmené lors de la journée écoulée par le CAB et étrillé sur le résultat de 3 à 1, semble une belle opportunité pour Maher Kanzari de chasser le signe indien et de s'octroyer les trois points du bonheur qui le remettront lui et ses protégés sur orbite et apporteront une grande bouffée d'oxygène au camp «vert et blanc». L'espoir est donc légitime et le coup est jouable, surtout que les joueurs ont perçu des acomptes importants sur leurs arriérés de salaires et ne peuvent plus avancer le prétexte de manque de motivation pour expliquer les mauvaises prestations. Mais est-ce suffisant pour redonner du jour au lendemain de la couleur à un visage pâlot ces dernières semaines et des ressources nécessaires pour sortir du guêpier clubiste? Bloqués cinq jours à Tunis pour une mise au vert plus que nécessaire, suffisamment concentrés pour ce virage très important dans leurs parcours, Wassim Naouara et ses coéquipiers sont devant l'obligation d'une bonne réaction et d'un rachat envers leurs nombreux fans qui continuent de les soutenir mais qui pourraient désespérer cette fois pour de bon et exprimer leur colère en cas d'un autre résultat décevant. Fromation probable Naouara, Nefzi, Mahmoud, Ben Sassi, H. Abbès, Mida, Orkoma, Karda, Gmach, Mansour et Abudo.