Les joueurs doivent penser à eux-mêmes. A défaut, ils risquent de se retrouver dans la rue, sans un sou en poche. Ils sont assez nombreux les cas des anciennes gloires du football tunisien qui se sont trouvés dans la misère, une fois leur carrière de joueur achevée. Citer des exemples serait un préjudice moral pour des footballeurs pour lesquels nous avons beaucoup de respect, car ils ont énormément donné au sport tunisien. Des joueurs qui ont fait les beaux jours de leurs clubs, marquer l'histoire du derby de la capitale ou disputer la phase finale de la Coupe du monde et, de surcroît, gagner beaucoup d'argent pour, au final, se trouver au chômage sans un sou en poche. La faute à qui ? A eux-mêmes en premier lieu. Par péché de jeunesse, sans doute, ils n'ont pas pensé à leurs vieux jours. Ils n'ont pas songé non plus que faire de leur vie le jour où leur carrière sera achevée. Du coup, ils se trouvent dans la misère du jour au lendemain. Normal, quand on ne prépare pas sa reconversion et qu'on n'économise pas en prévision du jour où on raccroche les crampons. Préparer l'après-carrière Une retraite, ça se prépare. Que dire alors quand on arrête sa carrière alors que dans d'autres secteurs d'activité, on en a encore pour vingt ans au moins. En moyenne, les footballeurs arrêtent leur carrière de joueur vers leurs 35 ans, un peu plus tard pour les gardiens de but. Un bon footballeur commence à préparer sa reconversion durant les cinq dernières années de sa carrière de joueur. Cela se passe par l'obtention de diplômes d'entraîneur, et ce, même quand on choisit de se reconvertir en agent de joueurs. Car un diplôme en poche, c'est toujours mieux que rien. De nos jours, avoir l'expérience seulement ne suffit pas pour percer dans n'importe quelle activité professionnelle. Le football, devenu un gros business qui se chiffre à coup de millions, toutes monnaies confondues, n'échappe pas aujourd'hui à cette règle. A notre humble avis, les sportifs en général et les footballeurs en particulier doivent avoir un degré de conscience minimum. Certains commencent à le faire en pensant à leur après-carrière. C'est le cas entre autres de Khaled Mouelhi et Youssef Mouihbi qui ont fondé chacun une académie de football. Parallèlement au projet de l'académie, Mouelhi s'est reconverti en entraîneur. Bref, les bons exemples ne manquent pas dans le bon sens aussi. Comme quoi, la nouvelle génération de footballeurs commence à prendre conscience que l'après-carrière, ça se prépare. La carrière d'un footballeur professionnel est courte, mais durant laquelle il gagne beaucoup d'argent qu'il faut savoir investir en projets sportifs ou commerciaux. Investir dans l'immobilier est une bonne chose aussi. Ils peuvent également contacter une assurance complémentaire en prévision de leurs vieux jours. Et pour finir, penser à sa reconversion une fois sa carrière de joueur achevée est essentielle afin d'éviter de devenir chômeur avant ses 40 ans.