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Les Eléphants à l'épreuve des Super Eagles
CAN 2013
Publié dans Le Temps le 03 - 02 - 2013

L'affiche incontestable des quarts de finale de la CAN 2013 est sans aucun doute Côte d'Ivoire-Nigéria. Un match entre les Ivoiriens, éternels favoris, et les Nigérians, en reconstruction, mais qui comptent bon nombre d'individualités. Le vainqueur de ce match pourra se présenter en demi-finale avec la stature de favori au titre.
Le duel qui opposera dimanche, au Royal Bafokeng Stadium, la Côte d'Ivoire au Nigeria sera l'affiche des quarts de finale de la CAN 2013. Un match qui promet beaucoup de rivalité, entre les Eléphants et les Super Eagles, même si les premiers se présentent avec une équipe bien rodée qui cherche le titre continental tant convoité par Drogba et ses compatriotes.
Le dernier sacre des Ivoiriens, remonte à plus d'une vingtaine d'années. De plus, les coéquipiers de Yaya Toure ont été la première équipe qualifiée pour le second tour et leur dernier match dans le groupe D, face à l'Algérie (2-2) a été une occasion pour le sélectionneur français Sabri Lamouchi de faire tourner son effectif. Dimanche, ce sera donc une équipe fin prête qui se présentera devant le Nigéria. En face, le Nigeria a dû batailler pour se qualifier et a attendu les derniers instants de son match face à l'Ethiopie (2-0), grâce à deux penalties transformés par Victor Moses. Les temps où les Super Eagles survolaient le football continental semblent bien lointains et l'équipe concoctée pour cette CAN relève plus de la bonne volonté des jeunes que de la solidité. Surtout en sachant que la plupart des stars nigérianes ont préféré rester en club, au lieu de porter le maillot national.

Le Ghana face au petit poucet du Cap Vert
Le Ghana part, certes, favori pour cette opposition, mais n'a pas la victoire en poche, les Angolais et les Marocains en savent quelque chose. Les Black Stars ont commencé mercredi des séances de répétition de tirs au but, et ce, en prévision d'un nul au terme des prolongations. Ces préparatifs visent à mettre tous les Black Stars en état de veille pour faire face avec confiance et sérénité aux séances fatidiques des tirs au but. En avance sur les quarts de finale Ghana-Cap Vert, trois joueurs ont réintégré l'équipe lors de son entraînement de ce mercredi. Il s'agit de l'attaquant Richmond Boakye-Yiadom et du milieu de terrain Anthony Annan après avoir subi des soins pour blessure. Quant à Moubarak Wakaso, le troisième joueur qui retrouve la sélection nationale, il est un autre milieu de terrain.
La présence des supporters ghanéens en Afrique du Sud sera un atout nécessaire pour les Black Stars afin de venir à bout des Requins Bleus, un passage obligé pour la suite de la compétition. L'entraîneur Kwesi Appiah sait qu'il ne faut pas prendre cet adversaire à la légère et il compte bien sûr sur ses joueurs vedettes, comme Kwadwo Asamoah, Moubarak Wakaso, Anthony Annan et surtout Asamoah Gyan, l'homme fort des Black Stars.

L'attaquant ivoirien , Gradel : "Le coach a instauré le respect"
Le sélectionneur de la Côte d'Ivoire Sabri Lamouchi "a instauré le respect" au sein de l'équipe dans la CAN-2013, ce qui a "amené une très grande différence par rapport à l'année dernière", a estimé l'ailier Max-Alain Gradel vendredi en conférence de presse.
"C'est une très bonne année pour nous, le coach a instauré le respect dans le groupe, ça a amené une très grande différence par rapport à l'année dernière, et ça se ressent dans le comportement sur le terrain: cette année tout le monde est prêt à donner tout ce qu'il a pour les partenaires sur le terrain", a dit le joueur, à deux jours du quart de finale contre le Nigeria.
La Côte d'Ivoire avait échoué aux tirs au but en finale de la CAN-2012, sous la direction de François Zahoui.
"La finale perdue nous est restée en travers de la gorge, a ajouté Gradel. Heureusement pour nous, cette deuxième CAN arrive très rapidement, ça nous soulage et permet d'oublier la CAN précédente. Ca nous a permis de nous reconcentrer et de donner ce qu'on a pour ne pas vivre l'échec de l'année dernière. Cette année, on est encore plus fort. Plus on avancera dans la compétition, plus on montera en puissance".

Pour les Ivoiriens, « le collectif avant tout »
Aujourd'hui, la Côte d'Ivoire affronte le Nigeria en quarts de finale à Rustenburg. Depuis le début de la compétition, le sélectionneur Sabri Lamouchi insiste sur l'esprit de groupe qui règne au sein des Eléphants et évite de citer des joueurs en particulier. C'est désormais un groupe qui est à recherche d'un deuxième sacre après celui de 1992, et qui veut absolument effacer son échec de 2012 face à la Zambie en finale.
Un quart de finale capital. Impossible de définir autrement la nouvelle confrontation de la Côte d'Ivoire face au Nigeria, deux grandes nations du football africain. Les Eléphants, qui ont battu les Super Eagles lors de leur dernière rencontre au Ghana lors de la CAN 2008, vont tenter de continuer leur parcours en comptant avant tout sur leur collectif.

Didier Drogba : « A partir du moment où l'équipe gagne, je suis le plus heureux »
Le sélectionneur ivoirien Sabri Lamouchi évite depuis le début de la compétition de focaliser sur la pleiade de stars que compte les Eléphants. Tous ses discours tournent autour du collectif. Même Didier Drogba, qui avait été mis sur le banc en début de rencontre contre la Tunisie, a confirmé ce nouvel état d'esprit. « Je ne suis pas obligé d'être sur le terrain pour que l'équipe joue bien. Ce sont les choix du coach et on les accepte pour le bien du groupe. Je ne suis pas surpris. A partir du moment où l'équipe gagne, je suis le plus heureux », avait lancé le nouveau joueur de Galatasaray.
« Didier (Drogba) est en net progrès et travaille énormément, comme le reste du groupe. On va essayer d'aligner la meilleure équipe possible face au Nigéria. On ne changera rien dans la manière d'aborder les matches. Ce que fait Didier, ce que fait chaque joueur, est essentiel pour la suite de l'aventure », insiste Sabri Lamouchi.
« Nous avons eu de la chance de prendre des points contre le Togo et nous avons mieux maîtrisé notre deuxième match contre la Tunisie », reconnaît Lamouchi. « Lors de notre troisième rencontre, nous avons assisté à une réaction d'orgueil de la part des Algériens, qui ne semblaient pas vouloir accepter la défaite. Mais j'ai aussi vu mon groupe mettre en avant le collectif et c'est très important pour la suite », explique le sélectionneur.
D'ailleurs, le Stéphanois Max-Alain Gradel, qui n'a pas été aligné contre les Fennecs, confirme : « Les vingt-trois joueurs méritent de jouer. Comme les autres, je suis prêt à affronter le Nigeria et à représenter avant tout les couleurs de la Côte d'Ivoire. » L'ambiance quelque peu délétère qui avait prévalu lors de la CAN 2012 est désormais oubliée.
« Tout le monde donne son maximum pour le partenaire »
« Le coach a instauré le respect au sein du groupe. C'est une grande différence par rapport à l'année dernière. Tous les joueurs sont confiants. Tout cela change énormément le comportement sur le terrain car on voit que tout le monde donne son maximum pour le partenaire. C'est une bonne année pour nous et j'espère que cela va fonctionner », commente Max-Alain Gradel. Le temps de la discorde est désormais un mauvais souvenir. Une année après l'échec face à la Zambie, les Eléphants sont de nouveau en position de conquérir le titre.
« Cela nous est resté en travers de la gorge. Heureusement pour nous, il y a une deuxième CAN qui est arrivée assez rapidement derrière. Ce qui nous a soulagés et permis d'oublier cet échec. Désormais, nous sommes tous concentrés et cette année, c'est un groupe qui revient plus fort pour enfin gagner cette coupe », avoue Gradel.
« Nous avons beaucoup d'homogénéité », dit Yaya Touré. Depuis le début de la compétition, la Côte d'Ivoire est annoncée comme l'équipe la plus forte de ce tournoi. Avec des joueurs comme Gervinho, Didier Drogba ou encore Wilfried Bony, cette nation possède ce qui se fait de mieux actuellement sur la planète football. Mais le football est avant tout un jeu d'équipe...

La FTF empochera 374 mille euros
La Fédération Tunisienne de Football empochera un montant de 374 mille euros à la suite de la sortie prématurée de la Tunisie du premier tour de la dernière édition de la Coupe d'Afrique des Nations 2013.
Ce montant sera versé par la Confédération Africaine de Football à toutes les nations ayant occupé la troisième place de leur groupe lors du premier tour de l'édition 2013 de la CAN.
Voici un rappel des montants des primes attribués cette année par la CAF pour la Coupe d'Afrique des Nations 2013 :
Champion d'Afrique : 1 124 000 euros
Vice-champion : 750 000 euros
Demi-finaliste : 560 000 euros
Quart de finaliste : 450 000 euros
3e place en poule : 374 000 euros
4e place en poule : 300 000 euros

Joseph Yobo, le vétéran du Nigeria
« C'est ma sixième CAN ! »
Le Nigeria affronte la Côte d'Ivoire en quart de finale dimanche 3 février au Royal Bafokeng de Rustenburg. Depuis 2002, les Nigérians sont montés à quatre reprises sur la troisième marche du podium. Joseph Yobo, le capitaine, faisait partie de l'aventure. L'ancien joueur de Marseille s'est largement exprimé pour RFI et attend le sacre pour sa sixième CAN.
On parle souvent de Didier Drogba comme le joueur le plus expérimenté de la Coupe d'Afrique des Nations 2013. Mais on a tendance à oublier que d'autres ont aussi un long parcours dans cette compétition si particulière. C'est le cas du Nigérian Joseph Yobo qui participe à sa sixième édition. Les deux hommes croiseront le fer en quart de finale.

La première CAN au Mali
Depuis ses débuts, à l'âge de 20 ans, Joseph Yobo est le joueur le plus souvent aligné en défense centrale dans l'équipe du Nigeria. Le capitaine actuel a connu sa première sélection en équipe nationale en 2001. L'année suivante, il participe à sa première CAN au Mali avant d'être appelé pour la 17e Coupe du monde de football au Japon et en Corée du Sud.
Né au Nigéria, Joseph Yobo a rapidement quitté sa terre natale pour faire carrière en Europe. L'actuel joueur de Fenerbahçe a d'abord évolué en Belgique avant d'aller en France sous les couleurs de l'Olympique de Marseille (2001-2002). Mais c'est à Everton, en Premier League, qu'il a passé la plus grande partie de sa carrière avant de signer en Turquie.
« C'est ma sixième Can et j'ai déjà terminé trois fois troisième », explique Joseph Yobo. « Dans le football, il faut aussi un peu de chance. J'ai connu des équipes très fortes mais cela n'a pas fonctionné. Je suis venu ici pour remporter enfin un premier titre. Je sais que contre la Côte d'ivoire, cela va être un quart très difficile. Mais je vais tout donner et si on perd, ce sera très dur à encaisser », confie le défenseur.
Joseph Yobo a joué un grand rôle dans les quatre médailles de bronze décrochées par les Super Eagles lors des éditions 2002, 2004, 2006 et 2010 de la Can. En 2008, il était aussi présent quand le Nigeria dit adieu à la compétition après son quart de finale perdu contre le Ghana, pays organisateur. « C'est ma sixième CAN, et je souhaite vraiment la remporter. Je ne serais satisfait de tout mon parcours en Afrique que si on rentre avec la coupe », admet-il .
« Je suis très confiant même si j'ai beaucoup de respect pour mes adversaires. Mais avoir des doutes, c'est comme se tirer une balle dans le pied. Quand on veut être un grand footballeur, il faut d'abord avoir une grande confiance en soi. Si on bat la Côte d'Ivoire, je pense que l'on peut aller très loin dans la compétition. Moi, j'ai toujours adoré les challenges et cette rencontre face aux Eléphants en fait partie », concède le joueur.
« Je suis assoiffé de football, c'est ma vie »
Avec deux matches nuls avant sa victoire contre l'Ethiopie (2-0), le Nigeria a du faire face à énormément de critiques du côté de Lagos. Notamment sur le fait que le sélectionneur, Stephen Keshi, ait construit un groupe avec une dizaine de joueurs dont l'Afrique du Sud constitue leur première campagne.
Avec le calme qui le caractérise, Joseph Yobo répond : « Oui, nous avons une équipe jeune, mais ils ont tous beaucoup de talent et l'expérience fera le reste. Je ne prête pas trop attention à ce que les médias racontent. Je demande seulement au peuple nigérian de nous encourager car cette équipe est l'avenir de notre nation. Nous sommes en quart de finale et dans le football, tout peut arriver. C'est vrai que sur le papier les Ivoiriens sont très forts. Mais sur le terrain, ce sera celui qui aura le plus envie. »
Alors qu'il n'a joué que sept minutes durant la rencontre contre l'Ethiopie, Joseph Yobo a conscience qu'il n'a plus de temps à perde. « Je ne sais pas si je vais jouer dimanche, mais je vais profiter de toutes les opportunités qui se présenteront à moi. Je suis assoiffé de football, c'est ma vie. C'est ma dernière CAN et je ne veux pas rater ma sortie ».

Le vice-président de la Fédération togolaise viré de la CAN!
Le premier vice-président de la Fédération togolaise de football serait mêlé à une altercation intervenue à la fin du match des Eperviers mercredi dernier contre la Tunisie. Hervé Piza se serait adressé de manière malveillante à son président Gabriel Améyi, actuellement membre de la Commission d'organisation de la CAN 2013 auprès de la CAF. Ce dernier, selon les dires de Piza, était obsédé par l'arbitrage de Dabiel Bennett et voulait lui faire savoir.
« Africa Top Sports » a donc appris hier matin que la CAF a pris des sanctions disciplinaires à l'encontre de M. Piza. Ce dernier se voit retirer son accréditation pour la présente compétition et est également exclu de toute activité liée à la CAN 2013. Pendant le même temps, Gabriel Améyi déclare, ne pas être au courant d'une telle décision et se dit étonné, car M. Piza ne l'aurait pas agressé après cette rencontre.
Une version difficile à croire pour les observateurs, quand on connait les relations conflictuelles entre les deux hommes. La gestion de la FTF par Gabriel Améyi est souvent critiquée par Hervé Piza, tout comme d'autres membres de son bureau exécutif.

Burkina Faso-Togo : Attention aux Eperviers !
Le Burkina Faso et le Togo s'affronteront ce soir pour une place en demi-finale de la CAN 2013. Les Eperviers togolais tenteront de continuer sur la bonne lancée qui leur a permis de se qualifier en quarts, pour la première fois de leur histoire. Tandis que pour le Burkina, une accession en demi-finale serait une bonne récompense pour le football du pays ouest-africain.
Les deux équipes ont fait sensation, en se qualifiant pour les quarts de finale de la CAN 2013, sans être pour autant les favoris de leurs groupes respectifs. En effet, le Togo, malgré une préparation perturbée par les conflits avec la fédération locale, a réussi l'exploit de se qualifier en quarts de finale, aux dépens de sélections de renom, comme l'Algérie ou la Tunisie. Les coéquipiers d'Adebayor ont montré que le groupe dirigé par Didier Six était le plus solidaire et appliquait un football pas très attractif, mais solidaire, à l'image de leur victoire face au Maroc (1-0), à Casablanca, le 14 novembre 2012.
Pour entrer définitivement dans l'histoire, les Eperviers ont encore une étape à franchir : venir à bout du Burkina Faso. Les deux pays limitrophes allaient se confronter une première fois, en phase finale de la CAN, lors de l'édition angolaise de 2010, mais le drame de Cabinda avait causé le retrait de l'équipe du Togo du groupe qui comportait les deux sélections ouest-africaines. En préparation pour la CAN 2013, le Burkina Faso et le Togo ont disputé un match amical, en août 2012. Le résultat de la rencontre a été sans appel 3-0 pour les Etalons.

L'exploit, 15 ans après
La dernière fois que le Burkina Faso avait dépassé la phase de groupes remonte à 1998. Cette année-là, le Burkina avait été désigné comme pays hôte de la compétition continentale. Les Africains ont eu alors l'occasion de voir les Etalons, avec Philippe Troussier à leur tête, échouer en demi-finale face à l'Egypte. Le tournoi avait aussi lancé le football dans un pays qui manquait cruellement de ressources, à l'image des civières tractées par les motos. Mais depuis, les choses ont bien changé et le Burkina compte aujourd'hui plusieurs internationaux, évoluant au top niveau, comme le capitaine Charles Kaboré, pilier de la défense de l'Olympique de Marseille, ou encore Jonathan Pitroipa, évoluant à Rennes et anciennement à Hambourg. La rencontre donnera un outsider en demi-finale, mais surtout une nouvelle force du football africain.

Marcel Desailly
“La CAN progresse mais a perdu
de sa magie"
«Les équipes maghrébines ont manqué de l'impact physique»
Alors que commence la phase à élimination directe de la Coupe d'Afrique des Nations de la CAF 2013, Marcel Desailly a livré à FIFA.com ses impressions sur la première partie de la compétition. L'ancien capitaine de l'équipe de France est sur place, en Afrique du Sud, pour couvrir la compétition en tant que consultant pour les médias.
Originaire du Ghana, The Rock est un éternel passionné de football africain, dont il loue les progrès tout en l'invitant à garder sa part de folie et d'imprévisibilité.
-M. Desailly, que pensez-vous de cette première phase de la CAN 2013 ?
-Quand on compare la dernière CAN et celle ci, on voit que le niveau se resserre. Il y a beaucoup de nouveaux visages. Je suis ravi de voir le Burkina Faso qui confirme, ou le Cap-Vert qui fait de belles choses avec à sa tête un technicien de qualité (Lúcio Antunes). Je ne suis pas surpris par l'élimination de la Zambie, dans la mesure où c'était difficile de rééditer leur exceptionnelle performance collective de la dernière édition, et que tout le monde les attendait au tournant... Le Nigeria, qui n'était pas présent lors de la dernière CAN, montre avec le sélectionneur Stephen Keshi qu'il faudra aussi compter sur lui. Globalement, c'est satisfaisant, même si personnellement, j'aurais aimé que les équipes du Maghreb réussissent mieux. Quand on voit le niveau qu'a montré l'Egypte lors des précédentes éditions, j'espérais qu'un équipe maghrébine apporte la même technicité dans le jeu que l'ont fait les Pharaons dans le passé.
-Qu'a-t-il manqué à la Tunisie, l'Algérie et le Maroc pour se qualifier pour le second tour ?
-Je pense qu'il leur a manqué de l'impact physique pour pouvoir exprimer leurs qualités tactiques et techniques. Malheureusement, contre les pays d'Afrique de l'Ouest, il faut être bien préparé physiquement pour s'imposer dans les duels. L'Egypte était tellement complète techniquement, tactiquement et physiquement qu'elle était capable de rivaliser contre n'importe quelle équipe du continent. Je pense que c'est là qu'il faut chercher et qu'il faudra progresser à l'avenir.
-Quelles ont été les plus grosses surprises ?
-Le Cap-Vert ! Ils arrivent de nulle part ! L'Afrique du Sud aussi, que je ne voyais pas du tout passer au second tour. Je pense même qu'ils auraient eu du mal à se qualifier pour cette CAN s'ils ne l'avaient pas été en tant que pays organisateur. Mais c'est vraiment plaisant de les voir réussir ainsi, pour l'intérêt de la compétition.
-Y a-t-il des joueurs en particulier qui vous ont tapé dans l'oeil lors de cette première partie de l'édition 2013 ?
-Je trouve que ça a un peu perdu de sa magie de ce point de vue-là. La CAN a progressé dans beaucoup de domaines, comme l'organisation et la couverture médiatique qui sont désormais au niveau des autres compétitions internationales. Mais il manque un peu ces découvertes qu'on pouvait faire il y a une quinzaine d'années sur certains joueurs. Désormais, ils sont répertoriés et sont pour la plupart dans des équipes européennes. Ceux qui jouent dans des clubs locaux ont perdu en partie ce grain de folie créatif, parce qu'il évoluent malgré tout dans des structures académiques qui les formatent un peu, encadrés par des techniciens qui connaissent le football moderne. Soyons fous ! Un dribble ou un petit pont dans la surface de réparation, ou une roulette ! On voit beaucoup moins de gestes pour le geste.
-Suivez-vous particulièrement le Ghana, votre pays d'origine ?
-Oui, bien sûr. Je suis content qu'ils aient pris un entraîneur local (James Kwesi Appiah), qui a su faire les bons choix. Il a fait confiance à Christian Atsu Twasam, de Porto, qui est un vrai complément d'Asamoah Gyan en attaque. Il a aussi des joueurs qui se sont révélés, comme Emmanuel Agyemang-Badu ou Anthony Annan, qui ont pallié les absences de John Mensah ou Michael Essien. On a retrouvé une génération de qualité, qui n'est pas forcément celle qui a gagné la Coupe du Monde U-20 en 2009. Les joueurs ont une bonne mentalité et se sont mis au service du collectif pour cette CAN, ce qui n'a pas toujours été le cas lors des éditions précédentes.
-Ghana-Côte d'Ivoire serait-il pour vous la finale idéale ?
-J'adore la Côte d'Ivoire, mais moi je suis pour le partage. J'ai envie de voir des nouveaux visages dans les phases finales, et pas forcément avoir les mêmes équipes qui ont eu leur chance auparavant. Ce qu'a fait la Zambie l'année dernière était fantastique ! Ça m'a fait penser au Danemark ou à la Grèce, qui ont réussi à faire un coup sur une compétition sans faire une seule erreur. On aimerait que le Cap-Vert soit capable de faire ça aussi.
-La Côte d'Ivoire, avec une génération exceptionnelle mais qui n'a rien gagné, mérite-t-elle de décrocher un trophée ?
-J'adore toutes les équipes, mais je ne peux pas faire de sentiments. Sinon, on peut dire aussi que le Ghana le mérite, que le Cameroun aussi aurait dû la gagner en 2008... Ça n'est pas une récompense ! On est là pour le jeu, et c'est le jeu qui parle.


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