La projection en avant-première exceptionnelle du dernier film d'animation «Coco» signé Disney Pixar a marqué le coup d'envoi du premier Festival Disney à Tunis qui a eu lieu vendredi dernier à la salle Le Colisée et dont les recettes seront versées au profit de l'association S.O.S. Villages d'enfants de Tunisie. C'est une foule excitée, impatiente, composée d'enfants et d'adultes, qui s'est amassée dans la salle de cinéma Le Colisée pour assister à l'ouverture du premier festival Disney à Tunis et découvrir en avant- première le tout dernier film d'animation des studios Pixar «Coco», réalisé par Lee Unkrich (auteur de «Toy Story 3») et coréalisé par Adrian Molina («Monstres Academy»). Organisé sous l'égide du groupement Goubantini, le spectacle d'ouverture a été marqué par la présence de plusieurs personnalités, à l'instar de son Excellence M. Daniel H. Rubinstein, ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique en Tunisie, qui s'est exprimé en dialecte tunisien, indiquant l'importance de ce genre de manifestation et de cette collaboration avec la célèbre Company Walt Disney, ce qui ouvrira la porte à d'autres projets futurs qui auront leur impact positif sur les secteurs culturel et économique. Sur la scène de la grande salle du Colisée,Jean-François Camilleri, président de The Walt Disney Company France et Maghreb, en compagnie de Lassaâd Goubantini, a donné le coup d'envoi du Festival Disney de Tunis, le premier au Maghreb et en Afrique, tout en rappelant que l'intégralité des recettes de cet événement sera versée au profit de l'association S.O.S. Villages d'enfants de Tunisie. «Coco» était, donc, le film d'ouverture du Festival Disney de Tunis, sorti le 27 octobre au Mexique, et qui sortira en France le 29 novembre. Le film en 3D est né de l'imagination du réalisateur américain, Lee Unkrich qui nous embarque dans un voyage initiatique au cœur du Mexique où l'on découvre sa culture, ses couleurs, ses valeurs et ses traditions autour de la mort et les esprits des ancêtres dont on célèbre la fête «Dia de Muertos» (Le jour des morts). A travers ce film, l'histoire, la culture, la musique et les singularités de la société mexicaine, ont été évoquées dans une ambiance particulière, unique et colorée, orientée autour de la famille qui est une valeur chère au Mexique. Le film met en avant la famille, une notion très importante dans la culture mexicaine, qui gravite autour du jeune garçon, le personnage principal (Miguel), où, depuis plusieurs générations, la musique est bannie dans sa famille. Un vrai déchirement pour le jeune garçon dont le rêve ultime est de devenir un musicien aussi accompli que son idole, Ernesto de la Cruz. Le jeune artiste cloisonné exprime son mal-être à travers la guitare de son grand idole Ernesto, dans un air de musique et une atmosphère surnaturelle qui le fera passer dans le monde des morts. Un monde des morts, très coloré et très riche, beaucoup plus que celui des vivants. Il l'a représenté par des images impressionnantes et originales. C'est un monde où l'on trouve le bestiaire mythologique lié à la culture mexicaine, représenté ici par des monstres colorés, lumineux et fantastiques. Miguel retrouve ses ancêtres dans le monde des morts. Tous sous forme de squelette et en tenues traditionnelles, on découvre ainsi plusieurs caractères et personnalités fort alléchantes. On y trouve également l'artiste mexicaine Frida Kahlo et des représentations intéressantes de ses œuvres. Tout en humour une fois de plus, Miguel doit obtenir la bénédiction d'un membre de sa famille dans le monde des morts pour pouvoir rentrer au monde des vivants, au moyen d'un serment fait auprès de la personne. Sans grande surprise, c'est donc le fait de renoncer à la musique qui lui est demandé, ce à quoi il ne peut se résoudre, le poussant à chercher Ernesto, son idole musicien dans le monde des morts pour obtenir sa bénédiction. Miguel, se lie d'amitié avec Hector. Tous les deux vont accomplir un voyage extraordinaire qui leur révélera la véritable histoire qui se cache derrière celle de la famille de Miguel. «Coco», est à l'image de la majorité des films Disney, séduisant et enchanteur. Il accroche dès les premières minutes, avant d'amorcer le cœur de son sujet. Il invite à se souvenir de ses défunts, non sous la forme lourde du deuil, mais à travers l'entretien nécessaire et bienveillant de leurs existences. Entre chansons et aventures délirantes dans un univers où tout est possible «Coco» livre un film rythmé, passionnant et sensible qui ne laisse pas indifférent. Le festival qui s'est achevé dimanche dernier, était une réussite, avec une grande affluence du côté du public dans les 6 salles de cinéma partenaires (Le Zéphyr, Ciné Jamil, Le Colisée, Le Palace, l'Agora et Le Mondial). Avec la projection, en copie restaurée, de plus de 30 films qui ont marqué l'histoire des Studios Disney. Au programme, également, a eu lieu le concert de l'artiste française Cerise Calixte, joué à guichets fermés. Il s'agit de l'actrice et chanteuse qui a doublé la princesse Disney «Vaiana» et qui a été accompagnée pour l'occasion par des musiciens de l'école Django Reinhardt de Tunis. Sans oublier le master class «De Mickey à Coco : 90 ans d'innovations technologiques au service de l'art de l'animation» qui a été animé par Sébastien Durand, expert de Disney, de l'art de l'animation et, plus généralement, de la pop culture. Une première édition réussie, vivement la prochaine !