Depuis hier, l'Union régionale des travailleurs tunisiens de Sousse participe à la célébration du 65e anniversaire de l'assassinat du leader syndicaliste, le martyr Farhat Hached, en mobilisant 500 syndicalistes de la région qui se sont déplacés à Tunis et plus exactement à la place Mohamed Ali-El Hammi pour assister au grand meeting organisé par la centrale syndicale et présidé par Noureddine Taboubi. Le secrétaire général de l'Ugtt a rappelé l'épopée du combat syndical mené par le leader Farhat Hached qui s'est dévoué aussi bien à la lutte pour la libération du pays contre le colonialisme qu'à la lutte syndicale pour garantir les droits des travailleurs tunisiens aspirant à une vie digne dans un pays libre de toute oppression. Aujourd'hui, 5 décembre, Kacem Zemni, secrétaire général de l'Union régionale, les syndicalistes et les représentants des partis politiques et des organisations nationales de la région vont commémorer à Sousse cet événement glorieux du mouvement national et syndical, « marqué par la disparition du leader Farhat Hached, froidement assassiné le 5 décembre 1952, alors qu'il conduisait seul sa voiture sur la route de Radès. Cet acte criminel, lâche et odieux, a-t-il poursuivi, a, au contraire, ravivé l'ardeur de la résistance auprès des syndicalistes, en particulier, et du peuple tunisien en général. Les syndicalistes vont se rassembler dès 9h00 ce matin à la place Farhat-Hached de Sousse où ils déposeront une gerbe de fleurs au chevet du buste monumental du leader syndicaliste et réciteront la Fatiha à sa mémoire puis prendront part à un meeting à la salle des réunions de l'Union régionale des travailleurs tunisiens de Sousse. Pour l'histoire, Farhat Hached, né à Kerkennah en 1914 , a travaillé à Sousse auprès de la société de transport de l'époque avant de continuer sa lutte syndicale à Tunis pour fonder l'Union générale des travailleurs tunisiens (Ugtt) en 1946, convaincu, comme son compatriote syndicaliste Mohamed Ali El Hammi, que la lutte pour la cause nationale et la libération du pays n'est pas séparée de la lutte syndicale pour garantir les droits des travailleurs. Au contraire, elles sont toutes deux solidaires et complémentaires.