Depuis le Brésilien Kaka en 2007, le prix honorifique est systématiquement attribué soit à Messi, soit à Ronaldo. Le métronome et compétiteur hors pair Cristiano Ronaldo fait désormais plus que de l'ombre au talent du maestro Lionel Messi. Il a raflé, l'an dernier, son quatrième titre de «Ballon d'or », distinction annuelle récompensant le meilleur joueur évoluant en Europe. Le troisième en quatre ans : 2013, 2014 et 2016. Messi peut trembler plus que jamais pour sa suprématie, car le prochain semble déjà tout promis à son éternel rival, qui vient de couronner une année faste avec une moisson de trophées, champions league, Liga et supercoupe d'Europe. C Ronaldo a tout raflé Revenons à notre champion, Cristiano, qui a porté l'an dernier, au contraire de son rival éternel, toute l'équipe du Portugal jusqu'au triomphe avec ce trophée de l'Euro 2016, remporté face à la France chez elle. Sacré CR7, surnom donné par ses fans en référence au numéro fétiche de son maillot. La « selecçao das quinas » lui est désormais éternellement reconnaissante, car malgré une phase de poules médiocre, il a réussi à hisser tout le groupe en bon capitaine sur le toit de l'Europe, en insufflant cette dose d'adrénaline vitale et une endurance mentale capitale dans ces compétitions de fin de saison footballistique. Messi moins performant en « bleu et ciel » Là où le bât blesse incontestablement pour Messi, ce sont ses performances avec l'Albiceleste, sa sélection nationale avec laquelle il n'a pratiquement rien gagné sauf en juniors. Le constat est amer, trois finales de Copa America 2007, 2015 et 2016, et une finale de coupe du monde 2014 sans consécration, cela fait tache dans son éloquent palmarès. L'éternel finaliste en équipe nationale serait-il devenu un « chat noir »? Cette caricature anecdotique du joueur qui échoue souvent aux finales rendue célèbre par Jean-Pierre Papin, ancien Ballon d'or en 1991, buteur de folie avec ses fabuleuses papinades, avait le malheur de perdre deux finales de l'ancienne version de la champions League tour à tour avec l'OM en 1991 et le Milan AC contre... l'OM en 1993 ! «Ballons d'or» en série pour notre duo, allant de record en record Si Messi a été cinq fois titré et Ronaldo quatre pour le moment, il faut également savoir que Ronaldo s'est classé cinq fois en deuxième position contre quatre pour Messi. A chacun ses exploits. La passe de quatre trophées à la file pour Messi de 2009 à 2012 est prodigieuse certes, mais Ronaldo a eu le mérite de la glâner précédemment en 2008 avec un club autre que le Real de Madrid, en l'occurrence le Manchester United FC. Désormais uniques recordmen tous deux avec une moisson de neuf Ballons d'or à eux deux sur la décennie depuis 2008, sachant que depuis 2007 et la récompense attribuée au Brésilien Kaka, aucun n'aura brisé cette hégémonie même une année ! Hormis le seul Iniesta qui a obtenu la deuxième place en 2010 malgré une Coupe du monde glanée avec la « seleccion » ibérique. Des joueurs de légende sans ce titre honorifique et majeur Le mythique Diego Armando Maradona, le « dieu » Pelé, voire Zico ne l'auront jamais obtenu ce fameux Ballon d'or pour la raison devenue absurde qu'il ne récompensait que les joueurs d'origine européenne. Ce n'est qu'en 1995 avec le sacre du magicien Weah, alias Mister George, pour ses aficionados. Son origine africaine, le Liberia, changeait radicalement la donne majeure du trophée qui devenait accessible aux joueurs de la planète entière évoluant en Europe. Un raisonnement surprenant nous pousse à constater que Lionel Messi aurait pu ne jamais l'avoir sans cette tournure judicieuse et fort légitime, avec le nombre très important et croissant depuis lors de joueurs non européens et de tous horizons évoluant sur le Vieux continent. Un duel légendaire en passe de devenir mythique et totalement unique en son genre. Un détail pèsera dans la balance : actuellement, Lionel a 30 ans, tandis que Cristiano en a 32. Qui pourrait craquer ? Qui va être sacré roi du football mondial demain, Ronaldo, Messi ou une surprise du chef ?