«Shéhérazade et les mille et une nuits», un spectacle de la compagnie italienne Ballettodel Sud, organisé par l'Institut italien de la culture, a été présenté mardi dernier au Théâtre de la ville de Tunis. Mardi dernier, sur la scène de la bonbonnière, cinq tableaux vivants dans un décor simple et sobre ont été transcendés par des silhouettes constamment ondulantes ou trémoussantes et des corps fusionnels qu'anime un art magistral du pas de deux. On admire les ballerines qui volent littéralement dans les bras de leurs partenaires, performant des pirouettes et des séries sur pointe, d'une exquise beauté. Il s'agit des danseurs de la Compagnie italienne Ballettodel Sud qui nous ont présentés «Shéhérazade et les mille et une nuits», un ballet inspiré des récits d'Orient, d'Antoine Galland au rythme des magnifiques et célèbres notes de Nicolaj Rimskij–Korsakov «Shéhérazade» sur lesquels Fredy Franzutti a mis en place ses chorégraphies, son texte et ses costumes, et Francesco Palma a travaillé les scènes. L'exotisme de Shéhérazade fascine non seulement parce qu'il évoque un «ailleurs» lointain, mais surtout pour l'image de luxe et de luxure que ce lointain Orient rappelle à l'esprit. Une véritable réflexion sur la glorieuse histoire des pays arabo-musulmans, les fastes de Bagdad et la puissance de la ville de Palmyre. Le spectacle était conçu comme une interaction entre la danse et le théâtre, mettant en scène des tableaux reliés par des textes récités par un narrateur sur scène. On n'a pas boudé son plaisir devant quelques danseurs qui, lors de leur performance sur scène, semblaient parfois s'arrêter dans les airs, ce qui fut véritablement la lumière d'une soirée qui en manquait un peu, malgré l'éclat des gemmes sur les costumes ! Cependant, on a pu admirer les prouesses déroutantes de précision et de légèreté des danseurs, qui nous ont interprété successivement les cinq tableaux à thème : «Sindbad le marin et la Reine des abysses», «Le charmeur de serpents», «Aladin et la lampe magique », «La jeune princesse et le corsaire» et «Le marchand de Nagdad». L'atmosphère fascinante et la narration ont conquis le public !