En février 2018 Le directeur général des études et du développement agricole au ministère de l'Agriculture, Abdelhalim Guesmi, a indiqué hier à Gammarth que son département lancera, à partir du mois de février 2018, le premier recensement général de l'agriculture. Guesmi a ajouté, dans une déclaration à l'agence TAP, en marge de l'atelier de clôture sur le projet d'assistance technique pour le recensement, organisé par le ministère en collaboration avec la représentation de la FAO en Tunisie, que « l'objectif de ce recensement, dont le coût est estimé à environ 20 millions de dinars (MD), consiste à mettre en place un système de statistique efficace dans le secteur de l'agriculture, afin d'identifier les différents problèmes qui entravent le développement du secteur». D'après le responsable, « ce recensement permettra de collecter des informations fiables sur tout ce qui touche à l'activité agricole, y compris les professionnels du secteur (âge, niveau d'étude...), les exploitations agricoles (superficie, culture, source d'irrigation...) et tout ce qui porte sur l'endettement agricole. Le recensement, dont les résultats seront présentés début 2019, connaîtra plusieurs phases, en l'occurrence l'investigation sociétale dans chaque localité, ainsi que l'investigation relative aux exploitations agricoles. La phase préparatoire pour la réalisation du recensement, laquelle a démarré depuis environ deux ans, concerne notamment le développement des compétences des cadres du ministère, dans les domaines des statistiques, d'informatique et de la géographie numérique, ce qui a favorisé la formation d'une équipe d'experts tunisiens aux côtés des étrangers pour la réalisation de la méthodologie du recensement. Le chef du cabinet du ministre de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la pêche, Boubaker Karay, a de son côté indiqué que le projet du recensement général de l'agriculture et de la pêche s'inscrit dans le cadre des priorités des plans de développement. « Sans une information fiable et actualisée, nous ne pourrons pas concevoir des politiques et des programmes de développement, ni mettre en place des projets de développement agricole et rural», a-t-il souligné. Le recensement général s'inscrit dans le cadre de la mise à niveau du système de statistique agricole, afin d'identifier les spécificités des fermes agricoles, et d'avoir des données macro-économiques liées à l'activité de l'agriculteur et les obstacles qu'il peut rencontrer. Karay a affirmé que le ministère de l'Agriculture a mené à bien la première phase de ce projet et qu'il est aujourd'hui question de mettre en place un plan « efficace », en coordination avec tous les départements concernés (Développement, Investissement et Coopération internationale ; Industrie ; et Equipement, Habitat et Aménagement du territoire), afin d'assurer une lecture de la réalité du secteur agricole, tout en se basant sur des données quantitatives de qualité et actualisées.