Un séminaire a été organisé, hier, à Tunis, par l'Agence de vulgarisation et de formation agricole et l'union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (UTAP) sur le thème "le rôle de la formation professionnelle dans la promotion de l'agriculture et de la pêche et l'emploi des jeunes ". L'objectif de cette manifestation, qui s'inscrit dans le cadre de la promotion des ressources humaines, est de mettre le point sur les résultats enregistrés en matière de formation et d'identifier les moyens à même d'améliorer son rendement, l'ultime but étant de contribuer à la réalisation de la sécurité alimentaire et au développement intégral. M. Mohamed Habib Haddad, ministre de l'Agriculture et des Ressources hydrauliques, a souligné, à l'ouverture de ce séminaire, que la formation professionnelle dans le domaine de l'agriculture et de la pêche revêt une grande importance dans le cadre du système national de formation. En témoigne, a-t-il dit, la création dans toutes les régions du pays d'établissements et de centre de formation bien équipés et capables d'offrir aux candidats la formation requise, théorique et appliquée. Le ministre a ajouté que le système de formation agricole et de la pêche a fait l'objet de plusieurs réformes à travers, notamment, la mise à niveau de 8 centres de formation nationaux, l'élaboration de programmes selon l'approche par compétences, la mise en place du nouveau système de gestion des centres et la création d'un système de qualité au sein des établissements de formation mis à niveau et du mode de formation en alternance. Un secteur agricole compétitif et une pérennité des exploitations agricoles, demeurent désormais, a-t-il fait remarquer, tributaires de la mise à niveau de la main d'œuvre, appelée à s'adapter aux mutations accélérées que connaissent les domaines de production, de commercialisation et de gestion. M. Haddad a appelé les intervenants du secteur à identifier les besoins réels en ressources humaines afin de répondre aux mieux à la demande des agriculteurs, notamment, les promoteurs de projets, soulignant la nécessité de créer des liens entre les diplômés nouvellement formés et les agriculteurs et d'accorder davantage d'intérêt dans ce domaine aux enfants des agriculteurs. De son côté, M. Mabrouk El Bahri, président de l'UTAP, a souligné l'intérêt qu'il y d'adopter de nouvelles approches dans le domaine de la formation agricole pour réaliser les objectifs escomptés et atteindre le niveau requis d'efficacité. Les statistiques montrent, a-t-il dit, que les jeunes sont encore réticents et se montrent peu motivés pour la formation et l'exercice d'activités agricoles. Ainsi, le taux des exploitants agricoles âgés de plus de 60 ans est estimé à 50 pc et ceux-ci gèrent la moitié des superficies exploitées. Les établissements et centres de formation, a-t-il réitéré, sont appelés à s'ouvrir davantage sur les milieux agricoles et à élaborer des programmes favorisant l'exercice et les pratiques sur terrain en collaboration avec la profession. (TAP)