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Investissement et dividendes sont inter-liés chez les jeunes élites : Le talent à portée de main
Dossier : Les sélections nationales des jeunes à l'index
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 12 - 2017

L'exemple frappant de «success story» d'une équipe nationale de jeunes est arrivé avec les «Lions Indomptables» des années 2000 qui, avec des jeunes joueurs formées au Cameroun, auront remporté deux CAN, participé à deux Coupes du monde et gagné les JO de 2000 avec les Samuel Eto'o, Carlos Kameni et Njitap Geremi, Rigobert Song, Pierre Womé et autre Salomon Olembé.
La Tunisie est un pays de football. C'est aussi un pays jeune avec un noyau dur de citoyens ayant moins de 30 ans. Il y a donc ici un formidable vivier. Pourtant, la formation des jeunes de l'élite laisse encore à désirer ou n'est plutôt la même. C'est forcément un domaine qui a été délaissé ces dernières années, et cela a évidemment des conséquences sur la marche de nos sélections des jeunes dans les compétitions continentales ou mondiales.
Ce faisant, si le niveau du championnat est assez moyen, vu qu'il suffit de regarder les performances de nos clubs dans les coupes d'Afrique où rares sont ceux qui vont très loin. Sur ce, l'on gagnerait à miser sur le cru local pour du moins s'assurer une relève performante et compétitive. Et à ce titre, rien ne vaut la compétition pour évoluer et se révéler. Le cas Bassam Srarfi, par exemple, est assez révélateur. Le CA a ainsi été une vitrine pour ce jeune footballeur qui a, par la suite, opté pour la Ligue 1 française.
Quant aux autres, faute de chance accordée parmi les grands et de formation vraiment aboutie, ils ne sont pas vraiment parvenu à s'imposer dans des championnats huppés. Et à un moment, cela se paye. Il faut avoir des bases solides pour réussir à un haut niveau.
Avant, à l'époque de l'amateurisme, on investissait dans la formation. L'on se rappelle du résultat avec l'épopée moscovite de la sélection junior de Mrad Mahoub qui a révélé Chokri El Ouaer, Mourad Gharbi, Bourchada, Kaïs Yâakoubi, Sami Touati, Lotfi Rouissi, Haithem Abid...Aujourd'hui, si vous prenez les sélections U19 et U20, il y a très peu de joueurs qui brillent chez les seniors, à l'exception du CAB et du CSS. Et la tendance ne s'inversera pas tant que les clubs tunisiens et les décideurs de l'élite tunisienne ne décideront pas de mettre des moyens et de mettre en place une stratégie audacieuse et pertinente. C'est dommage car en Afrique du Nord, au Maroc et en Algérie, il y a plusieurs clubs formateurs reconnus. La Tunisie doit forcément leur emboîter le pas.
Bien entendu, la Fédération tunisienne de football ne peut pas se charger de former les jeunes joueurs d'élite, mais de faire le tri et d'accompagner leur mutation finale. Mais elle pourrait, par exemple, imposer aux clubs d'avoir leur propre centre de formation et non pas seulement une académie juste pour le décor.
En Tunisie, le championnat est officiellement professionnel, même si la gestion des clubs n'est pas très rigoureuse. Or, cet argent va presque toujours à l'équipe senior. Pourquoi nos décideurs du ballon rond délaissent à ce point la formation, qui est pourtant essentiel pour notre football. Car, un club formateur peut gagner de l'argent en vendant ensuite les joueurs qu'il a formés. Mais il faut d'abord que les clubs se structurent. Certains n'ont même pas de terrain d'entraînement à eux ! Dans certaines régions, le football se meurt, alors qu'il y a un gros réservoir de jeunes. Aussi, une partie de l'avenir de la formation dépend aussi des bonnes volontés.
Il faut donc structurer les clubs à tous les niveaux. Mettre les moyens humains et financiers qu'il faut. Cela prendra du temps pour en recueillir les fruits. Mais si l'on consacre des ressources à la formation, les équipes nationales en seront les principales bénéficiaires. Il faut donc que les «investisseurs» comprennent qu'il est important de donner à nos jeunes de bonnes bases. Il en va d'une partie de l'avenir de notre football.
Comme pour chaque médaille, il y a un revers !
Si l'on pousse la comparaison avec l'Afrique où les centres de formation se multiplient de plus en plus. L'on note que la «success story» ne risque pas de s'arrêter. Résultat de cet investissement conséquent et intelligent, le Ghana, le Cameroun, le Nigeria, le Burkina Faso, le Mali et j'en passe, raflent tout sur leur passage.
La CAN des jeunes qui se veut de plus en plus attrayante avec des nations toujours plus compétitives et un niveau élevé le vaut forcément bien. Pour cela, et en conséquences, les équipes nationales continentales peuvent en partie remercier les centres de formation africains.
Depuis des années, les centres pullulent sur le continent noir et la naissance de ces installations coïncide souvent avec les victoires de leurs sélections des jeunes. Le premier exemple est arrivé avec les «Lions Indomptables» des années 2000, qui avec des jeunes joueurs formées au Cameroun, auront remporté deux CAN, participé à deux Coupes du monde et gagné les JO de 2000 ! Les CDF de la place ont ainsi révélé les Samuel Eto'o, Carlos Kameni et Njitap Geremi, Rigobert Song, Pierre Womé, Salomon Olembé, etc. Et au final, ces centres ambitionnent de fournir à l'Europe entière les futures stars de demain ! Oui, les centres d'entraînement en Afrique n'ont plus rien à envier aux Européens. Rappelez-vous de Jean-Marc Guillou, qui a instauré cette mode en Afrique et formé de nombreux talents, comme Gervinho ou Salomon Kalou. Terrains synthétiques, hébergement pour les joueurs, salles de musculation et même de conférences ! Le centre Diambars par exemple, au Sénégal, compte une équipe qui a terminée deuxième du championnat sénégalais et qui est appelée par les médias locaux «le petit Barcelone du Sénégal». Outre le côté sportif, le côté financier rayonne lui aussi : un budget conséquent et un autofinancement porteur. Puis, outre l'impact sur les résultats des sélections cadet, junior et olympique, les clubs, à leur tour, pour gagner de l'argent, vendent d'abord des joueurs à des clubs, certes, mais la principale finance ne vient pas de là. Le centre est, en effet, «sponsorisé» par des stars du football, telles que Bernard Lama ou encore Patrick Vieira, qui permettent d'attirer des partenariats intéressants, que ce soit de la part des institutions , des grandes entreprises ou encore de la part d'écoles de commerce. Outre tout cela, l'association compte de nombreux pôles dans le monde, comme en Norvège, en Canada ou aux Etats-Unis! Chez les jeunes, tout doit être inter-lié. Au-delà de la formation de joueurs et de l'impératif de fournir à la sélection une élite performante, ces centres profitent du football pour forger des hommes. Car si seulement 10% des jeunes qui entrent pleins d'espoirs ressortent avec un contrat de joueur professionnel, les autres sont parés avec des diplômes et une éducation. L'objectif est bien sûr de former des footballeurs de haut niveau, mais aussi de leur offrir une scolarité gratuite et de les amener au Bac. S'ils ne font pas carrière dans le football, ils seront armés pour s'en sortir dans la vie et poursuivre leurs études ! Faire de ces petits guerriers des hommes pour affronter le monde, tel est donc le leitmotiv des CDF qui doivent se transformer en anges gardiens pour ces jeunes.


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