La Maison de l'exportateur ( Cepex) a organisé, tout récemment, une action formation autour du thème : «Le multi-partenariat d'entreprises outil de développement». L'objectif était de mettre en avant les positionnements de la Belgique et de la Tunisie en tant que plateformes respectives de la région européenne et de la région du Maghreb. La formation à laquelle a pris part une délégation wallone a, ainsi, été surtout axée sur les spécificités et les opportunités de chacun des marchés maghrébins et sur les moyens les mieux appropriés pour les intégrer. Hichem El Phil, expert au sein du Famex, s'est intéressé dans un exposé qu'il a donné à l'occasion, à la coopération entre la région Wallone et la Tunisie. Il a, à cet effet, exposé les atouts de l'investissement en Tunisie relevant qu'aucune restriction n'existe en Tunisie quant à l'exercice de l'investissement direct ou le contrôle de sociétés locales par des sociétés étrangères. Il a, en outre, rappelé que les investissements sont effectués librement et que le capital pouvait être souscrit à 100% par des non-résidents. On retiendra, par ailleurs, que les entreprises totalement exportatrices peuvent transférer librement leurs dividendes et leur capital en cas de cession. S'agissant des atouts de partenariat en Tunisie, le conférencier a précisé que la Tunise se démarque par son fort potentiel de ressources humaines et de main-d'œuvre qualifiée. Entre autres atouts, il a également cité la réduction des coûts de production et le développement de plateformes logistiques multimodales. M. El Phil a également évoqué les outils de développement sur le marché algérien. Un représentant de la mission commerciale de Tunisie à Alger a présenté les modalités et les moyens les plus appropriés pour prospecter le marché algérien et l'intégrer. Il a, à ce propos, rappelé le cadre juridique régissant les relations commerciales entre la Tunisie et l'Algérie citant, notamment, les différents accords de coopération entre les deux pays. L'accord de coopération entre le Cepex et son homologue algérien Algex signé en 2001 prévoit, quant à lui, l'échange d'informations et d'expériences, l'appui et l'assistance aux opérateurs des deux pays et l'échange de stagiaires. La valeur des exportations tunisiennes sur le marché algérien a été durant les huit premiers mois 2010 de 229,25 millions de dollars, les importations ont été de l'ordre de 263,49 millions de dollars. Evoquant le profil du marché algérien, l'intervenant a précisé, d'abord, que c'est un marché qui comporte 35 millions de consommateurs, dont 40% sont jeunes, et a ajouté que les principales ressources de l'Algérie sont le pétrole, le gaz naturel, le fer, les phosphates, l'uranium, le plomb, le zinc et l'or, et que ses principales productions industrielles concernent le raffinage du pétrole, la pétrochimie, la production d'électricité et les industries minières et manufacturières. Il ressort de cet exposé que l'Algérie est un marché ouvert au commerce international et qu'elle négocie son adhésion à l'OMC. L'Algérie est aussi signataire de l'accord d'association avec l'UE et de Zale ( zone arabe de libre échange) et de plusieurs autres accords bilatéraux, notamment avec la Tunisie et la Jordanie. Ses principaux partenaires commerciaux pour l'année 2009 ont été l'UE aussi bien à l'import qu'à l'export. L'Algérie importe principalement des produits alimentaires, des produits semi-finis, des biens d'équipement et des biens de consommation non alimentaires. Les principaux produits qu'elle a exportés en 2009 sont l'énergie et les lubrifiants. Le conférencier s'est, par ailleurs, attardé sur les tendances du marché algérien et a cerné les produits qui y seraient le plus porteurs. Il a noté, à cet effet, que la forte proportion de jeunes, ainsi que l'amélioration du niveau de vie font que la tendance à consommer des produits étrangers ait augmenté. Fait qui a motivé l'installation de certaines enseignes étrangères. Les produits les plus porteurs seraient les biens d'équipement industriels, les demi-produits, les produits d'alimentation, les biens de consommation et les produits bruts.