Mis en vigueur il y a huit mois, le nouveau code d'investissement continue à faire le tour des régions pour être bien saisi, notamment dans son aspect agricole. Qualifié de « révolutionnaire », l'Apia n'a cessé de vanter ses mérites, énumérant les avantages fiscaux et promotionnels qu'il réserve à l'agriculture et à la pêche. Deux secteurs vitaux pour l'économie stratégique du pays Le nouveau code a fait, lundi matin à Tunis, l'objet d'une journée de sensibilisation et d'information dédiée aux agriculteurs de la région. En savoir plus sur ses tenants et ses aboutissants est de nature à éclairer les lanternes et répondre aux préoccupations du secteur. Un avant-goût stimulant, à même de pousser l'idée jusqu'à l'initiative privée dans un secteur si capricieux, mais assez important. A l'ouverture des travaux, le gouverneur de Tunis, l'organisateur de la journée, M. Chedli Bouallègue, n'a pas, lui aussi, manqué de faire valoir cette arme verte et le rôle qui lui est dévolu dans l'équilibre économique et la création de postes d'emploi. Son impact n'est plus à démontrer sur l'autosuffisance alimentaire et l'impulsion du développement régional et durable. Il est aussi bon, relève-t-il, de coordonner les efforts et de créer une synergie entre les différents intervenants, afin de favoriser à ce secteur le climat adéquat de son évolution. C'est pourquoi faire connaître ce nouveau code dans sa vocation agricole s'avère nécessaire à plus d'un titre. Il vise quatre objectifs primordiaux : le développement régional, l'emploi, la promotion des exportations et le soutien des secteurs jugés prioritaires, dont particulièrement l'agriculture et la pêche. La première intervention a bien expliqué le droit de bénéficier de certains privilèges fiscaux, sous forme d'initiatives d'investissement direct et bien d'autres déjà mentionnés dans l'article 5 du code d'incitation à l'investissement. D'ailleurs, le système des avantages fiscaux est appelé à être revisité, de sorte que le fardeau fiscal soit allégé au profit de l'entreprise agricole, à l'étape de l'investissement ou celle d'exploitation. De même pour l'exportation. A noter, de surcroît, que ce nouveau code est à même de contribuer à la hausse du volume des investissements agricoles grâce aux avantages et exonérations fiscaux pouvant atteindre 70% de la valeur du projet. Cela dit, les opportunités d'investissement à caractère agricole s'annoncent de bon augure. A Tunis, il y aura, certes, raison d'en tirer profit : «La région offre diverses activités : élevage, production végétale et animale, services de transformation des richesses halieutiques... », tient à faire savoir le commissariat régional à l'agriculture, lors d'une seconde intervention. La ligne de financement des petits projets agricoles telle qu'énoncée par l'article 11 de la loi de finances au titre de 2017 a été au centre d'une troisième intervention, prononcée par la même occasion. Il y a lieu de mettre en exergue l'apport du système de microcrédit et les conditions d'octroi des prêts bancaires pour encourager les jeunes de la région à s'installer à leur propre compte. L'agriculture, secteur traditionnel de plus en plus marginalisé, doit, aujourd'hui, redorer son blason et occuper la place de choix qui lui revient.