Priorités devant être prises en compte par le nouveau code : promotion de l'emploi et du taux d'encadrement, amélioration de la compétitivité des produits agricoles, promotion du secteur des services et de la transformation des produits agricoles, amélioration de la situation foncière des terres et lutte contre le parcellement des terres. Dalila Dalhoumi, ingénieur en chef et sous-directeur à la direction centrale des encouragements à l'investissement à l'Apia (Agence de promotion des investissements agricoles), souligne que le code d'incitation aux investissements, mis en place en 1993, souffre d'un ensemble de faiblesses dont, principalement, le grand nombre d'articles qui s'y superposent et dont certains comportent des contradictions, faits qui risquent fort de désorienter l'investisseur potentiel. S'agissant du secteur agricole, elle souligne qu'il bénéficie, dans ce code, d'incitations communes et d'incitations spécifiques. Ces dernières ont été identifiées, précise D. Dalhoumi, à la lumière des priorités de l'époque. Il s'agit, principalement, de l'exploitation des ressources naturelles disponibles pour améliorer la production, de la modernisation du secteur agricole et de la pêche afin d'en améliorer la productivité, le développement des activités de la transformation primaire des produits agricoles et des produits de la pêche et du conditionnement et le développement des services liés aux secteurs de l'agriculture et de la pêche. Aujourd'hui, les priorités ne sont plus les mêmes, le nouveau code doit prendre en compte les nouvelles orientations. Notre spécialiste précise, à ce propos, que les nouvelles priorités de la Tunisie en matière d'investissement agricole sont le développement des secteurs et des activités prioritaires définis selon les objectifs nationaux et régionaux, le développement des régions ayant des conditions climatiques et économiques difficiles, le renforcement des partenariats relatifs à l'investissement, l'exploitation et la gestion du produit et à l'encadrement. La promotion de l'emploi et du taux d'encadrement dans le secteur agricole, l'amélioration de la compétitivité des produits agricoles, la promotion du secteur des services et de la transformation des produits agricoles, l'amélioration de la situation foncière des terres et la lutte contre le parcellement des terres sont d'autres priorités de l'investissement agricole. L'investissement, précise-t-elle, est tout un système où interviennent plusieurs acteurs qui se complètent et dont la finalité est d'améliorer l'investissement. Partant de ce constat, elle pense que le nouveau code doit être un code de l'investissement et non pas un code d'incitation à l'investissement, un code qui intègre tous les aspects de l'investissement. Elle pense, par ailleurs, que le nouveau code doit répondre aux priorités post-révolution de la Tunisie, notamment le développement régional. La réalisation des nouveaux objectifs en matière d'investissement agricole est inhérent, selon Mme Dalhoumi, à un ensemble d'actions spécifiques dont l'octroi d'encouragements spécifiques aux investissements dans les secteurs stratégiques et des secteurs à haute capacité d'exportation, la mise en place d'un système bipolaire pour encourager les investissements dans l'agriculture sociale et l'agriculture économique. Il est également préconisé de mettre en place un système d'investissement qui prend en compte les spécificités des régions, de simplifier les procédures relatives à la création de projets, d'établir un climat de confiance entre les structures responsables et les investisseurs et d'unifier les stratégies de travail des structures chargées de la promotion de l'investissement Dalila Dalhoumi note, enfin, que le nouveau code des investissements doit être souple et s'adapter aussi bien aux besoins économiques nationaux qu'aux besoins spécifiques des régions.