2018, l'année de tous les défis Satisfait de ce qu'on a pu faire Optimiste pour l'avenir du volley-ball Il est temps de procéder à une stratégie objective pour couvrir les zones d'ombre Discret, humble, convaincu que les noms importent peu par rapport à leurs réalisations. Il dispose d'une plateforme de travail performante et est bien décidé à remplir convenablement sa mission pour le bien du volley-ball. Firas Faleh, le patron de la FTVB, dresse le bilan de la première année de son mandat et fait le point de la seconde, riche en évènements et en défis. Il se montre confiant pour franchir progressivement les obstacles, particulièrement sur le plan financier, reconnaissant qu'il reste beaucoup à faire. Interview. Voilà treize mois depuis votre arrivée à la tête de l'instance fédérale. Quel bilan dressez-vous? Je suis venu, avec le reste de mes camarades, pour prendre une part active à l'évolution du volley-ball national. Nous avons beaucoup fait pour restructurer la FTVB, sa DTN, aussi bien à l'échelle régionale qu'au niveau de l'élite. On a également délimité les attributions de tous les départements de la fédération pour qu'ils puissent jouer pleinement leur rôle. Ceux-ci ont entamé un travail d'approche important et appliquent ce qui a été décidé pour éviter les abus. Je peux dire que cela va beaucoup mieux, tout en reconnaissant qu'il reste beaucoup à faire. Sur le plan des résultats : retour au sommet de la pyramide africaine, qualification au Mondial 2018, et le titre africain remporté par le Club Féminin de Carthage. Autre point important dans la nouvelle gestion de la FTVB, il s'agit de la création d'une unité Event Sport, qui s'occupe de toutes les manifestations volleyballistiques en collaboration avec de prestigieux sponsors. Je suis satisfait de ce qu'on a pu faire en cette courte durée malgré les obstacles financiers. Et c'est vraiment soulageant d'avoir honoré les engagements de l'année écoulée et d'avoir su gérer convenablement les ressources. Vous parlez des obstacles financiers. Y aura-t-il une issue pour cette situation inquiétante? Le bureau fédéral a commencé son mandat avec un déficit de 732 mille dinars. Déjà, un immense défi à relever. Les efforts fournis ont abouti à l'allègement de ce déficit qui est maintenant de l'ordre de 682 mille dinars. Nous continuons de l'absorber progressivement. Nous y tenons bon. Dans quelle optique voyez-vous l'avenir? Le futur est porteur d'espoir, je suis optimiste pour l'avenir de notre volley-ball. Un sport tel qu'on aime, que l'on sert avec générosité, dévouement et fidélité. La porte de la FTVB est ouverte devant tous ceux qui veulent apporter des idées constructives, dialoguer, poser les problèmes de manière sensée pour chercher la meilleure résolution. Unir tous les efforts pour le bien de la discipline, tel est le mot d'ordre pour le présent et les années à venir. Pour ceux qui se contentent de suivre de loin la marche du volley-ball et de critiquer, je leur dis qu'on ne peut pas concrétiser les promesses de la campagne électorale en une année. Le progrès est évident mais il faut du temps pour mettre en application toutes les initiatives annoncées. A court terme, que va apporter le début de cette nouvelle année au volley-ball? Il y aura bientôt, précisement dans deux semaines au plus tard, la signature des contrats de sponsoring avec des firmes de renommée et qui auront des répercussions favorables sur l'état financier de la FTVB. Il y aura aussi un accord à conclure avec une compagnie internationale d'habillement au profit de toutes les équipes nationales. La désignation du nouveau directeur technique national qui ne devrait pas dépasser la mi-janvier. Ensuite la nomination des entraîneurs des équipes nationales jeunes et celle des seniors filles et aussi des sélections régionales. Ma visite dans les prochains jours en France revêt une grande importance dans la mesure où elle permettra de consolider les relations entre les fédérations des deux pays, d'établir un programme promotionnel et ambitieux visant notamment à hisser davantage le niveau du volley-ball tunisien. A propos du nouveau DTN, quel profil recherchez-vous? Volleyeur, bosseur, doué et hautement qualifié. En contact permanent avec les clubs et capable de redynamiser les centres de promotion délaissés, de développer le travail chez les jeunes, de couvrir les zones d'ombre pour élever le nombre des clubs, des licenciés et d'élargir au maximum le volley là où existent la volonté, le courage et les potentialités. Il est temps d'adopter une stratégie réaliste et objective. Et enfin et surtout de donner un nouveau souffle et d'injecter un sang neuf à de la direction technique qui demeure la force motrice de la fédération. Jacob Antonio, l'entraîneur national depuis la fin de la CAN du Caire, on ne le voit plus. A quand son retour ? Jacob est soumis à un contrat d'échéances. J'insiste là-dessus pour que les choses soient claires. Il viendra bientôt à la Ftvb pour présenter son rapport relatif aux contacts qu'il a entrepris avec ses collègues dans divers pays, dans le but d'animer et d'enrichir la préparation de l'équipe de Tunisie pour les échéances de 2018, notamment le championnat du monde. Une préparation intensive qui devrait commencer à partir de la deuxième semaine du mois de mai. Le calendrier des CAN des jeunes vient d'être établi. La Tunisie serait-elle présente dans toutes les catégories ? On va cibler quelques catégories. Les charges qu'exigent les CAN sont importantes, et les ressources financières de la Ftvb ne le permettent pas. N'oubliez pas qu'une éventuelle qualification aux championnats du monde pourrait gonfler les dépenses. L'idée d'instaurer une ligue nationale féminine pourrait-elle faire son chemin ? Cette question sera étudiée au sein du bureau et discutée avec le nouveau DTN. Le volley-ball au Cap Bon, considéré comme l'un des berceaux, n'est plus comme avant. Pourrait-il retrouver son éclat et son lustre d'antan ? Le bureau fédéral est conscient de la particularité de l'état actuel de notre sport dans cette région. Ce n'est à mon avis qu'une période transitoire. Les prémices sont rassurantes à Kélibia, et il y aura un bond qualitatif au sein du COK grâce au nouvel état d'esprit et à la détermination décuplée qui règnent au sein de club phare. La volonté ne manque pas à Haouaria pour faire sortir le club de l'ornière. Nous sommes disposés à fournir les aides nécessaires pour que ces deux clubs s'épanouissent et pour les clubs de Dar Allouche et de Saheb Djebel qui attendent des jours meilleurs. Envisagez-vous de rendre hommage à feu Zizi Belkhodja, l'homme providentiel et spirituel du volley-ball national, en prenant l'initiative d'organiser un tournoi annuel portant son nom ? Oui Zizi, c'est un grand nom et un symbole du volley-ball. J'ai la conviction qu'il a laissé son empreinte à l'issue d'un travail collégial. Ce fut déjà une grande satisfaction. La Ftvb s'engage à organiser annuellement un tournoi international regroupant des pays de haut niveau. D'ailleurs, ce sujet sera évoqué lors de mon prochain entretien avec le président de la fédération française pour qu'il délègue l'équipe de France lors du prochain tournoi. Le mot de la fin... Je n'ai rien à ajouter, sinon que l'on doit comprendre qu'il y a des limites à ne pas dépasser. Je suis ouvert pour le dialogue et pour l'union de la famille volleyballistique. Je profite de l'occasion pour présenter mes remerciements à tous ceux qui m'ont aidé à entamer ma mission dans de bonnes conditions, particulièrement le ministère de la Jeunesse et des Sports, le secrétaire d'Etat et le directeur de l'élite.