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Sami Gueddiche (directeur technique des jeunes de l'USM) : «Ce n'est pas de cette façon qu'on prépare un Mondial» Dossier : Evaluation du stage de la sélection au Qatar
Notre invité pense que le stage de Doha est sans utilité, puisqu'il a été décidé tout simplement pour faire plaisir à nos «amis» qataris... «Tout d'abord, et pour commencer cette intervention, pourquoi ce stage a été fixé maintenant et spécialement à Qatar et non pas dans un autre pays ? En attendant une justification du sélectionneur Maâloul et son staff, je dirais que ce stage a été mal choisir et mal étudié dans la mesure où une préparation physique poussée ne se fait pas normalement dans un autre pays car ça coûte énormément d'argent, d'une, et de deux, elle est loin du Mondial russe duquel nous séparent pas moins de six mois... Une très longue période pendant laquelle notre équipe nationale devrait bénéficier d'un programme riche et bien étudié susceptible de permettre aux joueurs de bien préparer l'échéance de la Coupe du monde non pas par un stage très long et parachuté mais par une préparation continue et échelonnée qui devrait tenir compte aussi bien du volet physique que de celui technico-tactique tout ceci couronné par une série de tests amicaux. Je fais allusion ici au jour Fifa de grande envergure et face à des adversaires qui ressemblent dans leur style de jeu à la Belgique, l'Angleterre et le Panama, nos trois adversaires dans le premier tour du Mondial russe... Toutefois, ce stage décidé, à mon avis, par complaisance de la part de notre coach national Maâloul qui entretient de bons rapports avec les amis qataris, vu son passage durant des années comme consultant à la chaîne satellitaire «beIN sports», a porté préjudice à notre championnat qui a perdu, il faut l'avouer, depuis son avènement à la tête de l'équipe nationale, de son rythme et son charme... Notre sélectionneur a vraiment oublié qu'une bonne préparation se fait au niveau des clubs et non pas à travers des stages mal étudiés, dans la mesure où un joueur international très sollicité au sein de son équipe serait toujours prêt physiquement car rien ne vaut la compétition. Dans ce cas, qu'est-ce qu'il reste à Maâloul pour bien préparer son groupe au Mondial? A mon avis, pas grand-chose. Cela dit avec un bon suivi notamment avant les matches amicaux prévus pour le jour Fifa il pourrait facilement apporter sa touche tactique aux joueurs qui sont compétitifs avec leurs clubs et, de surcroît, ils n'accusent aucun retard au niveau de la fraîcheur physique. Ces tests de grande envergure qui vont servir de référence à Maâloul lui permettront plus tard d'apporter ses correctifs au niveau par exemple du placement des joueurs ou au niveau de la transition ou du repli et ceci lors du dernier stage avant la Coupe du monde. Pendant cet ultime rassemblement, Maâloul qui a décortiqué la philosophie et le style de jeu de ses trois adversaires pourrait mettre en œuvre le dispositif tactique adéquat pour chaque adversaire et c'est à travers des exercices pratiques à l'entraînement et des séances de visionnage pour que les joueurs s'adaptent le mieux aux schémas tactiques préconisés... En un mot, ce stage à Qatar que je qualifie de «touristique» pour les joueurs a suscité une vraie polémique dans le milieu footballistique tunisien à tel point que tout le monde a été contre son utilité dans la mesure où il n'a rien apporté de plus au groupe et la preuve en est la piètre prestation en match amical contre une équipe locale, le club de Duhail, soldé par une défaite-surprise et qui a laissé tous les Tunisiens pantois. Il est temps que Maâloul, trop individualiste dans ses choix, rectifie le tir pour mettre en place une stratégie de préparation bien étudiée et avec un coût peu élevé car avec un groupe homogène et des idées pertinentes bien appliquées sur le terrain on pourrait aspirer à une bonne participation au Mondial russe malgré la difficulté de la tâche».