Toujours des tests d'aptitude athlétique et des exercices tactiques dont l'objectif est de rester sur un rythme élevé. Le stage de Doha touche à sa fin. Après deux semaines de travail athlétique en premier lieu, ponctué d'un seul test amical (perdu face au club de Dahil), nous voilà devant la fin et les dernières séances d'entraînement. Le rythme a été dense et élevé avec une charge de travail qui est montée petit à petit. La charge d'ensemble a été dense et élevée, et c'était fait exprès de manière à maintenir la fraîcheur physique de l'ensemble. Grosso modo, tous les joueurs ont été soumis à un travail consistant, et vont revenir avec les muscles sollicités, et auront sûrement besoin d'un petit moment de récupération. Ben Amor, le casse-tête Ce stage, qui a, selon Nabil Maâloul, servi à améliorer la puissance athlétique et l'endurance de tous les joueurs (qui n'ont pas le même profil et les mêmes aptitudes avant ce stage), n'a pas été l'occasion pour Amine Ben Amor de faire comme ses équipiers. Sa blessure et la longue convalescence avec un travail en solitaire à la salle de musculation puis sur le terrain en compagnie du préparateur physique, ont privé un joueur-clef à l'entrejeu de la sélection d'être au même niveau que les autres. Lui comme Negguez, qui a quitté le stage il y a une semaine, n'ont pas pu poursuivre le même travail. Pour Ben Amor, le plus important était de se rétablir et de faire son retour en forme de la plus idéale des manières. La diversité des solutions à l'entrejeu a permis à Maâloul de pouvoir compter sur d'autres joueurs généreux. Potentialités athlétiques Lors du point de presse tenu hier, Nabil Maâloul a insisté sur le volet athlétique et physique du stage. Il a dit que «la logistique et l'infrastructure moderne au centre Aspire l'ont aidé, lui et les membres du staff, à évaluer comme il faut les potentialités physiques de tous ses joueurs. Le contenu du travail consistant permettra à l'équipe de Tunisie d'améliorer ses aptitudes et de se rapprocher du niveau des meilleures sélections du monde. Même les exercices tactiques de placement défensif, de mouvements avec et sans ballon ont été liés de près au volet athlétique. Pendant donc deux semaines, plus d'une vingtaine de joueurs ont accompli un travail sérieux et fatigant selon des normes scientifiques d'après le sélectionneur national. Maintenant, quelles répercussions sur le court terme? Autrement dit, est-ce que ces joueurs, de retour dans leurs clubs, sauront s'adapter avec les autres approches athlétiques de leurs entraîneurs? Qu'en est-il de Coulibaly ? L'une des questions liées à ce stage de Doha est sans doute l'arrivée de Coulibaly, nouvellement naturalisé et qui a constitué le sujet d'actualité de tous les supporters de la sélection. Maâloul a-t-il bien fait? Est-ce que c'est un plus apporté ou au contraire un joueur ordinaire qui ne fait pas l'exception? D'après le sélectionneur national, c'est un acquis pour la sélection et son comportement a été exemplaire. Il a fourni beaucoup d'efforts lors du stage et a fait preuve de beaucoup de disponibilité. Mais un stage aussi long et où on n'a pas joué beaucoup de tests est-il suffisant pour que l'on dise que Coulibaly a réussi son intégration ? On croit que l'après-stage est le plus important au sujet de Coulibaly. Comment gérer l'avenir ? Ce stage de Doha ne manquera pas de susciter encore les interrogations d'autant que certains entraîneurs de club n'ont pas caché leurs inquiétudes pour leurs joueurs après cette chargé élevée. Maâloul a dit hier que ce qui l'intéressait, c'est de se rapprocher «athlétiquement» du niveau de la Belgique et de l'Angleterre. C'est, à notre avis, l'idée-clef. Mais en même temps, réduire l'écart qui nous sépare des grands ne peut pas se faire uniquement avec des logiciels et matériel qui déterminent, grâce à une technologie sophistiquée, le potentiel de chaque joueur, ni avec des stages pour joueurs locaux qui durent deux semaines avec une dose élevée. Ça se fait surtout avec le maximum de matches amicaux de haut niveau, et avec de petits rassemblements où tout le monde est présent. Cela dit, le groupe, l'ossature et le onze type même qui devraient jouer au Mondial sont connus avec une précision élevée. Il faudra «solidifier» autant que possible ce groupe et lui apprendre à bien vivre ensemble et à jouer en bloc. Nous n'avons pas la qualité des individualités belges et anglaises, mais nous avons du cœur et de l'intelligence. La sélection peut bien et encore mieux faire que lors des éliminatoires.