Projet de valorisation des zones irriguées à travers le développement des chaînes de valeur dans les gouvernorats de Kairouan, Kasserine et Sidi Bouzid. Le gouvernement tunisien a conclu deux accords de deux crédits avec la Banque africaine de développement (Bad), le 9 novembre 2017, pour un montant total de 38.626 millions d'euros, et ce, pour participer au financement du projet de valorisation des zones irriguées à travers le développement des chaînes de valeur dans les gouvernorats de Kairouan, Kasserine et Sidi Bouzid. Le projet en question vise à développer les zones rurales et la diminution des disparités régionales à travers la valorisation des zones irriguées publiques dans lesdites régions. Pour ce faire, il sera procédé au développement des chaînes de valeur. Ce projet profitera directement à 3.558 bénéficiaires et d'une façon indirecte à 20.000 personnes habitant dans les gouvernorats ciblés. Amélioration de la productivité En outre, le projet permettra l'amélioration de la production et de la productivité des zones irriguées avec un taux oscillant entre 20 et 30%. Il sera possible aussi de promouvoir les capacités de 23 responsables des groupements hydriques chargés de l'exploitation et de la maintenance des systèmes d'eau. Un encadrement technique sera effectué, en outre, au profit des responsables de 30 sociétés mutuelles des services agricoles (Smsa) dans les zones indiquées à travers la création ou la consolidation de ces sociétés pour accéder facilement aux financements nécessaires destinés à effectuer certaines activités dont ils sont chargés comme l'approvisionnement en intrants de production, l'introduction du machinisme agricole, la normalisation des produits agricoles pour 1.000 agriculteurs, le stockage et le conditionnement et autres. Le projet se compose de plusieurs lots, dont le réaménagement et la modernisation des zones irriguées sur une superficie de 9.000 ha avec un coût total estimé à 50 millions d'euros. Il sera procédé, de même, à l'élaboration d'un guide de bonnes pratiques dans la gestion des zones irriguées et l'utilisation d'une technologie de pointe dans le secteur agricole pour une meilleure exploitation des ressources naturelles à préserver. 20 zones agricoles seront aménagées Des financements avec des conditions préférentielles seront mobilisés au profit des sociétés mutuelles des services agricoles créées en plus des avantages offerts par le Fonds spécial de développement agricole. A la faveur de la promotion des capacités des responsables de 23 groupements hydriques, il sera possible de mieux exploiter les ressources et assurer la maintenance de l'infrastructure hydraulique. En plus de l'aménagement de 20 zones irriguées sur une superficie de 9.000 ha, le projet permettra de valoriser et de développer les étapes postproduction à travers un appui technique au profit de 30 sociétés mutuelles des services agricoles avec un coût total estimé à 7,7 millions d'euros. Les responsables de ces sociétés — dont 10 sont des femmes — seront accompagnés pour élaborer un plan d'action. Un intérêt sera accordé aux étapes de la production dans le cadre des chaînes de valeur qui intègrent l'approvisionnement, la commercialisation et la transformation. Des normes nationales sont prévues pour les produits agricoles avec la participation des intervenants concernés. Le réaménagement de 32 km de pistes agricoles dans les zones irriguées constitue une autre composante de ce projet d'envergure. Une enveloppe de 2 millions d'euros sera consacrée à la coordination et la gestion du projet dont le coût total est de 59,7 millions d'euros sans compter les taxes. La Bad y contribue avec 28,197 millions d'euros, soit un taux de 47,2%, alors que le fonds «Développons l'Afrique ensemble» accorde un deuxième crédit estimé à 10,429 millions d'euros et le Fonds spécial pour le développement agricole finance le projet avec un montant de 7,814 M€. Le budget de l'Etat contribue, quant à lui, avec 6,874 M€ alors que les bénéficiaires participeront avec 6.393 M€.