Avec un scénario similaire à celui de son match face à l'USBG, l'Espérance concède le nul en fin de rencontre et laisse filer une victoire qu'elle aurait pu sauvegarder Stade olympique de Gabès, temps beau et ensoleillé, assistance moyenne, pelouse en mauvais état, arbitrage d'Amir Loucif, expulsion de Rjaïbi (EST et Ben Brahim (ASG), ASG et EST (1-1), buts de Haithem Jouini 57e pour l'EST et de Guechi 82e s.p pour l'ASG ASG : Ayari, Ben Brahim, Chaouch (Attia), Ben Aziza, Guechi, Mahjebi, Saâyed, Nafti, Agrebi (Mezlini), Jerbi (Kacem), Ameur EST : Ben Chrifia, Derbali, Chemmam, Mechani, Dhaouadi, Kom, Coulibaly, Bguir (Ben Htira), Châalali (Rejaïbi), Bedri, Jouini Avec ses neuf points d'avance sur le CSS deuxième au classement général et dix sur l'ESS troisième, les deux seules équipes pouvant réellement inquiéter même légèrement et constituer une menace pas très sérieuse pour l'octroi du titre, l'Espérance n'a pas débarqué à Gabès la peur au ventre et avec la nécessité, voire l'obligation, de l'emporter. L'ASG, de son côté, avec ses 20 points était bien tranquille au milieu du tableau sans craintes réelles, quant à sa survie en Ligue 1. Il n'y avait pas donc hier un enjeu crucial dans la rencontre qui a opposé ces deux équipes. Le vrai duel était plus pour les deux coachs sur la ligne de touche que pour leurs protégés sur la pelouse. Mondher Kebaïer, qui ne faisait pas l'unanimité avant le choix de le faire succéder à Faouzi Benzarti, est ouvertement critiqué après le 2 à 2 face à l'USBG et la victoire tirée par les cheveux aux dépens du CAB, avec un ensemble «sang et or» qui peine à développer et à asseoir son jeu et à dominer et submerger ses adversaires côté résultats. Mahmoud Morsi a eu, lui, un peu chaud après la défaite face à l'Etoile même si elle a été atténuée quelque peu par le partage des points avec l'ESZ. Finalement, les deux hommes se sont neutralisés et sont rentrés dos à dos dans leurs vestiaires respectifs. Un nul qui donne plus satisfaction au technicien du «Carrelage», tout heureux d'avoir tenu tête au leader et d'être revenu à la marque dans les dix dernières minutes de jeu. Quant au coach «sang et or», c'est plutôt une nouvelle déception qui ne lui facilitera pas, à coup sûr, la tâche à la tête d'un club qui a toujours été dominateur et souverain et qui n'a pas l'habitude des succès par des scores étriqués. Pourtant, après une première période laborieuse et pas très disputée qui s'est soldée par un 0-0 des plus logiques, l'Espérance n'a pas tardé, de retour des vestiaires, à ouvrir le score par Haithem Jouini (57'), suite à une erreur grossière en pleine surface de réparation du défenseur algérien Ali Abdelaziz Guechi qui d'habitude était plus sûr dans ses interceptions de la balle et dans son marquage de l'attaquant de pointe adverse. On pensait que ce «cadeau» allait donner des ailes aux «Sang et Or» et les aider à se libérer davantage et à sortir le grand jeu mais c'est tout à fait le contraire qui s'est produit, trois changements décisifs côté locaux avec l'entrée de trois jokers offensifs (Mezlini, Kacem et Attia). Une carte gagnante jouée par l'entraîneur Mahmoud Morsi au moment opportun, puisque Fahmi Kacem, après un débordement sur le flanc droit et une pénétration dans la surface de réparation, obtient un penalty pour ballon touché avec la main de Mechani. Ali Abdelaziz Guechi ne se fit pas prier pour réparer sa bévue de la 57', transformant imparablement la sentence avec Ben Chrifia pris à contrepied, plongeant à droite et le ballon qui se loge côté gauche de sa cage (82'). Une douche froide et un jour sans pour Mondher Kebaïer, puisque son coaching n'a pas été un succès, avec un Ben Htira qui n'a été que l'ombre de lui-même et un Adem Rejaïbi qui, aussitôt entré, ne met pas longtemps pour sortir avec un carton rouge gratuit dont il a écopé en même temps que Bilel Ben Brahim pour une échauffourée maladroite qu'ils auraient pu tous les deux éviter.