Ben Guerdane a dû attendre la 12e journée pour remporter sa première victoire au bout d'un match tendu et haché. Il n'est jamais trop tard... Stade Hay El Matar de Ben Guerdane. Vent violent. Pelouse en tartan, affluence moyenne. Union Sportive de Ben Guerdane bat Avenir Sportif de Gabès (2-0).Score à la mi-temps (1-0). Buts de Bahaeddine Sellami 38' et Lassaâd Jaziri 82'. Arbitrage de Rochdy Guezguez, assisté par Ramzi El Herch et Khelil Hassani. Avertissements: Zoghlami et Taboubi à l'USBG; Jerbi à l'ASG. Expulsion : Seïfeddine Jerbi 45+8' (ASG). USBG : Kridène, Sellami, Raddaoui, Coulibaly, Yassine Boufalgha, Ben Hassine (Hmizi 90+4'), Jacob, Taboubi, Yahia, Harbaoui (Jaziri 76'), Zoghlami. ASG : Ayari, Ben Brahim, Zouaghi, Ben Aziza, Guechi, Saïd, Hedhli, Agrebi (Saidi 85'), Jerbi, Ameur (Kacem 55'), Mezlini (Attia 85'). Bras de fer entre deux anciens Clubistes, Samir Sellimi et Montacer Louhichi, hier à l'occasion du derby du Sud-Est. Comme un peu partout dans nos stades, la tension est à son paroxysme. La preuve ? Au bout de 25 minutes dominées par les locaux, le gardien local Walid Kridène (de retour après deux matches d'intérim assuré par Oussama Boufalgha) étant condamné à un repos presque total, et à la surprise générale, le capitaine de la Zliza, Ali Ayari, demande à ses coéquipiers de quitter la pelouse. La partie est suspendue durant huit bonnes minutes au cours desquelles les Rouge et Noir regagnent les vestiaires. Motif invoqué: le banc des remplaçants qui leur est réservé se trouve trop près des gradins, ce qui les expose aux slogans hostiles et aux jets de projectiles du public. A la reprise du jeu, après cette pause imprévue, les copains de Yassine Boufalgha réclament le penalty en deux temps: à la 35' pour une faute sur Idrissa Coulibaly dans la surface, et presque dans la foulée pour une main de Ben Aziza, toujours dans les 16,50 m. La lanterne rouge, très déterminée, ouvre aussitôt le score. Jacob Yombé sert un caviar à Bahaeddine Sellami qui ne se fait pas prier pour ouvrir la marque (38', 1-0). Comme attendu, la Zliza réagit énergiquement. Mezlini et Taboubi se procurent deux bonnes opportunités pour égaliser. Mais les visiteurs vont subir un nouveau coup dur à la 8' des dix minutes de temps additionnel quand Seïfeddine Jerbi se fait expulser par l'arbitre Rochdy Guezguez pour une méchante faute sur son vis-à-vis. Tentative d'envahissement de terrain Accusant un but de retard et en infériorité numérique, la mission paraît singulièrement compliquée pour les hommes de Montacer Louhichi dont c'est la dernière sortie du côté de Gabès. Sous l'impulsion d'un Mourad Hedhli inspiré et d'un Ben Brahim, véritable catalyseur du flanc droit, pouvant également compter sur l'intégration de Fehmi Kacem, les visiteurs maîtrisent la ligne médiane. Ils sont vraiment métamorphosés et montrent qu'ils ont de belles ressources. Après avoir mis Boufalgha dans le vent, Kacem réclame le penalty pour une charge dans la surface (69'). Kridène doit sortir le grand jeu: d'abord devant Said, puis face à Mezlini à la récupération d'un coup franc de Hedhli (74'). Réveil brutal des Jaune et Noir à la 80e lorsque le latéral gauche Ahmed Raddaoui, très en verve et assurément le meilleur de son équipe adresse un centre précis sur lequel se jette comme un mort de faim Chiheb Zoghlami dont le heading caresse le montant adverse. Mais ce n'est que partie remise. Six minutes après son entrée en jeu, Lassaâd Jaziri échappe entre deux défenseurs gabésiens, se présente seul face à Ayari et met le ballon à l'angle opposé (82', 2-0). Le public visiteur tente d'envahir le terrain, d'où des incidents entre le service de sécurité et les fans rouge et noir. S'ensuit un jet de projectiles et un nouvel arrêt de jeu. L'ASG avait récusé l'arbitre Guezguez dès sa désignation. Après le match, les dirigeants de la Zliza étaient furieux contre l'homme en noir. En tout cas, Ben Guerdane se rebiffe. Il a certes attendu trop longtemps ce premier succès. Mais à l'image de son coach, Samir Sellimi, qui a pris hier davantage de risques dans le jeu, il veut y croire jusqu'au bout. Quant au technicien gabésien Louhichi, il s'en va (au Club Africain ?) sur une petite déception.