Dirigeants, staff technique, joueurs et supporters sont appelés à accorder leurs violons pour espérer des lendemains meilleurs Six journées déjà et seulement quatre petits points dans l'escarcelle et la 13e place ex-æquo au classement général. Il n'y a pas vraiment de quoi pavoiser. Chaque journée chassant l'autre, mais en apportant un tantinet d'espoir et son lot habituel de déceptions. Tout le monde, dans l'entourage du club aghlabide, arbore une mauvaise mine, en raison des bons résultats qui tardent à se profiler mais aussi et surtout en raison des fausses manœuvres qui se dessinent en porte-à-faux et qui risquent de compromettre davantage la marche peu reluisante de l'équipe-fanion de football. Et pour cause ! Les quatre points jusque-là grignotés ont été réalisés sous l'ère Hidoussi qui commence lentement mais sûrement à prendre les choses en mains, en obtenant du bureau directeur tout ce qu'il exigeait (accompagnateurs, délégués, staff technique et médical et de stages de préparation hors de Kairouan). Mais, il doit avoir pour unique interlocuteur le président du club auquel il est tenu de rendre des comptes, à chaque étape de la compétition et à chaque tournant de ce championnat tortueux et parsemé d'embûches. Les collaborateurs du président du club n'ont pas à s'immiscer dans les affaires qui ne sont pas de leur ressort ou qui ne peuvent être abordées, que dans le cadre d'une réunion du comité directeur ou d'une commission (technique, financière, discipline…). Les avis et les positions émanant de sources divergentes et discordantes ne peuvent, à la longue, qu'obnubiler la vision et l'approche de l'entraîneur et du président du club. La JSK se trouve dans une mauvaise passe et traverse une période de vaches maigres certes, mais elle nourrit toujours l'ambition de remonter la pente, le plus tôt possible, et de retrouver la place qui lui revient de droit. Avec de nouvelles prédispositions qui feront prévaloir le franc-parler, le contact facile, et la communication fluide entre toutes les parties prenantes, à savoir tion, à savoir les dirigeants, le staff technique, les joueurs, les supporters et la presse, le décollage tant attendu sera des plus aisés et la route du salut sera mieux balisée. La réalité étant ce qu'elle est, il est impératif de rester lucide et de réagir promptement, en damant le pion à toute forme de contestation et d'indiscipline, en tournant le dos aux propos tendancieux et aux polémiques stériles et en ne prêtant plus le flanc aux conseils un peu trop rabâchées et aux manœuvres de diversion. En d'autres termes, le président du club doit prendre du recul pour pouvoir mesurer l'ampleur de ce qui se trame autour et dans le giron du club dont il a la responsabilité, c'est peut-être à ce prix-là que la JSK pourra dans un avenir proche, rattraper le temps perdu. Faute de grives… En attendant des jours meilleurs, la JSK doit prendre son mal en patience, se déployer à fond et à cravacher dur pour espérer sortir du creux de la vague. Hidoussi sait pertinemment que la copie jusque-là rendra est insuffisante et qu'il va falloir faire contre mauvaise fortune bon cœur pour améliorer la note et l'appréciation générale. Les joueurs ont quelque peu manqué de rythme et d'intensité, d'un supplément de fraîcheur et de clairvoyance. Ils ont dégagé peu d'assurance et de sérénité lors de leurs quatre dernières sorties, mais ils se sont montrés assez réceptifs et solidaires, lors de la trêve, réalistes et efficaces (victoire en amical contre l'ESZ) et prêts à profiter de leur bonne marge de progression. Hidoussi doit tirer les premiers enseignements et rectifier le tir, en prévision de la reprise du championnat. D'abord il est appelé à tout faire pour stabiliser la défense, un secteur en proie au doute et très vulnérable (dix buts encaissés en six matches). L'inexpérience de certains joueurs incorporés, les nombreuses défaillances, et l'absence d'entente expliquent en partie le jeu approximatif des défenseurs et leur absence de rigueur. Seuls les latéraux Ouerghemmi et Trabelsi apportent une certaine plus- value offensive tout comme l'axial Yaâcoubi. De ce fait, l'équipe aurait besoin de plus d'équilibre et de fraîcheur à l'entrejeu. Pour le moment, seul Mounbain plane au-dessus de la récupération grâce à son sens inoui du jeu, alors qu'en phase de relance, le jeune Troudi fait de son mieux pour apporter une touche technique au jeu et pour servir de première rampe de lancement, tout comme Jabnoun, aux raids offensifs. Enfin, Hidoussi doit mettre de l'ordre dans le compartiment offensif qui «souffre» d'une profusion d'attaquants (près d'une dizaine) sans pour autant parvenir à peser sur le cours du jeu et sur la zone adverse (six buts marqués en six matches). Au lieu de rouspéter, les attaquants doivent s'extérioriser à fond et retrouver au plus vite leur don de buteurs. Bref, faute de grives, les supporters aghlabides doivent se contenter de manger des merles mais il est toujours permis d'espérer et d'envisager des lendemains meilleurs.