La complexité de nos structures d'accueil et de nos législations relatives aux investissements et aux affaires, a souvent suscité moult critiques, aussi bien de la part des investisseurs étrangers que des Tunisiens, et même des responsables politiques et de l'Utica L'Instance tunisienne de l'investissement (ITI) est la nouvelle structure gouvernementale qui centralise désormais l'accueil des investisseurs L'Instance tunisienne de l'investissement (ITI) est la nouvelle structure gouvernementale qui centralise désormais l'accueil des investisseurs désireux de faire fructifier leur argent chez nous, à travers des projets productifs dans quelque secteur d'activité. Inaugurée par le chef du gouvernement, début février 2018, l'ITI, qui relève du Conseil supérieur de l'investissement, est chapeautée par Mondher Ben Brahim, en qualité de Directeur général. Rappelons que la complexité de nos structures d'accueil et de nos législations relatives aux investissements et aux affaires a souvent suscité moult critiques aussi bien de la part des investisseurs étrangers que des Tunisiens, et même des responsables politiques et de l'Utica. De sorte que les gouvernements qui se sont succédé depuis 2014, se sont activés à simplifier la «forêt vierge» des rocambolesques incitations, encouragements, bonifications, instances et réglementations spécifiques qui filtrent et orientent les projets en fonction des secteurs, des agences de promotion et des zones territoriales de développement «prioritaire». Un labyrinthe dans lequel se perdent même les fonctionnaires les plus chevronnés de l'API, de l'Apia ou de la Fipa... L'idée était, à l'initiative de Yacine Brahim, alors ministre du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale, de supprimer cette multitude d'agences spécialisées de promotion de l'investissement devenues par trop puissantes et bureaucratiques, mais il est difficile de raser des mastodontes. On a donc fini par convenir de placer l'Instance tunisienne de l'investissement tout à fait au-dessus de ce gigantesque amoncellement d'administrations se tirant dans les pattes. Reste à débroussailler les textes, ce qui fut fait par l'élaboration de la nouvelle loi sur l'investissement qui devait entrer en vigueur le 1er janvier 2017, puis ne le sera qu'en avril 2017 dans l'esprit de préparer, à la même date, tous les textes d'application. Mais allez faire un tour du côté de l'Api, devenue Apii, à force d'innovation, on vous dira que l'on ne sait pas vraiment quels textes appliquer. S'ajoute à la loi sur l'investissement celle sur les avantages fiscaux qui a suivi sans arriver à déchiffrer l'énigme, tout au contraire. Maintenant, ce qui est plus clair c'est que l'on a une Instance tunisienne de l'investissement dûment inaugurée et qu'elle a un directeur général à sa tête. Sachant que ce dernier promet de soumettre, d'ici fin juin, au chef du gouvernement, un rapport détaillé sur le climat des affaires en Tunisie. Et Ben Brahim de promettre, à l'occasion d'un séminaire à Sfax, que son rapport traitera de manière exhaustive de tous les obstacles auxquels font face les investisseurs et exposera fidèlement leurs propositions, afin de booster de manière significative les investissements dans notre pays et créer un nombre important de postes d'emploi dans toutes les régions de la Tunisie. Le DG de l'ITI estime que la loi sur l'investissement et celle relative aux avantages fiscaux, entrées en vigueur en avril 2017, contiennent d'importantes dispositions visant à encourager l'investissement et le développement régional, et à soutenir l'exportation, l'agriculture et la pêche. A ses yeux, ces nouvelles législations visent à faciliter les procédures administratives par la création d'un interlocuteur unique pour l'investisseur, l'ITI et ses commissions régionales d'investissement. La dispersion des textes réglementaires est un autre calvaire évoqué par Ben Brahim qui suggère de les synthétiser en une seule loi, tout en les vulgarisant auprès des investisseurs.