Quand on a une ligne d'attaque capable de péter le feu à toutes les épreuves comme c'est le cas à l'EST, les absences en défense ne doivent, normalement, pas inquiéter outre mesure. Huit jours exactement nous séparent du deuxième tour de la Champions League valable pour l'édition 2018 pour le compte duquel l'EST affrontera en deux manches les Kényans de Gormahia. La manche aller aura donc lieu à Nairobi le 7 mars et le match retour est programmé pour le 16 du même mois à Radès. Comment l'Espérance Sportive de Tunis va-t-elle donner la réplique à son prochain interlocuteur qu'elle est tenue d'éliminer avant d'atteindre la cruciale étape des poules par la suite? Tout le monde sait que l'EST accorde une importance capitale à la Champions League cette fois plus que jamais auparavant en raison des festivités de son centenaire l'année prochaine (2019). Rien n'est, du coup, laissé au hasard pour que l'EST franchisse le cap kényan sans problème. La défense : souci majeur Les supporters du doyen des clubs tunisiens ne se sont pas encore remis de leur désillusion de la saison dernière face aux Egyptiens d'Al Ahly dont les répercussions se font encore ressentir à ce jour. Sans oublier le fait qu'on a fait payer les pots cassés au coach Faouzi Benzarti qui s'est, du coup, trouvé forcé à la démission et à l'exil sous d'autres cieux, exactement au Maroc. Heureusement que pour lui, sa fin de relation en queue de poisson avec l'EST a été vite oublié puisqu'il vient juste de conduire le champion d'Afrique en titre le Widad Casablanca à un nouveau succès continental, en l'occurrence la supercoupe d'Afrique, aux dépens d'un autre ogre africain, le Tout-Puissant Mazembé (1-0). Désormais, il appartient aux joueurs de l'EST d'agir de la même manière et de prendre leur revanche dans cette prestigieuse compétition en réussissant à plaire et à convaincre lors de leur déplacement à Nairobi. Toutefois, la troupe de Ben Yahia rencontre de sérieux problèmes ces derniers temps au niveau de sa ligne défensive qui est quelque peu décimée par les blessures de plusieurs joueurs : Iheb M'barki, Montasser Talbi, Ali Machani qu'on peut ajouter à l'indisponibilité pour le même motif de Ghaïlane Chaâlali qui est connu pour son généreux soutien à la défense en plus de son rôle de porteur d'eau à l'attaque. Il n'est pas facile à un entraîneur de trouver des solutions à cette hécatombe d'absences d'un coup de baguette magique, même si le banc de touche et l'antichambre de l'EST regorgent de doublures capables de relever le défi et d'honorer leur contrat si on fait appel à leurs services. Le problème c'est qu'à Nairobi c'est la défense qui supportera tout le poids du match car les Kényans de Gormahia sont très coriaces et difficiles à manier. Les jeunes Aymen Ben Mohamed, Houcine Rabii, Aziz Boucetta pourront sans aucun doute tirer leur épingle du jeu si l'un d'entre eux était appelé à la rescousse. Mais, encore une fois, la solution idéale pour Ben Yahia pourrait être la ligne d'attaque et le jeu offensif. Comme quoi la meilleure défense est l'attaque si on se voue à l'adage footballistique très connu. En effet, depuis l'avènement de Khaled Ben Yahia à la tête de l'équipe première de l'EST, cette dernière s'est amplement réconciliée avec le jeu offensif bien articulé et l'efficacité qui fait l'unanimité. Et quand on sait que les buts à l'extérieur comptent double en plus du fait qu'on possède des attaquants capables d'en mettre dans n'importe quel stade en Afrique, il ne faudra pas ne pas utiliser ces atouts avec une certaine prudence quand même. Qui ne risque rien n'a rien, comme on dit, car il faut se mettre dans la peau du champion dès à présent.