Pour l'heure, les chances du CA sont intactes mais c'est encore très relatif parce qu'il n'a pas encore pu assurer sa «remontanda». Après un sans-faute en championnat qui en dit long sur l'endurance et la prestance du groupe clubiste, l'occasion est maintenant propice de voir ce que le CA a vraiment dans le ventre face aux surprenants Marocains de Berkane. Jusqu'ici, en Ligue 1, tout va bien pour le CA. En C3 par contre, il y a eu de la casse en terre chérifienne. Le CA s'est fait malmener, et il lui a fallu sortir l'artillerie lourde pour ne pas sombrer. Et c'est dire combien le but marqué loin de ses bases pourrait s'avérer précieux lors du décompte final. Il faut, au plus vite, oublier les pas hésitants à Berkane. Le onze à Marchand doit maintenant se muer en une mécanique bien huilée dans son fief. A Berkane, il n'a pas vraiment été question de vanité, côté clubiste. Les Tunisois ont tout simplement été surpris par l'audace et la fraîcheur de leur adversaire. De l'orgueil, voilà ce que demandent les supporters à leurs préférés. De quoi sûrement jeter la petite sortie de l'aller aux oubliettes. Mais attention, l'adversaire ne se présentera pas en victime expiatoire! Loin de là. D'ailleurs, une prime royale attend les Marocains en cas de qualification à Radès. Au-delà de l'enjeu, le CA a un statut de favori à défendre face à cet outsider que l'on n'attendait pas à ce niveau du jeu. Un statut que l'on pourrait reléguer maintenant au rang d'épiphénomène vu la démonstration de force marocaine de l'aller. Oui, bien avant le coup d'envoi de ce derby, le CA est en alerte! Il ne peut plus se permettre d'offrir un visage souriant et détendu. Non, il doit serrer les rangs et acérer ses crocs vu ce qu'a laissé entrevoir la physionomie de la manche aller ! Et pour revenir à la vanité, si elle peut affaiblir quelqu'un, elle est aussi indispensable pour un joueur professionnel. Sauf que tous les succès individuels dépendent de l'expression collective d'une équipe. Aucun joueur n'est grand s'il ne rend pas grande son équipe. Et c'est ce à quoi doivent penser les joueurs en foulant la pelouse de Radès. Pour l'heure, les chances du CA sont intactes mais c'est encore très relatif parce qu'il n'a pas encore pu assurer sa «remontanda». Sans offenser personne, ce ne sera pas du tout cuit pour les Clubistes. Et il va falloir retrousser les manches pour dompter le onze marocain. Confiance et espoir Ce faisant, la plupart des puristes l'affirment sans détours. Le pire ennemi du CA, c'est lui-même. Car quand tout le monde est sur la même longueur d'onde, la victoire sourit souvent au onze clubiste. Au Maroc, à l'aller, ce qu'ont fait les Clubistes n'a pas été suffisant. En clair, le CA a été suffisant et passif. C'est la conclusion tirée par tout le macrocosme du club de Bab Jedid. Maintenant, un club qui dispose d'un stade de 60.000 places doit avoir de grandes exigences. Bref, il doit renverser la vapeur. Les Clubistes ont l'espoir, mais ils ne doivent pas le proclamer d'ores et déjà. C'est quelque chose qu'ils doivent démontrer sur le terrain ! En dépit d'un énorme retard à l'allumage lors de la manche aller, il a suffi aux Clubiste de se sentir blessés pour appuyer sur le champignon. C'est ce qu'il doivent reproduire dès le coup d'envoi du match retour. Ce match retour apportera donc quelques éléments de réponse au technicien clubiste. La réaction d'orgueil, le panache, la confiance et la solidarité du groupe. Pour tenter de renverser la vapeur, il va falloir un peu de tout cela. Il va falloir compter sur les ingrédients habituels de la mouture Marchand comme observé en championnat. Solidité défensive, ardeur au pressing, projection, retour au charbon et application tactique. Le CA doit être acharné et maître du ballon. Bref, les Clubistes doivent faire preuve d'esprit de corps. Ils doivent avoir du coffre et de la détermination.