Le transport en commun constitue un calvaire tabagique, notamment pour les personnes fragiles. En effet, les agents du transport n'hésitent pas à fumer malgré les rappels (non écoutés) des usagers . Pourtant, une pancarte affichée bien en évidence indique «défense de fumer». Le problème c'est qu'il y a des personnes qui adoptent le comportement du chauffeur ou du receveur et fument dans le bus. Et gare à celui qui ose demander au fumeur de jeter sa cigarette. Même à l'intérieur des guichets, plusieurs agents polluent l'air avec leurs cigarettes. Et dire qu'une grande campagne a été engagée à tous les niveaux pour sensibiliser le public sur les méfaits du tabac. Une réglementation appropriée a été mise en place pour lutter contre le tabagisme dans les espaces publics comme les gares, les cafés, les restaurants, mais aussi dans le transport en commun. La Transtu a mené des actions pour lutter contre cette mauvaise habitude. Les unités médicales relevant de la société organisent des rencontres directes avec les agents dans le cadre d'une campagne engagée sur le thème «Transtu sans tabac». L'objectif recherché est d'aider les fumeurs parmi les agents de la société de s'abstenir une bonne fois pour toutes de fumer. L'une des rencontres directes a regroupé les cadres et les agents opérant au siège social de la société, début octobre, en collaboration avec l'association tunisienne de lutte contre le cancer et les laboratoires Pfizer, ainsi que des représentants de l'office français de prévention du tabagisme. Sensibilisation Ces rencontres se sont poursuivies respectivement aux dépôts de Bab Saâdoun et d'El Bokri. C'est que les agents chargés de la gestion du trafic et les mécaniciens de la société sont de grands fumeurs et sont exposés aux risques des maladies chroniques, ce qui augmente le taux d'absentéisme. Ces rencontres directes se caractérisent par leur aspect culturel et de sensibilisation, mais comportent plusieurs interventions au sujet du tabagisme et ses effets néfastes. Des informations inspirées de l'expérience française sont également fournies pour apprendre aux agents la manière adéquate d'arrêter de fumer. La campagne vise la totalité des 7.000 agents de la société. Les agents non fumeurs bénéficient également d'une protection contre le tabagisme passif en leur offrant des conditions de travail adéquates en plus de la sensibilisation. L'application de la réglementation dissuasive n'est pas exclue. Une commission pilote a été constituée de médecins du travail pour gérer cette opération. La société a fourni les médicaments nécessaires et mis à la disposition de chaque dépôt un matériel de mesure du niveau d'oxyde de carbone dans le sang. Chaque cas détecté fait l'objet d'un suivi dans le cadre d'un programme de traitement personnalisé.