Une première soirée qui annonce tant d'autres mais également de nouvelles activités et programmations cinématographiques et théâtrales concoctées par l'équipe Cinévog. Après sa réouverture retardée à cause du vol dont il a été l'objet, la semaine dernière, le centre culturel Cinévog au Kram a, enfin, rouvert officiellement ses portes, le 22 mars, avec le concert «Helwess» du musicien Nour Harkati et le collectif Aytma. Ils n'étaient pas très nombreux à s'être déplacés pour assister à cette soirée de réouverture. Néanmoins, certains amateurs et potes des musiciens et autres médias, comédiens et artistes ont répondu présent, à l'instar de Mohamed Ali Nahdi et Wajiha Jendoubi. Ce fut l'occasion surtout de découvrir le projet musical «Helwess» (Paranoïa), fruit de la collaboration entre ces musiciens de la jeune scène musicale tunisienne. Un dialogue sonore entre d'un côté le jeune auteur, compositeur et interprète Nour Harkati —issu d'une famille de musiciens de musique classique orientale, c'est à Berlin qu'il va découvrir de nouveaux sons, plus électroniques, l'amenant à explorer de nouvelles routes musicales, qui ont donné une nouvelle profondeur, une nouvelle maturité à sa musique—, et de l'autre côté le collectif «Aytma» (Les frères) un groupe de musiciens, avec chacun une expérience musicale et professionnelle différente, composé de Youssef Soltana, Marwen Soltana, Selim Arjoun et Hedi Fahem. Des compositions mielleuses alliant l'acoustique et l'électronique pour raconter dans des textes (chantés par Nour Harkati) en dialecte tunisien, les maux qui infestent notre époque faite d'individualisme moderne, d'autisme social, de froideur humaine et de déshumanisation progressive... Une première soirée musicale qui annonce tant d'autres, mais également nouvelles activités et programmations cinématographiques et théâtrales concoctées par l'équipe Cinévog. A suivre.