L'EST est championne, mais elle doit remplir toutes les formalités de la compétition, tout en se préparant pour son choc face à Al Ahly, le 4 mai prochain. Il faut faire attention aux bobos. C'est comme si on marchait sur des œufs. Khaled Ben Yahia aura-t-il la latitude de ménager certains de ses joueurs afin de les préserver indemnes et en bonne forme pour le rendez-vous crucial du 4 mai prochain avec Al Ahly en Egypte? C'est du moins la question qu'on peut se poser désormais après le fait que l'Espérance Sportive de Tunis s'est précocement adjugé le titre de champion de Tunisie, dimanche dernier, face à l'ESMétlaoui. Logiquement, Ben Yahia ne peut pas se permettre un tel luxe car la cohésion du groupe et les automatismes bien huilés demandent à être toujours fonctionnels. Et du coup, le temps de répit, longtemps attendu par la majorité des joueurs «sang et or», n'est pas pour demain. Alors on continue sur la même lancée et on enchaîne, même si le match de cet après-midi à Gabès contre le Stade Gabésien s'inscrivait dans le cadre de la simple formalité à remplir. L'équipe de Bab Souika est obligée de jouer un match plein pour deux raisons. D'abord, le prestige d'un champion ne lui permet pas de terminer la saison sur des contre-performances nuisibles, à l'approche du choc avec Al Ahly dans le cadre de la première rencontre des poules de la Champions League. Ensuite, le déplacement de Gabès se présente comme une opportunité propice pour une répétition idéale avant d'affronter les «Pharaons». En effet, le Stade Gabésien qui ne veut rien lâcher face à l'EST, car il n'est pas dans une situation confortable au bas du tableau, va opposer une résistance farouche à ses visiteurs. Ainsi, les ingrédients du déplacement difficile seront garantis, ce qui permettra aux protégés de Ben Yahia de procéder à une répétition au vrai sens du terme. Eviter les blessures Le seul souci majeur dans ce genre de duel, qui risque de s'avérer musclé, c'est l'appréhension des blessures. Déjà, les rangs de l'EST sont sérieusement touchés par le phénomène des bobos. La liste des joueurs inactifs est déjà longue avec Ghaïlane Chaâlali, Iheb Mbarki, Saâd Bguir, Montasser Talbi, Maher Ben Sghaïer, Chamseddine Dhaouadi, Ali Macheni... c'est beaucoup d'absents, même si les alternatives de rechange ne manquent pas. On est en train de puiser dans les réserves de l'effectif avec la peur de voir l'un des joueurs clés (fortement sollicités) comme Anis Badri, Yassine Khenissi, Koulibaly ou Kom subir le même sort que les «inopérationnels». Il faut donc agir avec beaucoup de précaution pour affronter les «Ahlaouis» avec le maximum de chances et d'atouts. Tout doit être prévu et mis en place pour que les joueurs de l'EST soient à l'écart du risque de contracter des blessures dont les conséquences peuvent être lourdes à supporter. C'est que dans le cadre de la compétition africaine, on a toujours besoin d'un effectif au complet, voire renforcé, et non pas d'un groupe amputé d'un ou de plusieurs titulaires de marque.
