Après Faouzi Benzarti, c'est au tour de son successeur de subir les foudres des supporters. L'élimination en seizième de finale de la Coupe de Tunisie a poussé Kebaïer vers la porte de sortie. Désormais, les destinées de l'équipe senior de football sont confiées à l'enfant du club Khaled Ben Yahia, de retour aux affaires trois ans après. Le malaise s'est installé de nouveau au Parc Hassen-Belkhodja après l'échec essuyé dimanche dernier en Coupe de Tunisie devant l'Etoile Sportive de Métlaoui. Un nouvel échec qui reste en travers de la gorge pour une frange de supporters. La même frange qui, à ce jour, n'arrive toujours pas à digérer l'élimination en Ligue des champions devant Al Ahly du Caire. Des supporters très en colère et dont la foudre s'est abattue dans un premier temps sur Faouzi Benzarti. Pris à partie à chacune des sorties de l'équipe, qu'il s'agisse de matches officiels ou même amicaux, Benzarti a fini par présenter sa démission après avoir été tenu en échec par le CSS pour le compte de la 9e journée du championnat. Faouzi Benzarti a quitté le Stade olympique de Radès par la petite porte, sous le jet de bouteilles lancées par des supporters en colère. Ces mêmes supporters, toujours en colère, en ont voulu par la suite à son successeur dont le bilan en championnat n'est pas vraiment flatteur : deux matches nuls en déplacement face à l'Union Sportive de Ben Guerdane et l'Avenir Sportif de Gabès et une victoire remportée à domicile au détriment du Club Athlétique Bizertin. Aux yeux de ses détracteurs, Mondher Kebaïer n'est pas l'homme de la situation. La défaite concédée à Métlaoui et l'élimination qui a suivi en seizième de finale de la Coupe de Tunisie sont venues conforter les détracteurs de Kebaïer dans leurs idées. Et contrairement à l'élimination en Ligue des champions, la décision de Hamdi Meddeb ne s'est pas fait attendre après l'échec essuyé en Coupe de Tunisie. Contacté lundi après-midi, Khaled Ben Yahia, qui était en route pour Gabès, au niveau de Kairouan, a rebroussé chemin. Un accord de principe a été conclu dans la soirée de lundi entre Hamdi Meddeb et Khaled Ben Yahia. Il ne restait qu'à convaincre le président du Stade Gabésien pour céder Ben Yahia à l'Espérance de Tunis dans l'immédiat et non pas au début de la semaine prochaine. Un accord entre les dirigeants des deux clubs a été finalement trouvé hier après-midi. Khaled Ben Yahia entame ses fonctions dès aujourd'hui. Il s'envolera demain avec l'équipe pour Nouakchott où l'EST affrontera ce samedi (17h00, heure tunisienne) l'ASAC Concorde en match aller du tour préliminaire de la Ligue des champions. Kebaïer : les raisons d'un départ L'élimination en seizième de finale de la Coupe de Tunisie a mis Mondher Kebaïer dans une mauvaise posture. Toutefois, une question mérite d'être posée : ne va-on pas un peu trop vite en besogne en se séparant maintenant de Kebaïer ? Même si la décision est prise, il est bon de rappeler que Mondher Kebaïer a pris le train en marche. Il faut se rappeler aussi qu'il n'a disposé de son groupe au grand complet que la veille de la reprise du championnat à cause du stage de l'équipe nationale à Doha. Un stage qui a laissé des séquelles quant à la condition physique des internationaux. Parallèlement, l'entraîneur a vu son effectif se vider de deux joueurs-clefs : Ferjani Sassi parti au club saoudien Al-Nasr sous forme de prêt et Fakhreddine Ben Youssef qui a résilié son contrat. Les suspensions et les blessures font également partie du jeu. En ce sens, Kebaïer était privé des services de l'attaquant-buteur de l'équipe, Taha Yassine Khénissi, sans compter la suspension de Maher Bessghaïer et Adem Rejaïbi. Malgré toutes ces contraintes, il y a eu des signaux positifs. L'équipe affiche un léger mieux en matière de construction du jeu et de progression avec le ballon. Les attaquants créent beaucoup d'occasions, sauf que la concrétisation n'a pas été toujours au rendez-vous. Bref, la voix de la raison voulait qu'on donne à Mondher Kebaïer le temps de mettre en place son plan de travail. Le juger maintenant serait hâtif. Désormais, la balle est dans le camp de Khaled Ben Yahia. Nous lui souhaitons bon courage !