Selon des sources syndicales, «une bonne nouvelle sera annoncée par l'Ugtt aux Tunisiens demain, lundi 23 avril» Hier, les parents et les élèves qui subissent malgré eux les dégâts occasionnés par le bras de fer opposant le ministère de l'Education au syndicat général de l'enseignement secondaire étaient suspendus à une lueur d'espoir qui pourrait éclore de la réunion urgente que le bureau exécutif de l'Ugtt tenait à la Place Mohamed-Ali, siège de l'organisation syndicale ouvrière. La réunion urgente du B.E de l'Ugtt précède deux autres rendez-vous syndicaux aussi importants l'un que l'autre. D'abord, une rencontre nationale d'évaluation de la grève ou suspension des cours (comme disent les syndicalistes) enclenchée depuis cinq jours. Elle se tient aujourd'hui, dimanche 22 avril, en couronnement des rencontres d'évaluation organisées hier, samedi 21 à l'échelle des régions. Au cours de la réunion d'aujourd'hui, «on décidera des mouvements à organiser dans les jours à venir à la lumière de l'évolution ou des développements de la situation sur le terrain», explique-t-on du côté des syndicalistes du secondaire. Ensuite, la tenue, lundi 23 avril, de la réunion urgente aussi de la Commission administrative nationale «dans l'objectif d'examiner la situation générale dans le pays, dont en particulier le secteur de l'éducation». Que peut-on attendre de ces trois rencontres de haut niveau dans un contexte très particulier marqué notamment par «ce bras de fer opposant le gouvernement à l'Ugtt et que tout le monde déplore, en premier lieu les parents d'élèves qui n'acceptent plus — et ils l'ont fait savoir haut et fort — que leurs enfants soient pris en otage ou l'objet d'un conflit qui ne les concerne ni de près ni de loin», se demandent beaucoup d'observateurs. Ces mêmes observateurs se demandent : «Comment les syndicalistes du secondaire, les membres du bureau exécutif de l'Ugtt et aussi ceux de la Commission administrative vont-ils répondre à l'appel que Youssef Chahed leur a lancé vendredi soir dans une déclaration télévisée en soulignant notamment qu'il existe encore une chance pour éviter une année blanche en reprenant le dialogue. Encore plus, il a exprimé sa conviction qu'aussi bien le gouvernement que l'Ugtt partagent un même souci : sauver l'année scolaire». Ce discours d'un ton apaisant contrastant totalement avec ceux développés par Hatem Ben Salem, Samir Taïeb et Mehdi Ben Gharbia, discours que les syndicalistes considèrent comme des menaces inadmissibles, semble trouver une bonne oreille auprès de l'Ugtt. Des sources informées à la Place Mohamed-Ali confient, en effet, à La Presse que, «demain lundi 23 avril, les Tunisiens auront droit à une bonne nouvelle». Les mêmes sources refusent de livrer plus de détails. Il ne faut pas être un grand analyste pour comprendre que les syndicalistes vont décider de reprendre le dialogue avec le gouvernement et de suspendre leur grève.