Jeudi dernier, le coup d'envoi de la 19e édition du Festival arabe de la radio et de la télévision, organisé par l'Union de Radiodiffusion des Etats arabes (Asbu) a été donné à La Cité de la culture. Une édition placée, cette année, sous le signe de la solidarité avec El Qods, avec l'Arabie Saoudite comme invité d'honneur... L'ouverture officielle a été marquée par les allocutions de bienvenue de M. Mohamed Abdel Mohsen Al Awwach et M. Abderrahim Slimane, respectivement président et directeur général de l'Asbu, de M. Abderrazak Tabib, P.D.G. de l'Etablissement de la Radio tunisienne et directeur général par intérim de l'Etablissement de la Télévision tunisienne, de M. Khaled Ben Ahmed Balkheyour, président exécutif de l'Organisation arabe des Satellites de communications (Arabsat) ainsi que de M. Mohamed Zinelabidine, ministre des Affaires culturelles. La cérémonie a eu lieu en présence de plusieurs invités de marque et personnalités médiatiques et artistiques, mais également d'officiels, en l'occurrence M. Ali Ben Mohamed Al Ramihi, ministre de l'Information du Royaume de Bahreïn, M. Ahmed Bilal Othmane, ministre de l'Information du Soudan, M. Mohamed Ahmed Houssein, mufti de Jérusalem, Mme Haifa Abou Ghazela, secrétaire générale adjointe de la Ligue des Etats arabes, ainsi que de plusieurs ambassadeurs et délégations diplomatiques en Tunisie. Après le cocktail dinatoire, le concert d'ouverture, organisé à la très belle salle d'Opéra (salle comble !) et animée par Fatma Ben Jemaa et Khaled Makhladé, a été assuré par la chanteuse libanaise Yara et par le chanteur et luthiste saoudien Abadi Al Jawhar. Accompagnés de l'orchestre de la Radio tunisienne sous la houlette de Nabil Zammit, les deux artistes ont présenté un bouquet de leurs succès respectifs. Mais le «la» a été donné par «Ya Zahrat al madayn» de Feirouz, version instrumentale, un clin d'œil et un soutien symbolique à El Qods, ville arabe. Le spectacle d'ouverture, présenté selon les standards internationaux avec un intérêt particulier à la scénographie et à l'éclairage, diffusé en direct dans la plupart des télévisions membres de l'Asbu, a été, par ailleurs, ponctué de préludes protocolaires : «le bouclier de l'Asbu» a été remis aux ministres de l'Information présents et un hommage a été rendu aux actrices Nadia Jondi (Egypte), Karis Bashar (Syrie) et Ward Khal (Liban), Rym Arhamah (Bahreïn) ainsi qu'au chanteur Ahmed Fathi (Yémen) et à l'ingénieur Béji Sanssa (Tunisie). L'ouverture de cette 19e édition du Festival arabe de la radio et de la télévision, l'un des plus anciens et prestigieux rendez-vous panarabes, a donc été en grande pompe. L'Asbu a mis tous les moyens budgétaires, logistiques et humains pour la réussite de cet événement qui allie le protocolaire à l'artistique et au professionnel, de grands moyens, dirions-nous. Mais au-delà de l'événementiel, il faudrait que les objectifs affichés soient réalisés et que les résultats suivent, à savoir le développement réel de la production télévisuelle et radiophonique dans le monde arabe au niveau des contenus et des techniques, ainsi que la promotion effective de la coopération entre les médias arabes. Car aujourd'hui plus que jamais, nous avons besoin de produits audiovisuels concurrentiels de qualité. Aujourd'hui plus que jamais, nous avons besoin de réalisations concrètes beaucoup plus que de slogans... La 19e édition du Festival arabe de la radio et de la télévision se poursuit jusqu'au 29 avril à la Cité de la culture de Tunis. Nous y reviendrons.