Affichant une suprématie évidente, l'Espérance de Tunis a conservé son titre et s'est adjugé méritoirement le doublé, le dixième de son palmarès. C'est dans une ambiance de fête et dans une liesse populaire que s'est déroulée à la salle olympique de Radès la finale de la coupe de Tunisie de volley-ball. Elle s'est achevée sur la victoire de l'impitoyable Espérance de Tunis. Une apothéose de fin de saison qui a confirmé la complémentarité et le potentiel des «Sang et Or» et leur joli parcours dans l'épreuve, avec un sans-faute et sans même concéder le moindre set. Un superbe vainqueur, l'EST, qui a imposé de nouveau sa loi d'une façon magistrale, rééditant l'exploit de la phase finale du championnat pour s'assurer le doublé. Deux performances réalisées en l'espace de dix jours et qui témoignent largement de la somme du travail et de la régularité pour confirmer les acquis et conserver sa place au premier rang. Et si les protégés de Foued Kammoun affichaient une satisfaction légitime, ils ont pu prendre la revanche de leurs trois faux pas au cours de la saison face à ce même adversaire, l'Etoile du Sahel, précisément lors de la supercoupe et des deux rencontres du play-off. Avec un mélange de force et d'habileté, les champions ont pris le meilleur sur des Etoilés perturbés, fragiles sur le plan mental et incapables de trouver le registre technique dans lequel ils pouvaient s'exprimer. La finale était en quelque sorte pauvre techniquement parce que l'Etoile du Sahel n'a presque rien démontré et s'est contentée de quelques tentatives au début du premier set et au milieu du troisième, pas plus. Elle a payé cher ses hésitations et ses maladresses tant au niveau du service que de la couverture défensive. Il y avait, en effet, une multitude de balles ratées en réception (sept points concédés sur des services directs au cours des deux premières manches!). Boris, l'entraîneur, s'est trouvé dans l'obligation de faire tourner l'effectif pour une meilleure cohésion et stabilité. Bilel Ben Hssine, Mohamed Ayeche, Mohamed Ben Slimène et Marouène Garçi (en degré moindre) étaient au-dessous du lot. La méforme de l'Australien Paul Anderson et de Amenallah Hmissi a pesé lourd à l'Etoile. L'Espérance, beaucoup mieux organisée, n'a pas eu de difficultés pour revenir à la charge au cours du set inaugural qu'elle a remporté par 25-19, pour dominer nettement le deuxième set 25-19 également et tirer son épingle du jeu en troisième et dernier set en dépit des essais de l'Etoile pour conserver son léger avantage 8-7 et 15-14. L'EST s'imposa par 25-22. Avec presque le même «six» durant la rencontre, Foued Kammoun a réalisé la finale parfaite grâce essentiellement à l'intelligence de Mohamed Ali Ben Othman omniprésent, l'imagination de Mehdi Ben Cheikh, l'efficacité de l'attaquant cubain Rizo, la large expérience de Hosni Karamosli et la vigilance du libéro Saddam Hmissi. L'Espérance en était à sa 26e finale de coupe et la 7e d'affilée et a garni sa vitrine par un 16e titre après ceux de 1964, 1965, 1966, 1967, 1980, 1993, 1994, 1996, 1997, 1999, 2000, 2007, 2010, 2014 et 2017. Ce fut avant-hier la cinquième finale entre l'EST et l'ESS qui s'achève sur le score sans appel, quatre fois en faveur des «Sang et Or» et une seule pour les Etoilés. A Chaud Hosni Karamosli : «Consécration historique» «On n'a pas pu au début entrer dans la rencontre, la pression était un peu énorme, et l'adversaire fit preuve d'une farouche résistance... Progressivement, on a retrouvé nos vertus, et nos attaques, particulièrement, ont été impressionnantes de dextérité et de force. La suite ne constituait qu'une simple démonstration espérantiste. Je félicite mes camarades pour leur assiduité et leur application. Je dédie nos deux réalisations historiques à toute la famille de l'EST et à nos fidèles supporters».T.H.