Le déficit de la Steg a atteint des sommes faramineuses s'élevant à plus de 1.200 millions dinars Les agents et cadres de la Steg ont observé, hier, 10 mai, une grève générale dans tout le territoire national. Aussi, un rassemblement des agents a eu également lieu devant le siège social de la Steg à Tunis. Sous les acclamations d'une centaine de grévistes qui scandaient divers slogans évoquant la mise en garde contre la privatisation de la société nationale, le secrétaire général de la Fédération générale du gaz et de l'électricité relevant de l'Ugtt, Abdelkader Jelassi, a appelé les fonctionnaires à défendre la société, qu'il a qualifiée de patrimoine de tous les Tunisiens, contre toute tentative de privatisation. «Le gouvernement a rassuré, à maintes reprises, l'opinion publique qu'il ne compte pas privatiser la société de la Steg. Mais la politique qu'il est en train d'appliquer ne fait qu'augmenter le déficit budgétaire de la société. Nous nous indignons contre les politiques de privatisation de la production d'électricité. Nous réclamons, également, la mise en place de politiques de relance du secteur qui soient claires et bien définies», a souligné Abdelkader Jelassi. Il a rappelé, à ce titre, que cette année, le gouvernement a renoncé au subventionnement habituel de la production électrique, ce qui a contribué au creusement du déficit budgétaire de la société qui doit recourir aux prêts bancaires pour le réduire. «Le déficit budgétaire a atteint des sommes faramineuses s'élevant à plus de 1.200 millions dinars. Le subventionnement de la production électrique, a atteint cette année les 1.000 millions de dinars. La société est obligée de s'endetter pour alléger ce déficit. Il a annoncé que le syndicat soutient le projet des énergies renouvelables régi par la loi de 2015 et qui implique le partenariat public-privé. Toutefois, il a déclaré que le syndicat s'insurge contre l'installation de deux unités privées de production d'électricité conventionnelle à Skhira».