L'aéroport Gafsa-Ksar, qui va reprendre du service, permettra de dynamiser le tourisme dans la région. Depuis son ouverture en 2000, l'aéroport de Gafsa–Ksar se trouve au centre d'une vive polémique constituant une matière qui alimente les cercles de discussion : le pourquoi de sa construction, les moyens d'exploitation et le comment de sa rentabilisation. Edifié aux frais du contribuable, son apport pour la région est presque néant et si l'on excepte les liaisons internes, les rares vols pour les pèlerins et les venues des clubs huppés de football, on ne trouve pas quoi mettre sous les dents .Et puis, est tombée comme un couperet la contrainte de le fermer pour cause de défaillances relevées au niveau de la piste d'atterrissage. S'ensuit alors une dizaine d'années avec un black out sur l'évolution et l'issue des litiges (...). Et ce n'est que lundi dernier que cette réalisation a retrouvé une âme à l'occasion de l'inauguration de sa piste d'atterrissage suite aux travaux de réfection et d'enrobage et, dès lors, l'aéroport entame sa nouvelle phase d'exploitation. Avec une enveloppe allouée de 11 millions dinars, l'Opat n'a pas lésiné sur les moyens pour l'asphaltage des 2,900 mètres, comme le confirme Fathi Mechi, directeur adjoint à l'Opat. «L'intérêt porté pour cet aéroport fait partie des prérogatives de l'office dans le cadre d'un programme visant à renforcer l'infrastructure de base. Ce sera une piste répondant aux normes internationales de l'Organisation internationale de l'aviation civile (Oiac). Les installations de balisage de nuit seront mises en place vers le mois de juillet prochain, ce qui permettra de l'exploiter de jour comme de nuit. Les installations acquises sont du high tech. A travers ce coup de lifting, l'aéroport pourrait accueillir des A320». L'installation du nouveau matériel de balisage de nuit permettra à cette édification d'être la 2e du genre en Afrique du Nord, alors que certains aéroports en Europe n'en disposent pas. Avec la caractérisque d'assurer une économie de l'énergie, ces installations ont coûté la bagatelle de deux millions de dinars. L'entrée en phase opérationnelle permettra dans un premier temps d'assurer aux pèlerins de décoller vers les lieux saints et cela après concertation avec le transporteur national (Tunisair), en plus du rétablissement des liaisons internes . Nul ne doute de l‘incidence positive de cette réalisation sur la région entière, surtout au niveau de la marche développementale qui a vraiment besoin d'un tel bonus pour être boostée. D'ailleurs, le groupe d'investisseurs italiens, qui s'est rendu récemment, n'a pas manqué de découvrir l'aéroport, et de son côté, l'homme d'affaires et vice-président de l'association italienne (Al Bidaya) Adel Karoui compte entreprendre des contacts avec un tour-opérateur en Italie pour organiser une excursion à Gafsa. Voilà qui augure de lendemains meilleurs pour une région qui a tant souffert de l'inactivité de son aéroport pour se faire connaître et faire découvrir à ses visiteurs la richesse dont elle regorge. Par ailleurs, une commission sera mise en place au gouvernorat pour impliquer tous les intervenants et les composantes de la société civile à la recherche d'une feuille de route pour une exploitation efficiente de cette réalisation.