La Presse — La Tunisie est un pays de grands chantiers. Ces dernières années, ils se sont encore accélérés grâce à une politique volontariste de grands travaux pour atteindre un palier supérieur de développement économique et social. Depuis le Changement, 5,9 milliards de dinars ont été investis pour la réalisation des routes, dont 8% d'autoroutes. Preuve de la détermination des autorités à ce que les projets d'infrastructure continuent de transformer le visage de la Tunisie en la dotant d'un positionnement stratégique attrayant. La Tunisie dispose aujourd'hui de 365 km d'autoroutes en cours d'exploitation. À l'horizon 2020-2025, le réseau autoroutier atteindra une longueur totale de 2.000 km. Le Grand-Tunis se taille la part du lion avec des projets en cours de réalisation estimés à 186,9 MD (23,5 km d'autoroutes et 8 échangeurs) pour décongestionner la circulation automobile dans la capitale. Les deux projets phares au niveau de deux points névralgiques sont la GP9 (Tunis-La Marsa), et la voie express 7-Novembre. La modernisation de la GP 9 pour un coût de 72 MD, porte sur l'extension de cette voie à quatre couloirs dans les deux sens sur 12 km et la construction de quatre échangeurs. Les travaux d'infrastructures les plus spectaculaires demeurent les autoroutes dans le cadre d'un réseau autoroutier de 1.200 km à l'horizon 2016. Les travaux du grand projet de l'autoroute Sfax- Gabès, longue de 155 km, ont démarré cette année et seront achevés en mars 2013. Ce projet en six lots d'un coût de 502 MD sera prolongé par l'autoroute Gabès-Ras Jedir. L'élargissement de l'autoroute Tunis/Hammamet sur 51 km est en cours pour un coût de 72 MD. Les travaux de la deuxième section sur 21 km (échangeur Hammam-Lif/Turki) ont démarré après Ramadan. Coût : 540 MD. Le réseau autoroutier va être renforcé par le projet de l'autoroute Oued Ezzarga-Bousalem, sur 70 Km plus 14 km de bretelles vers Béja et Bousalem pour un coût de 540 MD. D'autres projets d'autoroute sont également en cours d'étude dont Gabès/Médenine sur 90 km (étude prête), Médenine/Ras Jedir (90 km), Enfidha-Kairouan-Sidi Bouzid-Kasserine-Gafsa (348 km) et Bou Salem/ frontières algériennes (80 km). Par ailleurs, toutes les régions du pays sont en train de vivre un boom spectaculaire quant à la construction des échangeurs. Citons l'échangeur reliant le nouvel aéroport d'Enfidha à l'autoroute et l'échangeur de «Bouaâsida» dans la ville de Sfax. 100 millions de dinars pour la protection des villes Le programme du Président Ben Ali "Ensemble relevons les défis" accorde un intérêt particulier à l'intégration des différentes régions et à leur complémentarité grâce à l'infrastructure de base dont le développement stimule l'économie régionale et encourage l'investissement local et extérieur dans des sites bien aménagés. Il s'agit aussi d'améliorer les conditions de vie des citoyens dans les régions en leur fournissant tous les attributs d'une vie digne. Ces travaux traduisent aussi le souci d'accompagner les efforts de développement régional, où le potentiel des nouveaux projets est prometteur en termes d'investissements et d'emplois. Il faut aussi compter avec l'accroissement prévisible du parc automobile à l'intérieur du pays et avec l'augmentation des besoins conjugués à la vétusté de certaines routes qui datent de plus de 50 ans. Plusieurs régions ont pu être désenclavées et intégrées dans le circuit économique. Les projets d'infrastructure qui ont démarré en 2010 tablent sur la réhabilitation, le renforcement et l'aménagement de 1220 km pour un investissement global de 516,8 MD. Il s'agit du parachèvement de l'aménagement de 470 km de routes classées et le renforcement de 154 km de routes régionales et 537 km de pistes vicinales. La protection des villes n'est pas absente de l'agenda des projets d'infrastructure. 100 millions de dinars sont réservés dans le XIIe Plan pour la protection de Tunis Ouest et 66 autres villes. L'infrastructure routière continue à s'étendre dans le Grand-Tunis, comme à l'intérieur du pays.