Plages fermées pour rien ? L'INM dénonce des rumeurs infondées    Résultat de la session de contrôle du Bac 2025 : Ouverture, aujourd'hui, des inscriptions au service SMS    Issam Ben Mrad : à Hammam Lif, la mer polluée a causé la mort d'un dauphin    Détails du cambriolage insolite d'une bijouterie à Mateur    Le dollar américain tombe à son plus bas niveau depuis 2015    Vertical Blue 2025 : Walid Boudhiaf hisse la Tunisie au sommet avec un record à 118 mètres    Texas : 80 morts, 41 disparus et une polémique sur la gestion des alertes météo    SkyHarvest : un étudiant de l'IPSI primé pour son projet d'agriculture urbaine connectée    Construire sans permis coûtera entre 35 et 700 dinars par m2    Inflation, Ordre des avocats, Code des collectivités locales…Les 5 infos du week-end    Derrière les barreaux, mais debout : le message fort des familles des détenus d'opinion    Sofiene Hemissi dément toute attaque informatique contre la Poste    Latifa Arfaoui à Carthage : une annonce qui fait des vagues    Volley – Mondial U19 : la Tunisie s'incline face à la Belgique    Déclaration de devises à distance : une nouvelle application douanière pour les Tunisiens de l'étranger    Tunisie : création d'une commission nationale pour le programme "L'Homme et la Biosphère"    Résultats de la session de contrôle du baccalauréat : ouverture du service SMS    Mercato : Ibrahima Keita rejoint l'Espérance Sportive de Tunis    Elon Musk claque la porte de Trump et lance son propre parti    "Stop au génocide" : mobilisation pro-palestinienne à Stockholm    La Chine impose des restrictions sur les importations d'équipements médicaux en provenance de l'UE    Annulation de la grève générale à la Compagnie des Phosphates de Gafsa    En photo : première sortie médiatique d'Adel Imam après plusieurs années d'absence    Tunisie : Entrée gratuite aux musées et sites archéologiques ce dimanche    Elon Musk annonce la création de sa formation politique, "le parti de l'Amérique"    Faouzi Ben Abderrahman fustige « l'immobilisme bavard » face à la crise de Tunisair    En Tunisie : les prix des huiles chutent, les légumes flambent !    Le ministère du Transport limoge et remplace pour relancer Tunisair    Béja : Alerte sur la consommation de certaines sources naturelles    Révision du Code des collectivités locales en préparation, selon le ministère de l'Intérieur    Non-lieu en faveur de l'ex-ministre Samir Saïed    Nouvelle vague de répression en Turquie : des maires du principal parti d'opposition arrêtés    Découvrez la programmation complète du Festival de Bizerte 2025    Cessez-le-feu à Gaza : le Hamas prêt à discuter d'une trêve supervisée par Washington    Décès de Chawki Gaddes : Un juriste au cœur de la transition dès l'aube de 2011 et un pionnier de la protection des données personnelles    Tunisie Telecom et l'Etoile Sportive du Sahel renouent leur partenariat stratégique autour de la marque Etoile Mobile    Entrée gratuite aux musées tunisiens et sites historiques de Tunisie ce dimanche    Décès de Hamadi Hachicha : un grand pionnier des assurances en Tunisie    Les portes de l'enfer s'ouvrent au paradis : De l'épître du pardon d'Al- Ma'arrî, de la divine comédie de Dante    Festival de Hammamet : tolérance zéro contre la revente illégale    Où étudier en France en 2025 ? Le top des villes pour les étudiants tunisiens    Diogo Jota est mort : choc dans le monde du football    Sidi Bou Saïd : vers un plan national pour prévenir les glissements de terrain    Tournoi scolaire de football 2025 : l'école primaire Al Mansourah à Kairouan remporte la finale nationale    Il ne fait rien... et pourtant il est payé : le métier le plus déroutant du monde    Vient de paraître - Paix en Palestine: Analyse du conflit israélo-palestinien de Mohamed Nafti    Wimbledon : Ons Jabeur contrainte à l'abandon après un malaise sur le court    Wimbledon 2025 : Ons Jabeur face à Viktoriya Tomova au premier tour    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Schizophrénie aiguë
Commentaire
Publié dans La Presse de Tunisie le 31 - 05 - 2018


Par Amel Zaïbi
Il ne partira pas. Pour le moment. Il n'a pas l'intention de démissionner. Il n'a aucun agenda pour 2019. Il continuera à travailler avec tous ceux qui placeront l'intérêt de la nation au-dessus de toute autre considération. Il appelle les forces progressistes à s'unir pour sortir le pays de l'impasse et sauver la jeune démocratie tunisienne. C'est ce que l'on a pu comprendre en substance de l'intervention du chef du gouvernement diffusée par la télévision nationale mardi au soir. Une mise au point longtemps attendue et souhaitée par nombre de femmes et d'hommes politiques, d'observateurs, d'analystes et de chroniqueurs qui s'étonnaient du long silence de Youssef Chahed face à la vague sans précédent de critiques, d'accusations, voire d'humiliations, de la part de ceux qui l'accusent de symboliser l'échec économique de tout le pays. Chahed a donc finalement parlé. Il a usé de son droit d'expression pour répondre, expliquer et justifier. Libre à chacun de juger ce qu'il a dit, il n'en demeure pas moins qu'il est dans son droit d'autant qu'il est à la tête du gouvernement et que sa parole doit être entendue en tout temps et en tout lieu, sans intermédiaires et en toute transparence.
Sauf que ceux qui lui reprochaient, hier, de garder le silence et d'appliquer la politique de l'autruche face à une grave crise politique qui menace la stabilité du pays lui ont reproché, le lendemain, d'avoir parlé et de s'être adressé aux Tunisiens pour leur expliquer, de son point de vue, ce qui se passe et ce qu'il compte faire. En d'autres termes, les éternels mécontents schizophrènes veulent que Chahed se taise en parlant. Ce qui est étonnant et regrettable, c'est que cette schizophrénie aiguë frappe tout un pan de la scène politique et médiatique, n'épargnant personne, y compris le président de la République Béji Caïd Essebsi qui est, tout le temps, sollicité quand une crise, politique ou sociale s'enlise et que ses protagonistes ne lui trouvent pas d'issue. Après quoi, des voix soi-disant indignées s'élèvent pour « rectifier le tir » stipulant que les prérogatives du président de la République sont limitées par la Constitution.
Le chef du gouvernement devait se prononcer sur ce qui est devenu une foire d'empoigne dans la sphère du pouvoir, à savoir la crise qui secoue Nida Tounès et qui a gravement débordé. Elle affecte aujourd'hui le gouvernement, le Parlement et même la présidence de la République. Elle est devenue une affaire nationale, une affaire d'Etat. Dans ce contexte de tensions et d'instabilité, personne ne peut rester indifférent, il y va des affaires du pays, de ses intérêts, de ses engagements nationaux et internationaux et de son avenir. Même les députés de l'opposition ont fini par réagir. Après la suspension sine die du Document de Carthage 2 par le président de la République, outré par l'entêtement et la rigidité des protagonistes des discussions autour du 64e et dernier point de cette nouvelle feuille de route, relatif au départ ou non de Youssef Chahed, des députés de l'opposition (Front populaire, groupe démocrate...) ont appelé à une séance plénière qui sera consacrée à l'examen de cette dangereuse crise du et au pouvoir. Dans une déclaration mardi dernier à la TAP, le député Ahmed Seddik (FP) expliquait que « les groupes de l'opposition n'avaient pas l'intention d'intervenir dans les affaires des partis au pouvoir, mais l'amplification de la crise politique et ses graves incidences sur le gouvernement et l'administration ont poussé les députés à agir ».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.