Mouna Jemal nous représente les paysages de son parcours quotidien, une matière faite de scènes routinières (station de bus, rues...) qu'elle se réapproprie. La galerie Alain-Nadaud de l'espace Art Sadika à Gammarth abrite, jusqu'au 14 juin, l'exposition collective Solstice 1⁄2. Entre photographies, tissage, installations, dessins et autres techniques mixtes, les artistes Houda Ghorbel, Mouna Jemal, Sadika Keskes, Héla Lamine, Wadi Mhiri, Samira Missaoui, Amira Mtimet et Najah Zarbout nous convient à leurs univers et autres approches respectives. Et cela vaut vraiment le détour. Najah Zarbout nous présente 13 œuvres réunies sous l'intitulé «L'envol d'un rêve» où elle raconte le féminin à coups de crayons et autres collages. Une figure féminine auréolée d'une ramification capillaire, autant de traits juxtaposés et délicatement tracés pour dessiner une longue chevelure qui l'emporte par moments sur les traits du visage. Un féminin anonyme présent dans différentes postures tout en poésie... Le tout soutenu et encadré dans du baroque. Née en 1979, l'artiste,qui vit et travaille entre Sousse et Paris, explore dans son travail plastique les rapports à l'autre et à la société contemporaine. Mouna Jemal nous re-présente les paysages de son parcours quotidien, une matière faite de scènes routinières (Station de bus, rues,...) qu'elle se réapproprie en photographie et y pose son regard de plasticienne. Se jouant de ce quotidien pour le réinventer en usant de collages et autres techniques mixtes. Du tissage avec Samira Missaoui qui part de la sparte, de l'alfa pour aboutir à des tapis de nattes faits de compositions géométriques et colorées. Héla Lamine, dont on reconnaît la signature et l'univers ludique, expose 12 œuvres, dont 8 de sa série «Secrets d'histoires II». L'artiste joueuse s'attaque à de vieilles photos éclectiques et de différentes provenances et périodes sur lesquelles elle pose en dessin ou en peinture ses fictions et ses récits graphiques. Extrapolant et imaginant différentes situations insufflées par autant de références (culturelles, sociales, artistiques), Héla détourne le commun pour créer, avec beaucoup d'humour à travers ses récits graphiques, un nouvel imaginaire.