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La pollution plastique dans tous ses états
Journée mondiale de l'environnement
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 06 - 2018

4,2 milliards de sacs en plastique utilisés annuellement par une population de 11 millions d'habitants. Leur usage unique, sans modération, n'a fait qu'aggraver la situation. L'état des lieux est chaotique. Pourtant, les solutions ne manquent pas.
On célèbre, le 5 juin de chaque année, la journée mondiale de l'environnement, un moment où l'on doit marquer un temps d'arrêt, regarder les choses en face et prendre conscience de tous les dangers naturels qui nous guettent au tournant. Cette année, on la célèbre sous le signe « Vaincre la pollution plastique », phénomène des temps modernes qui pose toujours problème, à bien des égards. Comme à l'accoutumée, on s'invite, volontiers, à ce rendez-vous de circonstance qui remet la question sur le tapis, suscitant, ainsi, un nouveau débat aux mêmes recommandations d'autrefois. Et parfois, on se contredit, on discute et on le répète à satiété. Certes, il y a raison de renouer avec le sujet, creuser dans les idées et les faits, afin de les mettre au concret.
Mardi dernier, dans les locaux du Citet (Centre international des technologies de l'environnement de Tunis), on est convié à son évènement de l'année qu'il a organisé à l'occasion de ladite journée. Toute la matinée fut, alors, dédiée à la pollution par le plastique. Saisir son ampleur et sa nocivité ne requiert nullement intelligence, son étendue est remarquable à perte de vue. Sous nos cieux, la réalité en dit long sur un bilan d'actions peu reluisant. D'ailleurs, les chiffres parlent d'eux-mêmes : 4,2 milliards de sacs en plastique utilisés par une population de 11 millions d'habitants. Leur usage unique, sans modération, n'a fait qu'aggraver la situation. « L'état des lieux laisse à désirer. Toutefois, les solutions ne manquent pas», nous déclare M. Sallah Hassini, directeur du Citet. Mais il reste beaucoup à faire. L'homme, fraîchement élu à ce poste, a commencé à tâter le terrain pour mener à bien son mandat. Il planche actuellement sur sa propre vision, d'ici 12 ans : miser sur l'éco-innovation, par le biais des technologies vertes. Celles-ci, il les considère comme alternative à tous les soucis environnementaux.
Les écoles n'ont pas gain de cause
D'ici là, a-t-on les moyens de lutte ? La politique d'Etat est en panne de vision et de planification, d'autant plus qu'aucune stratégie de protection n'a abouti. Un quart du siècle déjà, le ministère de l'Environnement n'a pas réussi, jusque-là, à donner l'exemple, ses structures et organismes étant visiblement d'une passivité inouïe. Toujours est-il que la volonté fait des miracles et que la protection de l'environnement est avant tout une culture qui s'apprend au fil des jours. Aussi est-elle une responsabilité partagée dont chacun doit faire preuve, en tout lieu et en tout temps. En ce 5 juin, le secrétaire général de l'ONU a bien adressé un message fort et inquiétant : « Si la tendance actuelle se poursuit, il y aura en 2050 plus de plastique que de poissons dans les océans ». Et d'alerter, « refusez ce que vous ne pouvez pas réutiliser ». Ici, on dénonce, bien évidemment, les sacs en plastique à usage unique. En Tunisie, les mécanismes de collecte et du tri inventés à cet effet n'ont pas porté leurs fruits. Faute d'autofinancement exigé, des petits projets de revalorisation, à peine lancés, ont été voués à l'abandon. Certains autres, en l'absence de suivi et d'accompagnement, se sont arrêtés en si bon chemin.
La lutte anti-plastique a également besoin de la loi. Il y a trois ans qu'on milite pour l'adoption du projet de loi interdisant les sacs à bretelle à usage unique. En vain, les écoles n'ont pas eu gain de cause. Sauf que certaines grandes surfaces semblent avoir tenu bon, faisant vendre de nouveaux sacs réutilisables. Soit des alternatives biodégradables, dirait-on. Mais, ces biodégradables, une fois jetés dans la nature, résisteront à leur décomposition jusqu'à 100 ans, nous affirme Mme Saida Mejri, experte en environnement dans un bureau d'études. Suite à un diagnostic, relève-t-elle, l'on arrive à identifier 46 fabriques de sacs en plastique, offrant quelque 920 emplois. D'où il importe de revoir la situation. Cela dit, inverser la tendance et mettre à niveau le secteur, tout en fournissant aux professionnels et industriels l'assistance requise. « Car, le phénomène revêt aussi un aspect socioéconomique », a-t-elle conclu.
Et ce n'est pas tout. Le chargé d'information et de communication au Citet, M. Faouzi Hammouda, lui a présenté un programme de sensibilisation étalé sur trois jours. Une action similaire a eu lieu, hier, devant un centre commercial au Kram, sous le slogan « Cité propre sans déchets en plastique ». Aujourd'hui, destination à Kairouan, où se tiendra un séminaire sur la création technologique comme solution d'adaptation au changement climatique.


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