Par Jawhar CHATTY Si nous écrivons ici quelques mots, ce n'est pas pour nous, nous si l'on entend par là la grande famille de La Presse, mais pour ce «nous» qui a partagé cette nouvelle, pour toutes celles et tous ceux qui sont en train d'entendre retentir en eux la victoire des jeunes Tunisiens fraîchement bacheliers, et l'immense joie de leurs familles et de beaucoup de familles tunisiennes. La joie de la Tunisie, sa foi et son pari sur la jeunesse. Nous l'avons apprise et échangée, saisis par la force du message qu'elle porte, de proche en proche, et pour tous ceux et celles que nous ne connaissons pas : les autres amis, ces Tunisiens de tous milieux, de tous bords qui ont reçu un message avec cet objet : «Victoire », et qui savent qu'ils l'entendront et s'en souviendront comme chaque événement intime et grave, mais aussi comme l'un de ces événements politiques dont on dit que l'annonce se grave dans nos vies avec les détails de l'instant ineffaçable. Car au-delà du Bac et des examens nationaux, qui sont avant tout communion et partage de hautes valeurs, ou plutôt grâce précisément à ces belles moissons en ce temps de grandes turbulences et d'incertitudes, la victoire de la jeunesse tunisienne n'est point un événement mais un fait national et plus encore que nous ne pensions. La jeunesse. La jeunesse y verra sans doute un clin d'œil du destin. Un message d'espoir. Une nation, un pays toujours debout en dépit des vicissitudes de l'histoire, de l'amoncellement des difficultés et des crises. Pour la classe politique, c'est là en l'occurrence une opportunité historique afin de renouer enfin la confiance avec le peuple, avec les jeunes. C'est bien ce qui nous autorise à dire ici que ce nous n'est pas un «nous» fermé, formé par un groupe, mais profondément ouvert, inconnu et inattendu : les jeunes Tunisiens bien sûr, leurs amis proches et c'est avec eux que nous voulons seulement partager cette victoire et le message d'espoir qu'elle porte. Cet amour aussi pour la Tunisie qu'il faut continuer à porter et à partager, nous ne voulons rien faire d'autre ici que continuer ce que nous faisons depuis toujours, et pour longtemps encore, partager la victoire de la Tunisie contre le fatalisme, le défaitisme et abattre tous les oiseaux de mauvais augure ! Notre grande entreprise, la SNIPE-La Presse-Essahafa, cette grande famille, cette culture, compte aujourd'hui des lauréats au Bac, nous partagerons tous leur joie et immense joie. Leur incommensurable confiance en l'avenir. J.C.