Mise en place par son département d'un arsenal juridique visant à insuffler une nouvelle dynamique à l'action culturelle de plusieurs institutions. Des textes qui dissiperont le flou qui a régné pour de longues et nombreuses années sur l'action culturelle. «La culture a repris sa place d'avant-garde dans la dynamique de développement général du pays en tant qu'outil d'épanouissement et de promotion collective sur la base d'une vision d'inclusion et de participation qui accorde à chacun le droit de prendre part à l'édification d'une société soucieuse de son harmonie et de l'égalité de ses citoyens où qu'ils soient». C'est en ces termes que M. Mohamed Zinelabidine, ministre des Affaires culturelles, a ouvert la conférence de presse qu'il a tenue vendredi 22 juin au siège de la présidence du gouvernement au cours de laquelle il a présenté le cadre général de la politique culturelle nationale 2016-2020 et dont la philosophie puise ses références dans les valeurs fondamentales contenues dans la Constitution. Le ministre des Affaires culturelles a fait savoir à cet égard que la traduction au concret du principe du droit de chacun à la culture, la consécration de la décentralisation et de la gouvernance locale, la mise en œuvre d'une culture prônant les valeurs de la citoyenneté, la promotion de l'image positive globale de la Tunisie à travers une diplomatie culturelle efficiente, la contribution au développement et à l'emploi à travers notamment l'économie numérique et la mise en valeur du patrimoine pour la préservation de la mémoire collective sont autant d'axes autour desquels s'articulent les objectifs de cette politique. Le ministre des Affaires culturelles a fait savoir que les objectifs engagés par son département ont été réalisés à travers des projets nationaux et d'autres spécifiques. Parmi les projets de dimension nationale, le ministre a cité les cités des arts, les cités des civilisations, les cités des lettres et du livre, outre la création de plusieurs nouveaux pôles abrités par la Cité de la culture dont les programmes ont débuté avec l'inauguration de cette nouvelle institution culturelle le 21 mars 2018 par le président de la République, Mohamed Béji Caïd Essebsi. Les projets spécifiques se déclinent quant à eux en une kyrielle de manifestations culturelles ouvrières, insulaires, frontalières et sahariennes outre les événements culturels ciblant les catégories sociales à besoins spécifiques, les populations carcérales, les personnes âgées, la femme rurale, les habitants des quartiers à forte densité urbaine. Le ministre des Affaires culturelles a, par ailleurs, évoqué la mise en place par son département d'un arsenal juridique visant à insuffler une nouvelle dynamique à l'action culturelle de plusieurs institutions. Dans ce sens, il a souligné que vingt-neuf textes législatifs et réglementaires (lois, décrets-lois, décrets, arrêtés, etc) ont été publiés au Journal officiel de la République tunisienne (Jort) et d'autres textes sont à l'étape de la discussion et de la préparation. Des textes qui dissiperont le flou qui a régné pour de longues et nombreuses années sur l'action culturelle. A cette action de dimension juridique et réglementaire viennent s'ajouter, au bilan fructueux du ministre des Affaires culturelles, de grandes réalisations qui ne manqueront pas d'ouvrir de nouvelles perspectives aux artistes tunisiens qui, de tout en temps ont rêvé de voir se multiplier des espaces modernes et des institutions à même de promouvoir leur talent. Parmi les nouvelles institutions qui vont bientôt ouvrir leurs portes: le Centre national des arts plastiques, le Centre national du théâtre, le Centre national du livre, le Palais de la culture, des lettres et des arts «Ksar Saïd», le Centre de Tunis des civilisations «Fadhel Ben Achour» à La Marsa et le Centre de Tunis des technologies culturelles et de l'économie numérique qui sera hébergé à la Cité de la culture. Le ministre des Affaires culturelles a abordé à cette occasion la politique du ministère relative aux manifestations estivales en déclarant que le nombre des festivals a atteint cette année 296 manifestations contre 259 l'année dernière, tout en rappelant que l'action culturelle nationale a été enrichie par de nouvelles manifestations dont les Journées poétiques de Carthage, les Journées des arts chorégraphiques de Carthage et les Journées des arts contemporains de Carthage. En clôturant cette conférence de presse, le ministre a rappelé que le budget alloué par son département aux subventions des espaces culturels privés a atteint en 2018 un million de dinars tout en précisant que ces subventions sont soumises à des contrats par objectifs, avant de souligner que la culture ne peut en aucun cas s'accommoder avec les visions étriquées qui la résument en quelques personnes.