L'augmentation des droits des activités portuaires a été désapprouvée par les armateurs et pêcheurs qui sont déjà pénalisés par plusieurs contraintes, ce qui ne leur permet pas d'améliorer leur rendement. Suite aux augmentations des droits des activités aux ports de pêche (arrêté des ministres de l'Agriculture et des Finances en date du 23 avril 2018), les armateurs et pêcheurs expriment leur amertume dans les différents ports de pêche. C'est que ces augmentations ont oscillé entre 50 et... 700% pour divers droits imposés. A cet effet, l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap) refuse totalement ces augmentations qui pénalisent les armateurs et pêcheurs déjà confrontés à l'évolution des prix des intrants comme le mazout dont le prix a été revu à la hausse récemment. Ces facteurs se répercutent négativement sur le rendement des différentes unités de pêche. L'organisation professionnelle met en garde les responsables et l'opinion publique contre la diffusion de certaines informations erronées qui font état de la consultation de l'Utap avant l'application des ces augmentations. L'objectif de la diffusion de ces informations non fondées est de dissocier les responsables de leurs responsabilités et de jeter la balle dans le camp des professionnels pour qu'ils supportent, seuls, l'échec de ces décisions. Les problèmes du secteur — dont ceux qui concernent l'infrastructure de base et les services portuaires — n'ont pas encore été résolus. En outre, l'Utap appelle ses structures de base, locales et régionales à agir et à adopter toutes les formes de militantisme légales et pacifiques en vue de faire face à ces augmentations dont l'application doit être arrêtée dans les meilleurs délais.