A propos de la confiscation des terres et de la réappropriation de terres appartenant à l'Etat, le ministre Mabrouk Korchid a assuré qu'il ne fait qu'appliquer les décisions de justice Le spectre des inondations est notamment dû aux changements climatiques. Il y a des régions qu'on ne pensait pas menacées par les inondations, il y a quelques années, comme Tataouine et Gabès. Tunis-Ouest est actuellement la zone la plus exposée, un projet d'aménagement de 250 MD y est en cours de réalisation L'Assemblée des représentants du peuple a organisé hier une séance plénière destinée aux questions orales adresées à la fois au ministre des Domaines de l'Etat et des Affaires foncières, M. Mabrouk Korchid, et au ministre de l'Equipement, de l'Habitat et de l'Aménagement du territoire, M. Mohamed Salah Arfaoui. Les questions posées à Mabrouk Korchid par les élus Hager Becheikh Ahmed, Yamina Zoghlami et Latifa Debbech portaient essentiellement sur la confiscation des terres et la réappropriation de terres appartenant à l'Etat. A cet effet, le ministre Mabrouk Korchid a assuré que son travail était principalement un travail de réforme. "Je ne fais pas d'excès de zèle particulier à vouloir déposséder les citoyens et donner à l'Etat, a assuré Korchid. Cependant, je suis bien évidemment toujours du côté de l'Etat et de l'intérêt national". Le ministre a également réitéré son engagement à respecter les décisions de justice. "A chaque fois qu'il y a eu une décision de justice, nous l'avons appliquée", a-t-il rappelé. Tout le territoire national est menacé par les inondations Pour sa part, le ministre de l'Equipement, de l'Habitat et de l'Aménagement du territoire, M. Mohamed Salah Arfaoui, a été interpellé, quant à lui, sur la lutte contre les inondations dans le Grand Tunis, révélant que si certaines zones étaient plus menacées que d'autres, il n'en demeure pas moins que tout le territoire tunisien est sous le joug de cette menace. "Il y a des régions comme Tataouine ou Gabès qui sont devenues menacées par les inondations, alors qu'elles ne l'étaient pas il y a quelques années", a-t-il dit. Le spectre des inondations est notamment dû au changement climatique observé dans la planète. Selon le ministre, Tunis-Ouest est la région la plus menacée actuellement par les inondations. C'est la raison pour laquelle des projets ont été mis en œuvre dans ces régions. Toutefois, le ministre a indiqué que les projets existent certes, mais que le budget de l'Etat ne permet pas leur mise en œuvre de manière simultanée. Aveu d'impuissance Des réponses qui n'ont pas convaincu la députée Latifa Debbech qui considère que les propos du ministre sont un aveu d'impuissance face à la menace. "Nous savons bien que la situation économique du pays n'est pas à son meilleur niveau, a-t-elle dit. Mais que pouvons-nous faire avec le peu de moyens que nous avons ? Je crois que la réponse est claire, les habitants de Raoued doivent se rendre à l'évidence que nous ne pouvons rien faire pour eux". Le ministre Mohamed Salah Arfaoui a rappelé néanmoins à la députée que son ministère a pour mandat de mettre en application les projets décidés et votés par l'Assemblée des représentants du peuple. Le ministre met en avant le projet d'aménagement de Tunis-Ouest dont le coût est de 250 millions de dinars et dont l'avancement est jugé "satisfaisant".