Le Comesa, groupement économique, compte 19 pays africains membres et près de 625 millions d'habitants. Le PIB de la région du Comesa est estimé à environ 1,2 trillion de dollars. Autant dire que l'adhésion de la Tunisie à ce groupement va dégager de nouveaux horizons pour l'économie nationale en termes d'exportations et d'investissements directs étrangers La zone de libre-échange numérique du Comesa présente un nouveau concept d'intégration commerciale qui constitue une première pour l'Afrique et d'autres continents La Tunisie conclut aujourd'hui, mercredi, son adhésion officielle au Marché commun pour l'Afrique orientale et australe (Comesa), lors du Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres qu'abritera la capitale de la Zambie, Lusaka, du 18 au 19 juillet 2018, selon un communiqué publié mardi par le ministère du Commerce. La Tunisie sera représentée au 20e sommet du Comesa par une délégation officielle présidée par le ministre du Commerce, Omar Béhi, qui prononcera une allocution au cours de ce conclave auquel participent des chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres ainsi que des ministres du Commerce, des ambassades et des missions diplomates. Un marché à fortes potentialités La Tunisie parachève ainsi son adhésion au Comesa. Les efforts déployés depuis janvier 2016 par les autorités en vue d'adhérer à ce groupement économique qui compte 20 Etats africains membres et près de 625 millions d'habitants sont couronnés de succès. Le PIB de la région du Comesa est estimé à environ 1,2 trillion de dollars, se classant ainsi comme le plus grand des groupes commerciaux dans le monde avec une valeur des importations annuelles de près de 170 milliards de dollars et des exportations de 120 milliards de dollars. A la faveur de cette adhésion, les perspectives des échanges avec les pays africains membres devraient connaître un nouvel élan. En effet, la Tunisie est en mesure d'exporter différents produits avec un marché très dynamique et exigeant. Les exportateurs tunisiens ont du pain sur la planche pour commercialiser une multitude de produits et contribuer ainsi à augmenter la croissance économique tout en améliorant leur chiffre d'affaires à l'exportation. Accord de libre-échange Le Marché commun de l'Afrique orientale et australe, connu aussi sous son acronyme anglais Comesa (Common Market for Eastern and Southern Africa), est une organisation internationale à vocation régionale de l'Est africain dont l'objectif initial était de créer une union douanière entre ses dix-neuf pays membres. Ce marché commun, fondé en décembre 1994 pour renforcer un accord de libre-échange en place depuis 1981, regroupe une population totale d'environ 475 millions d'habitants avec un produit intérieur brut réel total de 677 milliards US $ en 2014. Le volume des transactions commerciales entre les pays membres et le reste du monde atteint annuellement 52 à 60 milliards US $ entre 1997 et 2002. Le thème du Sommet de cette année est: «Comesa : vers l'intégration économique numérique». L'objectif est d'impliquer les Etats membres aux technologies numériques. L'accent est mis sur la mise en place de processus homogènes dans toute la région du Comesa pour faciliter la conduite des affaires et du commerce et de renforcer l'intégration régionale en utilisant les TIC comme outil de travail. Actuellement, le Comesa déploie des instruments dans la zone de libre-échange numérique (Dfta) pour intéger le commerce électronique, la logistique électronique et la législation électronique dans le but de réduire au minimum les barrières physiques dans ses Etats membres. La zone de libre-échange numérique du Comesa présente ainsi un nouveau concept d'intégration commerciale qui constitue une première pour l'Afrique et pour de nombreux autres continents. Le Comité intergouvernemental réunit des secrétaires permanents ou principaux désignés par chacun des 19 Etats membres. Le Comité en question est responsable de l'élaboration de programmes et de plans d'action dans tous les domaines de la coopération, sauf dans le secteur financier et monétaire. Il examine, en outre, les rapports d'avancement des travaux d'intégration présentés par divers comités sectoriels et institutions du Comesa et formule des recommandations au Conseil des ministres pour la prise de décision.