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Un potentiel de bon augure
Intégration économique africaine
Publié dans La Presse de Tunisie le 25 - 04 - 2018

Hier, suite à la cérémonie d'ouverture du Forum économique africain, des représentants de diverses institutions phares africaines ont débattu du potentiel d'intégration économique de l'Afrique et de son rôle dans la croissance économique des pays de la région
Le monde est en train de se globaliser économiquement, mais face à cette mondialisation controversée, des régions à travers le monde choisissent de se regrouper en zones de libre-échange. Ainsi, intégrer un marché économique libre permettrait de pallier les dépendances et vulnérabilités économiques et financières. Cependant, de toutes les régions du monde, l'Afrique demeure la moins intégrée. C'est ce qu'a affirmé Mme Lilia Hachem Naas, directrice du bureau de l'Afrique du Nord au sein de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), lors de son intervention dans le débat institutionnel sur l'intégration économique de l'Afrique qui a eu lieu hier durant la première journée du Forum économique africain.
L'Afrique du Nord, une région désintégrée
« Le niveau d'intégration dans la région africaine ne dépasse pas les 17%. Et de tout le continent africain, l'Afrique du Nord est la région la plus désintégrée», a-t-elle déclaré. Une potentielle source de vulnérabilité pour les économies nationales africaines dont le principal pilier est l'exportation de la matière première. En effet, la directrice de la CEA Nord de l'Afrique a affirmé que, selon les analyses réalisées par la commission, 40% des échanges dans les pays africains sont des échanges de produits manufacturés. Ainsi, les matières premières constituent les principaux produits d'échange pour le continent africain. Ce qui représente une arme à double tranchant. Les gisements africains sont convoités par tous les marchés du monde, ce qui leur confère une importance cruciale. En même temps, ils présentent une source de vulnérabilité et de dépendance économique, puisque le prix de la matière première est tributaire des cours internationaux. Ainsi pour pallier cette vulnérabilité économique, Mme Lilia Naas a affirmé que les pays africains disposent d'un énorme atout qu'est l'intégration économique. Elle pourrait, désormais, les prémunir contre la continuelle dépendance économique, notamment dans le secteur agricole, et ce, en diversifiant les échanges. Mais pour assurer une telle intégration, il est indispensable de mettre en place un minima d'infrastructure qui facilite l'accès à des pays parfois enclavés. « Le continent africain nécessite une infrastructure dont le coût s'élève à 360 milliards de dollars. Un tel marché d'investissement présente une véritable aubaine pour les entreprises africaines, notamment du secteur privé. Toutefois, il faudrait mettre en place le système et les mécanismes adéquats pour faire bénéficier ces entreprises d'une telle opportunité », a-t-elle conclu. De son côté, pour M. Taieb Baccouche, secrétaire général de l'Union du Maghreb (arabe UMA), l'intégration de la Tunisie, mais également des autres pays du Maghreb, dans le marché africain, que ce soit en signant la Zlec ou en prenant part au Comesa, est une décision positive. Tout de même l'impact de la conclusion des accords de libre-échange avec les différents marchés libres africains sur l'intégration maghrébine nécessite un suivi et une évaluation continue. « Cela fait plus de 24 ans que le sommet de l'UMA ne s'est pas tenu. Il suffit qu'un seul président des membres de l'Union annule sa présence pour que la tenue du sommet soit compromise. Il y a eu beaucoup d'obstacles. Mais le fait que tous les pays maghrébins aient signé récemment à Kigali l'accord de libre-échange sur la zone continentale s'avère de bon augure. Nous devons, en tant qu'UMA, collaborer avec les autres régions intégrées de l'Afrique, et actuellement nous essayons de trouver une issue pour débloquer la situation et tenir le 7e sommet de l'UMA», a fait savoir Taieb Baccouche.
La citoyenneté Cedeao
La Tunisie a récemment obtenu le statut de membre observateur au sein de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao). Elle aspire à décrocher, très prochainement, le statut de membre permanent. Lors de son intervention durant le débat qui s'est déroulé entre les représentants des institutions phares africaines, M. Tèi Konzi, représentant de la Cedeao, a mis en exergue les avantages d'intégrer la Cedeao. Tout d'abord, il a souligné que le schéma de libéralisation dans la région de l'Afrique de l'ouest était principalement un schéma d'intégration par excellence. Les produits agricoles issus de la région Cedeao devraient circuler librement, outre une libre mobilité des professionnels dans la région, sans aucune obligation de visa. « Il s'agit d'une notion qui implique la citoyenneté au sein de la Cedeao. L'on parle du citoyen de la Cedeao qui possède une carte biométrique lui permettant de circuler librement dans la région, avec une résidence et une profession assurés», a affirmé M. Konzi. Il a ajouté que la zone de libre-échange de l'Afrique de l'Ouest impose des tarifs douaniers s'élevant à 35% sur tout produit importé pouvant menacer le commerce des produits locaux, et ce, en guise de protection du marché local de la communauté ouest-africaine. Il a également rappelé que les pays membres sont appelés à mener toutes les études nécessaires et à mettre en œuvre tous les préalables et préliminaires pour assurer le bon déroulement du processus de démantèlement des barrières douanières au sein de la zone de libre-échange créée.
Le potentiel de la Comesa
Francis Mangeni, directeur commercial du Comesa (Marché commun pour l'Afrique orientale et australe), a félicité l'adhésion de la Tunisie au marché libre de l'Afrique orientale en tant que membre permanent, et ce, à partir du mois de juin prochain. La Comesa regroupe désormais 19 pays membres, soit presque la moitié du nombre total des pays africains. Depuis 2000, tous les types des produits sont échangés librement dans cette zone, tout en se basant sur des mécanismes simples ainsi que des supports financiers. A travers la conclusion d'un accord Comesa, les pays membres comptent désormais doubler le volume des échanges commerciaux entre eux. « Le commerce libre des services, des biens et de la matière première à une très grande échelle, permet de produire des biens à des coûts bas contribuant ainsi à encourager l'investissement et par conséquent à résorber le chômage et assurer une meilleure croissance économique. Les dépenses des consommateurs du marché africain sont estimées à 3 trillions de dollars. Selon les statistiques réalisées par des institutions officielles, ce chiffre s'élèvera à 5 trillions de dollars, durant les prochaines dizaines d'années. Imaginez le potentiel qu'offre notre marché aux investisseurs. Imaginez le volume d'échanges qui pourrait s'établir dans un tel marché. Une véritable aubaine», a affirmé M. Mangeni dans une déclaration à la presse. Toutefois, le manque criant de l'infrastructure sur le continent africain, représente la principale entrave à la mise en place d'un système de libre-échange. Aussi, M. Mangeni a souligné la « pénurie » des ressources humaines et du savoir-faire africain pour baliser la voie à ce nouveau système commercial. Un manque d'expertise auquel la Tunisie pourrait remédier grâce aux compétences et au savoir-faire dont elle dispose.
Vers la mise en place du plus grand marché africain
Mohamed Azizi, représentant de la Banque Africaine du Développement BAD, quant à lui, a assuré que la BAD mise sur l'intégration économique de l'Afrique. D'ailleurs, elle représente le cinquième objectif sur lequel la Banque travaille sur le moyen et le long terme. La BAD se veut désormais une institution financière alternative et d'appui, aux pays africains, notamment nord-africains. Il a affirmé que la banque table également sur l'inclusion financière pour contribuer à la réduction des inégalités sociales dans les divers pays africains. Aussi, la Tunisie a signé, durant le mois de mars écoulé, l'accord créant la zone de libre-échange continentale (Zlec), la plus grande zone de libre commerce sur le continent africain. Mme Treasure Maphanga, directrice du département de commerce et de l'industrie, a déclaré l'adhésion récente de la Côte-d'Ivoire à cette zone. « 44 pays ont affirmé leur adhésion à la (Zlec). C'est un pas gigantesque que l'Afrique fait pour renforcer son économie. Un travail énorme est en train de se faire pour réunir tous ces pays, et ce, en dépit des maintes divergences et différences qu'ils présentent », a fait savoir Mme Treasure.
Suite au débat institutionnel, des rencontres B2I (Business to Institutions), ainsi que des ateliers sur les secteurs du bâtiment et des Tic, ont eu lieu. La clôture du Forum se tiendra aujourd'hui. Des rencontres B2B ainsi que des ateliers sur les secteurs de l'enseignement supérieur, de l'agroalimentaire et de la santé auront lieu toute la journée.


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