La fin des travaux est prévue en mai 2020 Après avoir signé, le 25 avril 2018, le contrat sur la réalisation de la Centrale à turbines à gaz de Borj El Amri à La Manouba, la Société tunisienne de l'électricité et du gaz (Steg) et la société italienne de construction des grands chantiers Alsaldo Energia ont décidé de lancer les travaux du chantier. Pour ce, une cérémonie spécifique a été concoctée, hier, au site-même du chantier et à laquelle ont répondu présent les représentants des différentes parties prenantes au projet. Plus qu'un projet, il s'agit d'un challenge à relever afin d'étoffer le panier des prestations de la Steg et de renforcer sa capacité de production énergétique de 625 mégawatts supplémentaires. Un défi qui verra le jour dans un délai de 22 mois et qui est soutenu par deux bailleurs de fonds, notamment la Banque islamique de développement et le Fonds saoudien pour le développement. Une grande part d'optimisme unit les partenaires autour de ce projet d'envergure, et ce, en raison de l'impact requis en matière de ralliement des centaines de milliers de ménages à l'électricité, d'une part, et de son effet de catalyseur économique et de développement dans une région à caractère agricole mais aussi dans une région au potentiel industriel non moindre. Ce projet, dont le coût s'élève environ à 660 MD, comprend deux tranches : la première garantira quelque 312,5 MW en juin 2019. Le projet sera achevé dans sa totalité en mai 2020. La cérémonie a été l'occasion pour les parties prenantes d'exprimer leur fierté et leur enthousiasme quant au démarrage des travaux. Ouvrant la rencontre, M. Ahmed Smaoui, gouverneur de La Manouba, a indiqué que la production supplémentaire de 625 MW renforcera les capacités du pays à répondre positivement aux besoins de la population en matière d'électricité et de gaz et réduira nettement les perturbations relatives auxdites prestations. Un tel acquis ne peut qu'encourager les investisseurs à choisir la Tunisie pour développer leurs activités, chose qui contribuera infailliblement à la dynamique économique. Le nouveau challenge de la Steg « Ce projet est le reflet de la dynamique de la Steg, de sa capacité à se développer, à évoluer et à diversifier son panier de prestations dans un souci de fiabilité, d'efficience et de respect de l'environnement ». C'est dans cette logique que M. Moncef Harrabi, Pdg de la Steg, a qualifié le projet fraîchement démarré. La délégation de Borj El Amri vit, d'après lui, au rythme d'une évolution industrielle telle qu'il devient crucial d'augmenter l'offre conformément aux besoins cernés. Le responsable n'a pas manqué de remercier les bailleurs de fonds mais aussi la compagnie italienne partenaire, à savoir Ansaldo Energia. Amie de la Tunisie, cette société n'a pas été, ne serait-ce qu'un moment, découragée par l'instabilité post-révolutionnaire. Installée en Tunisie depuis 1995, elle continue à œuvrer et à soutenir les grands projets développementaux. La réalisation de la centrale à turbines à gaz de Borj el Amir sera son quatrième projet réalisé avec la Steg, ayant déjà contribué à l'installation d'une centrale à Radès B, une deuxième à Sousse C et une troisième, à Sousse D. Le responsable a aussi remercié l'engagement et la performance d'un autre partenaire tout aussi important : la société Perico de construction métallique. L'énergie : vecteur économique M. Hechmi Hmidi, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables chargé des Mines a, pour sa part, souligné l'importance du projet dans la concrétisation de la stratégie gouvernementale visant la consolidation de la production énergétique. En effet, une production supplémentaire de 625MW promet un apport économique mesurable à 0,7% du PIB et à un taux d'intégration totale de 22%. D'autant plus qu'il jouera le rôle d'une dynamo pour d'éventuels projets énergivores, lesquels s'installeront à moyen et à long termes autour de ladite centrale. En parlant du projet dans son aspect de chantier, le secrétaire d'Etat a souligné qu'il garantira quelque 1.000 postes d'emploi non permanents et 100 autres permanents. S'agissant du coût et de la contribution des bailleurs de fonds, il a indiqué que le coût du projet s'élève à environ 660 MD dont 330 MD sont octroyés par la Banque islamique de développement et 330 MD par le Fonds saoudien pour le développement. La contribution de la Steg est de l'ordre de 100 MD. Il a ajouté que, vu que le site du projet est à caractère agricole, les parties prenantes ont opté pour des techniques de construction respectueuses de l'environnement, et ce, afin d'éviter toutes sortes de nuisances et de pollution au milieu. Partenariat tuniso-italien M. Claudio Nucci, directeur général d'Ansaldo Energia, s'est félicité de pouvoir fidéliser la Steg et de faire perdurer un partenariat fondé sur la confiance mutuelle entre les deux parties. Outre la contribution à la réalisation de plusieurs centrales relevant de la Steg, cette compagnie italienne de renom s'engage dans des contrats de maintenance à long terme. Le responsable a souligné la qualité des turbines utilisées et le souci de la compagnie à user des meilleures avancées techniques, technologiques et digitales pour soutenir les grands projets et booster l'investissement en Tunisie, non pas comme fournisseur de prestations mais plutôt comme partenaire développemental à part entière. Son Excellence M. Lorenzo Fanara, ambassadeur d'Italie en Tunisie, a salué l'engagement confirmé de la compagnie Ansaldo Energia dans la promotion de la dynamique économique et développementale tunisienne. Il a rappelé que la coopération tuniso-italienne remonte à des milliers d'années et ne cesse, d'ailleurs, d'évoluer dans un climat d'amitié. Il a qualifié le présent projet d'un projet d'envergure et de grande potentialité qui finira par aboutir et consolider les liens d'amitié et de partenariat entre les deux pays.