Après le refus des autorités maltaises et italiennes de l'accueillir, le bateau des migrants clandestins a mis le cap sur la Tunisie. En rade dans la ville du Sud, les migrants, qui se trouvent à bord de l'embarcation, peinent à survivre et leur situation sanitaire s'est aggravée selon des sources informées. La situation des migrants bloqués depuis des jours à bord du Sarsot 5 à 3 km de Zarzis s'aggrave de jour en jour. Pourtant, ce drame qui devait susciter l'émoi et l'indignation est en train de se dérouler dans une indifférence totale de la part des citoyens et des autorités tunisiennes. Ils sont au nombre de 40, venus de l'Afrique subsaharienne, dont deux femmes enceintes. Depuis quelques jours, le navire qui a accosté à Zarzis se trouve bloqué devant le port. Après le refus des autorités maltaises et italiennes de l'accueillir, le bateau des migrants clandestins avait mis le cap sur la Tunisie. En rade dans la ville du Sud, les migrants, qui se trouvent à bord de l'embarcation, peinent à survivre et leur situation sanitaire s'aggrave selon des sources informées. Selon le Croissant-Rouge tunisien, section de l'Ariana, le bateau se trouve actuellement à 3 km des côtes de Zarzis. «Les volontaires du Croissant-Rouge de Zarzis sont présents pour porter les premiers secours, assurer leur survie et leur apporter des aliments quotidiennement. Mais il n'y a toujours pas de réponse de la part des autorités tunisiennes, alors que les migrants attendent d'accoster, désespérément», a déclaré un des volontaires du Croissant-Rouge. Une équipe médicale tunisienne s'est également rendue à bord, le mercredi 25 juillet, afin d'examiner leur état de santé. De leur côté, plusieurs associations et organisations non gouvernementales appellent le gouvernement à réagir face à cette situation «inhumaine» et qui perdure sans aucune intervention gouvernementale. Le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (Ftdes) a publié un communiqué dans lequel il exhorte les autorités tunisiennes à «accepter exceptionnellement» d'accueillir les 40 migrants bloqués afin qu'ils jouissent du suivi médical nécessaire et a fustigé les politiques européennes qui ne respectent pas les conventions internationales ratifiées pour le secours des personnes en détresse. «Le Ftdes condamne les politiques inhumaines des pays de l'UE qui refusent d'assumer la responsabilité juridique et humanitaire des migrants en situation irrégulière et des opérations de sauvetage en mer, ce qui a entraîné la mort de centaines de personnes depuis le début de l'année. Les politiques européennes d'immigration se sont soldées par des tragédies qui reflètent l'échec des lois et des traités internationaux», selon le même communiqué. Désemparés, en proie au désespoir, les migrants et les membres de l'équipage attendent une réaction des autorités tunisiennes qui n'ont pas trouvé de solution à ce drame méditerranéen.