Photo d'illustration La situation humanitaire difficile des 40 migrants de différentes nationalités africaines se trouvant toujours à bord du bateau Sarsot 5 après avoir été secourus dans la zone marine de sauvetage relevant de la Marine maltaise, et devant le refus des autorités maltaises et italiennes à assumer leur responsabilité juridique et humanitaire, comme ils l'ont fait dernièrement, le bateau des migrants s'est trouvé forcé de se diriger vers le port de Zarzis depuis le 16 juillet 2018 mais n'a pas reçu l'autorisation d'entrer, bien que certains migrants aient besoin d'un suivi médical et psychologique, selon le Croissant-Rouge tunisien. Depuis l'année 2011, les marins-pêcheurs tunisiens contribuent aux opérations de secours humanitaires en Méditerranée, selon leur devoir humanitaire et moral, sachant que le gouvernement tunisien a pris une décision audacieuse de rejeter toute idée de « débarquement des plates-formes migrants » contre la poursuite de la politique de resserrement européenne autour des opérations de sauvetage, dont souffrent actuellement des navires des organismes de secours humanitaire, et l'imposition de la politique européenne du ‘fait accompli' pour inciter à l'acceptation de ces plates-formes, et ce, en refusant dès les premiers jours l'accueil de ces immigrants, ce qui nous place devant une politique européenne systématique ‘punir toute personne qui contribue aux opérations de sauvetage', et face à cette situation complexe, il importe au FTDES de : -Demander à l'Etat tunisien de répondre à l'appel de détresse et de permettre exceptionnellement aux migrants bloqués dans le port de Zarzis de bénéficier d'un suivi médical et psychologique. -Exiger que les Etats européens respectent les conventions internationales sur la recherche et le sauvetage en mer et la loi maritime qu'ils ont adoptée. -De condamner les politiques inhumaines des pays de l'UE qui refusent d'assumer la responsabilité juridique et humanitaire des migrants en situation irrégulière et des opérations de sauvetage en mer, ce qui a entraîné le naufrage de centaines de personnes depuis le début de l'année. Le coût en pertes humaines des politiques européennes d'immigration est une véritable tragédie qui se renouvelle et reflète l'échec de ces politiques à répondre aux lois et traités internationaux et à conduire à de nouvelles catastrophes humanitaires en Méditerranée. Pour le FTDES, le Président : Messaoud Romdhani